Baïonnette modèle US 1917 « N 1040 »

octobre 22nd, 2021

Modèle : 1913 frappé US
Longueur : 555 mm
ø interne de la douille : 16,5 mm

Armement : fusil US M-1917 Enfield de calibre (7,62 x 63 mm) et US Trench Gun

Valeur :   €€€ €
Rareté :  che1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Après l’entrée en Guerre des Etats-Unis le 06 avril 1917, les autorités militaires ont adapté le fusil P-1914 Enfield à la cartouche standard de calibre 30-06, afin de palier au manque de fusils Springfield M-1903, créant ainsi le fusil standard M-1917.

Pour équiper ce nouveau fusil d’une baïonnette, les Etats-Unis ont simplement adopté la baïonnette P-1913 renommée baïonnette Model 1917

La poignée du modèle P-1913 est identique au modèle P-1907, seule la position de la bague diffère. Le pommeau de forme droite est démuni de trou d’évacuation des déchets (appelé à tort trou huileur). Les plaquettes sont maintenues entre elles par vis et écrous fendus, elles sont munies de deux profondes stries verticales afin d’éviter toutes confusions avec la baïonnette P-1907.

Toutes les parties métalliques de la poignée, ainsi que sur environ 25 mm sur la lame sont bleuies, cette finition de qualité médiocre recouvre en théorie la plupart des marquages.

Environ 545 000 de ces baïonnettes, en cours de livraison ont été rachetées en urgence, les poinçons de contrôle anglais systématiquement barrés, aucun, un ou plusieurs marquages US frappés à côté. L’orientation et l’emplacement de la marque US varient considérablement et, dans certains cas, ils sont estampillés deux fois, une fois horizontalement et une fois verticalement.

La plupart de ces exemplaires datent d’avril et mai 1917, avec un petit nombre d’autres dates.

Modèle : US 17
Longueur : 555 mm
ø interne de la douille 16,5 mm

Armement : fusil US M-1917 Enfield de calibre (7,62 x 63 mm) et US Trench Gun

Valeur :  €€€ €
Rareté :  che1valierche1valierche1valierche1valier

La production de la baïonnette nommée US 17 pour le fusil du même modèle a débuté à partir de septembre 1917 par Remington (2 000 000 ex environ) et peu après par Winchester (500 000 ex environ).

Cette baïonnette s’adapte également sur divers fusils à pompe de type « Trench Gun » de l’époque.

La poignée par rapport au modèle P-1913, comporte sur le pommeau un trou de nettoyage (souvent appelé à tort trou huileur) pour permettre à la graisse souillée ou débris de s’évacuer, ce trou est apparu à partir d’octobre ou novembre 1917. Quelques baïonnettes de fabrication antérieure ont été modernisées avec ce trou, ces baïonnettes M-1917 marquées US, sans trou sont assez rares. La forme du pommeau varie légèrement suivant le constructeur.

La lame de finition phosphatée du même type que le modèle P-1913 est munie d’une gouttière sur chaque face et d’un dos arrondi, son tranchant est légèrement affûté sur toute la longueur, sa résistance à la torsion est excellente.

Les premières baïonnettes produites par Remington ou Winchester pour le contrat américain en septembre 1917 utilisaient les marques britanniques standards à gauche, elles sont pratiquement introuvables.

WinchesterUS 17 03Remington Marquages américains standards de l’Ordnance Shell and Flame, Etats-Unis, et une tête d’aigle stylisée avec le numéro du contrôleur en-dessous

Le Département des munitions a adopté la tête d’aigle au-dessus de la marque numérique en 1917 afin que les inspecteurs individuels puissent être rendus responsables de leur travail.

Quelques baïonnettes fabriquées par Remington peuvent être datées 1918 au lieu de 1917. Il est supposé que Remington a changé la matrice de marquage au début de 1918 afin de refléter la date de fabrication, comme pour le modèle 1905 ou l’année de fabrication apparait sur la lame. Ce mode de marquage n’ayant pas perduré, Remington fit marche arrière et remis sur la lame la date 1917.

Comme pour le modèle P-1907 d’origine Britannique, certains modèles destinés aux cérémonies officielles sont entièrement chromés (toutes les parties métalliques du fourreau et de la baïonnette y compris les vis et écrous de fixation des plaquettes).

Le fourreau : voir détail (fourreau M1917).

Période d’utilisation :
Durant la Première Guerre mondiale, par les troupes américaines fraichement débarquées en 1917, 65% des fusils utilisés étaient des modèles US 1917.

Après la Première Guerre mondiale 2 193 429 fusils M-1917 furent re-conditionnés et stockés en réserve, ou utilisés comme armes d’exercice. Les lames des baïonnettes stockées sont généralement phosphatées et les plaquettes de poignée remplacées. Pendant la Seconde Guerre mondiale les fusils équipèrent quelques unités de mortier de l’armée US, mais la majorité fut largement distribués aux alliés des Etats-Unis, équipant des vétérans de la home-guard britannique ou des unités territoriales canadiennes. Un grand nombre de ces armes dotèrent certains mouvements de résistance et l’armée française renaissante.

On peut donc dire de cette arme de circonstance, adoptée dans l’urgence, qu’elle eu le rare privilège de contribuer à libérer la France par deux fois : La première aux mains des « Doughboys » du général Pershing, la seconde, dans celles des combattants des forces françaises libres et des résistants.

Les Etats-Unis ont continué à utiliser les baïonnettes M-1917 au cours de la Seconde Guerre et pendant la guerre de Corée en raison des importants stocks restants. Les nouveaux fusils de tranchée distribués étaient conçus pour fixer cette baïonnette.

Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Pour les fervents passionnés d’histoire de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, ce modèle assez courant est indispensable dans une collection.

Le 27/05/24.

Baïonnette modèle 1867 à virole « N 1046 »

octobre 20th, 2021

Longueur : 557 mm
ø interne de la douille : 18,8 mm
Longueur de la douille : 66 mm
Poids : 430 g

Armement : fusil M-1867

Pour info, il existe 8 modèles différents de fusils M-1867, 5 nouveaux et 3 modifications de chargeurs de culasse et de chargeurs de chambre :

M-1867 (baïonnette à douille M-1867)
M-1867-68
M-1867-74
M-1867 fait de Remington
M-1867 avec mécanisme de verrouillage fabriqué par Remington

M-1860-67 (baïonnette M-1860)
M-1860-64-68 (baïonnette M-1864)
M-1864-68 (baïonnette M-1864-68)

Valeur :  €€€ €€ avec fourreau
Rareté :
 che1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Le 8 mai 1867, l’infanterie suédoise et norvégienne approuve le fusil à mécanisme Remington. Le calibre était de 12,17 mm (identique au fusil M-1860) puisque les suédois avaient plus de 30 000 fusils M1860 et 1864 en stock, 10 000 fusils et 20 000 mécanismes ont été achetés à Remington & Sons en 1867 avec des machines pour leur propre fabrication. Le fusil M-1867 Remington était le premier fusil qui utilisait des cartouches métalliques à être adopté par les armées suédoise et norvégienne.

Deux types de baïonnette ont été approuvés avec ce fusil, une à douille et une épée-baïonnette.

Trois fabricants ont produit ce modèle, Husqsvarna, Carl Gustaf Stad et Remington. La différence fondamentale (à part le marquage) est que la baïonnette Husqvarna est normalement dorée, la baïonnette Carl Gustaf Stad est généralement bleuie et la baïonnette Remington est faite avec une douille en fer soigneusement soudée avec du laiton. Eskilstuna Jernmanufactur était l’un des sous-traitants (marque d’ancrage sur la lame) pour Carl Gustaf Stad.

Eskilstuna jernmanufaktur AB, plus tard Jernbolaget, était une société d’ingénierie suédoise fondée en 1868 par Johan Svenngren (1818-1905) opérant à la ville de Eskilstuna. 

Carl Gustafs Stads Gevärsfaktori (« Fabrique de carabine de Eskilstuna ») fut fondée en 1812 comme fabrique Nationale de la ville de Eskilstuna, avec Husqvarna, elle a fourni des armes à l’armée suédoise pendant près de deux siècles.

Husqvarna Vapenfabrik (1689-1960) était une entreprise suédoise de fabrication d’armes à feu dans la ville de Huskvarna.

Modèle fabriqué par Husqsvarna (H) avec marquage : « Beväringsvapen » jeune conscrit d’arme,  (Arme n ° 2285, 22ème Régiment d’infanterie) 

La douille intègre l’extrémité du canon, sa constitution est atypique car une fois verrouillée la lame se situe sous le canon.

Voir fixation de la baïonnette au canon.

La lame de section quadrangulaire assez massive résiste parfaitement à la flexion, son extrémité est pointue.

Période d’utilisation :
Très courte, jamais utilisée lors d’un conflit.

Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Ce modèle assez facilement identifiable, peu courant, qui possède généralement des marquages régimentaires est indispensable dans une collection.

Le 04/10/21.

Baïonnette modèle 1915 « N 1048 »

octobre 20th, 2021

DSCF2738

Longueur : 559 mm
ø interne de la douille : 14,4 mm

Armement : système Krag-Jorgensen M-1889, 1889-24 et Krag-Jørgensen 1894

Valeur : €€€ €€€ €
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Ces baïonnettes construites en acier d’une seule pièce ont été adoptées à partir de 1915 (longueur de la lame portée à 45 cm)  en remplacement du modèle 1889, car la longueur de la lame était jugée trop courte. Bien que le Danemark soit resté neutre durant toute la Première Guerre mondiale, cette modification avait été décidée en cas de conflit pour pouvoir retirer plus facilement la lame du corps de l’ennemi.

En raison de l’économie et des priorités de la Première Guerre mondiale, une tentative de remplacer toutes les baïonnettes-couteau M-1889 par une baïonnette à lame plus longue de 23 cm a échoué.

DSCF2744L’arrière du pommeau porte généralement un marquage régimentaireDSCF2749

La Poignée atypique de ce modèle est très courte (très peu fonctionnelle), elle est munie de plaquettes maintenues entre elles par rivets en laiton soigneusement abrasés. Les croisières sont marquées : « Hærens Tøjhus », « Hærens Rustkammer » ou « HV », certaines ne portent aucun nom de fabricant. Les baïonnettes sans nom sont pour la plupart fabriquées durant la période 1915-1917 (n° de série environ 94 xxx à 111 xxx). La finition d’ensemble de la baïonnette peut être le plus souvent polie brillant, bronzée, ou chromée.

DSCF2745DSCF2755

La lame en forme de T est munie de deux gouttières sur chaque face, dont il existe deux variantes (arrondie ou carrée).

La chape dépourvue de ressort interne comporte un sytème de verrouillage à crochet

Le fourreau en cuir noir ou brun est pourvu de garnitures en acier du même type que le M-1889.

Remarques perso :
Merci à Daniel pour certaines photos car je ne possède pas ce modèle. Hélas …

Le 10/02/21.

Baïonnette modèle 1854 (Lorenz) « N 1056 »

octobre 19th, 2021

Longueur : 560 mm
ø interne de la douille : 19,4 mm
Longueur de la douille : 80,5 mm

Armement : fusil Lorenz M-1854 ou Wanzl M-1862 et M-1867

Valeur : €€€ € avec fourreau
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Les fusils Lorenz ainsi que les baïonnettes fabriqués en Autriche entre 1854 et 1867 ont été utilisés durant la Guerre Civile américaine (1861-1865), au nombre de 225 000 par l’Union et 100 000 par la Confédération, ainsi que pendant la Guerre austro-prussienne (1866).

Pour ce modèle deux types de formes de pontets existent (carrée ou arrondie)Poinçon de réception autrichien

La douille avec son système de fixation atypique que constitue la fente hélicoïdale a été utilisé essentiellement en Autriche et également en Bavière. Les marquages régimentaires autrichiens, lorsqu’ils sont présents, très caractéristiques en deux lignes séparées par un trait horizontal, se situent sur le côté ou à l’intérieur du coude.

Après la mise en place de la baïonnette, l’utilisateur tourne la lame d’1/4 de tour dans le sens des aiguilles d’une montre, l’avance vers lui de manière à intégrer le guidon spécifique de l’arme, et tourne d’1/4 de tour la virole à l’inverse des aiguilles d’une montre, la douille est ainsi verrouillée. Ce système de fixation a comme désavantage, à cause de la baguette de nettoyage située sous l’arme, de déporter la lame, dans ce cas à droite, ce qui nuit à l’équilibre de l’arme au moment du tir.

La lame de section quadrangulaire, comparativement au modèle 1822 français qui a servi de standard à beaucoup d’autres résiste mieux à la torsion, son extrémité peut adopter différents profils.

Le fourreau très fragile de fabrication assez complexe, est en bois recouvert d’une fine couche de cuir noir avec extrémité en acier. La chape également en acier, comporte une cuvette d’entrée spécifique destinée à accueillir la lame de section quadrangulaire.

Le 29/12/20.

Baïonnette modèle 35 (faite neuve) « N 1090 »

octobre 18th, 2021

Longueur : 570 mm
Poids :
ø interne de la douille : 15,3 mm

Armement : fusil Zhong Zheng Shi

Valeur :  €€€ €
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Ce modèle fabriqué artisanalement en Chine en 1935, à environ 360 000 exemplaires, a été utilisé avec le fusil Zhong Zheng Shi (Chiang Kai-Shek), une copie du fusil allemand Mauser M-98 utilisé de 1935 à 1945.

La poignée est munie d’un pommeau oblique qui comporte une rainure en forme de trèfle, sa conception lui permet de s’adapter à toutes les armes de type Mauser 98. Les plaquettes sont maintenues entre elles par boulons à tête ronde et écrous fendus.Toutes les parties métalliques de la baïonnette sont fortement bronzées.

La lame avec gouttière sur chaque face, de bonne qualité, dépourvue de marquage est affûtée assez grossièrement.

Le fourreau en cuir de fabrication simplifiée, très fragile comporte normalement un rabat de maintien de la poignée.

Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Assez méconnu, ce modèle très peu courant a largement sa place dans une collection.

Le 02/02/21.

Baïonnette M-1916 à lame à double tranchant (courte) « N 1091 »

octobre 17th, 2021

Longueur : 469 mm
ø interne de la bague : 15,5 mm

Armement : Mauser belge modèle 1935 ou 89/1936

Valeur :  €€€ €€
Rareté :  che1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Cet exemplaire en provenance du Zaïre (ex Congo belge) a été utilisé par l’armée belge ou par l’armée locale.

Il est possible de trouver d’autres exemplaires récupérés par la Wehrmacht avec la carabine Mauser 1935 (clone du 98K). Ceux-ci possèdent une lame de 280 mm de longueur environ, avec un matricule à trois chiffres sur la croisière répété sur le bouton de suspension du fourreau. La bague est systématiquement supprimée si son diamètre interne est supérieur à 17,4 mm.

Voir : Baïonnette M-1916 à double tranchant.

La lame de finition bronzée a simplement été raccourcie en longueur dans les années 1930.

Le fourreau est construit neuf, sa longueur est de 360 mm.

Le porte-fourreau utilisé pour ce modèle est, voir (Porte-fourreaux) belges N° : BE 19 E.

Le 16/01/21.

Baïonnette M-1916 à lame à double tranchant « N 1091 »

octobre 17th, 2021

Longueur : 570 mm
ø interne de la bague : 17,4 mm ou 15,5 mm
Poids : 440 g

Armement : fusil FN Mauser M-1889, Mauser belge M-1935, M-89/1936

Valeur :  €€€ €€
Rareté :  che1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Les baïonnettes M-1916 ont été produites de 1916 à 1918 à la Manufacture d’Armes de l’Etat (fabricant d’armes de l’État): abrégé MAE. Pendant la Première Guerre mondiale, Liège avait été envahie en 1914, de sorte que MAE exploitait des usines temporaires à Calais en France, et Birmingham en Angleterre.

Le marquage sur la croisière « 3 ChA » indique une utilisation par le 3ème bataillon de Chasseurs Ardennais. Le Chasseurs Ardennais unité d’élite combattit intensivement dans la bataille de Belgique, du 10 au 27 mai 1940.

modèle 1916 08Rainure au pommeau en forme de Tbelgique mle 1916 02A gauche bague de diamètre interne d’origine à 17,4 mm baguée à un diamètre interne de 15,5 mmModèle 1916 05Fixation de la croisière à la soie par rivetage (Photo trouvée sur internet)modèle 1916 06Fixation de la croisière à la soie par soudure

La poignée de finition bronzée est munie d’un pommeau oblique qui comporte une rainure en forme de T, les plaquettes sont maintenues entre elles par vis à tête à deux trous et écrous. Ils existent deux diamètres internes de la bague, pour une utilisation à la fois sur les vieux fusils et carabine M-1889 (ø 17,5 mm) ou pour les Mauser belges M-1935 ou M-89/1936 (ø 15,5 mm). Pour la fixation de la croisière à la soie, deux procédés ont été utilisés, celui que l’on rencontre le plus couramment est réalisé par soudage, l’autre par rivetage pour les premiers modèles fabriqués.

Deux types de départs du méplat de lame existent

La lame de bonne qualité, de finition bronzée probablement réalisée vers 1935, est droite, à double tranchant symétrique séparé par un méplat médian.

Le fourreau s’amincit progressivement jusqu’à son extrémité, la cuvette d’entrée avec ressort interne est maintenue par deux vis.

Ce porte-fourreau en cuir modèle 1916, à passant amovible à été utilisé pour plusieurs types de fourreaux de baïonnettes. Deux des quatre rivets en cuivre sur rondelle fixent la lanière avec boucle métallique de maintien du fourreau.

Le 15/08/22.

Baïonnette modèle 1862 Dreyse « N 1107 »

octobre 17th, 2021

Longueur : 573 mm
ø interne de la douille : 21,8 mm
Longueur de la douille : 
70,5 mm
Poids : 370 g

Armement : fusil d’infanterie Dreyse M-1862
Fixation : lame sur le côté droit du canon

Valeur : €€€ € avec fourreau
Rareté :che1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Cette baïonnette a été conçue pour être utilisée avec le fusil modèle Dreyse M-1862 Prussien, ainsi que le fusil M-1868 Badois et Wurtembergeois. Le fusil M-1862 à été brièvement utilisé par la Prusse de 1862 à 1871, mai devenu obsolète, il fut remplacé après l’unification de l’Allemagne par le fusil M-1871. Au moment de la mobilisation contre la France en 1870, l’armée prussienne comptait environ 137 400 fusils M-1862.

N° de série de l’arme (variante) Marquages régimentaires 8.108. suivis de deux poinçons de contrôle Poinçon de contrôle

La douille intègre l’extrémité du canon.

Voir fixation de la baïonnette au canon.

Face supérieure de la lame évidée, sauf sur les premiers 5 cmPoinçons de contrôle prussiens

La lame de très bonne qualité est de section triangulaire, les deux pans extérieurs ainsi que la face supérieure sont légèrement évidés. Pour l’époque, son profil semble déjà obsolète comparé à une lame de section quadrangulaire, plus légère. Sa finition comme le reste de la baïonnette est dans la majorité des cas polie blanc, mais certains exemplaires peuvent être bronzés marron ou bleuis.

Période d’utilisation :
A partir de 1862, Guerres austro-prussienne 1866 et franco-prussienne 1870-71.

Le 30/07/21.

Baïonnette modèle 1857 « N 1143 »

octobre 15th, 2021

Longueur : 582 mm
ø interne de la douille : 22,2 mm
Longueur de la douille : 67 mm
Poids : 395 g

Armement : fusil d’infanterie modèle 1857 et dérivé

Valeur :  €€€ €€€ avec fourreau
Rareté :
 che1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Le 28 janvier 1857, sur proposition du Comité Technique de l’Artillerie du 5 janvier, l’Empereur Napoléon III a pris la décision de faire fabriquer un nouveau fusil d’infanterie de même longueur que le fusil de Voltigeurs de la Garde. A cette occasion, il demande au Comité d’étudier l’allongement de la baïonnette pour compenser la diminution de longueur du fusil.
Le 3 février, le Ministre de la Guerre charge officiellement le Comité d’étudier le problème et de lui présenter un modèle de baïonnette muni d’une lame de 51 cm au lieu des 46 cm en service alors.
Le 11 février, le général Thiry, président Comité, fait répondre au Ministère que le dépôt Central ne possède pas les ressources nécessaire pour ce genre de fabrication. A son avis il serait plus expéditif et plus sûr de s’adresser directement aux manufactures d’armes.
Il est alors commandé à chacune des quatre manufactures, à savoir St-Etienne, Châtellerault, Tulle, et Mutzing, trente baïonnettes ayant des lames longues de 51 cm et recommandé aux directeurs de ces établissements :

  1. de conserver la pointe à la même distance de l’axe de douille que celle du M-1847.
  2. de donner le plus de raideur à la lame.
  3. de n’augmenter le poids que du strict nécessaire.

Lorsque ces baïonnettes auront été fabriquées, elles seront envoyées, munies de leurs fourreaux à Paris et données à une compagnie d’infanterie à Vincennes où l’on procèdera alors aux expériences de tir, de maniement d’armes, etc ……., selon un programme qui aura été agréé par le ministre.

En mai 1858, les baïonnettes sont essayées au 3e Voltigeur de la Garde, à raison de 60 baïonnettes de quatre modèles différents dits numéros 1,2,3,4. Ces armes ont été ajustées aux canons des fusils par le chef du corps et marquées du numéro matricule de l’arme à feu. Il est reconnu que les n° 3 et 4 sont plus lourds que la baïonnette actuellement en service, et finalement la baïonnette n° 2 est préférée.

Par la suite, plusieurs essais seront encore réalisés. Les rares rapports qui nous sont parvenus nous apprennent que la nouvelle baïonnette ne gêne en rien les différents mouvements de l’arme et que sa force de pénétration ainsi que sa résistance aux chocs sont bien supérieurs à celle du M-1847. Par exemple la pénétration de la lame dans un madrier de chêne est de 41 mm contre 33 mm pour la 1847.

Le 13 novembre 1859, le Comité d’Artillerie fait enfin parvenir au Ministre ses conclusions : il y a lieu d’adopter la baïonnette à lame quadrangulaire de 51 cm pour tous les corps d’infanterie armés de fusils M-1857, 1840 et 1842 transformés. Suite aux rapports des corps, nous savons qu’il s’agit du modèle de baïonnette portant le n° 2 lors des essais, mais nous ne savons pas quelle est la manufacture qui l’a mis au point, bien qu’il s’agisse vraisemblablement de Châtellerault, citée en second dans la liste des manufactures.

Le 20 novembre 1859, le Ministre de la guerre décide que la baïonnette M-1857 serait adoptée par l’infanterie après épuisement des approvisionnements existants. La production n’a pas dû être entreprise avant le début de 1860, et vu le stock important de baïonnettes M-1822 et 1847 encore disponibles dans les corps, elle n’a probablement pas été très importante, d’autant que l’adoption en 1866 du nouveau fusil d’infanterie, muni d’un sabre-baïonnette, a sonné le glas de la baïonnette d’infanterie à douille. Elle a toutefois été employée au cours de la guerre Franco-Prussienne de 1870.

Ce modèle d’une qualité de fabrication irréprochable est considéré comme un prototype, il avait été conçu pour remplacer les modèles 1822 et 1847 sur les nouveaux systèmes d’armes M-1857, quelques exemplaires avec un ø interne de la douille réduit équipèrent pour essai les fusils Manceaux Vieillard.

modele-8147-03modele-8147-04Poinçons de contrôle et de réceptionmodele-8147-05modele-8147-06

La douille à triple fente et virole médiane est en tout point est de vue identique au modèle 1847, elle est reliée à la lame par un court coude de section ovale. Lors de la fabrication de la baïonnette, la douille et la lame sont fabriquées indépendamment et ensuite soudées ensemble.

Cet exemplaire ne comporte aucun marquage, normalement sur le coude est frappé le matricule du fusil, et sur la douille l’initiale de la manufacture C, E, M, T, ainsi que le N indiquant le diamètre du canon calibre 18 millimètres.

Voir fixation de la baïonnette au fusil.

La lame de section quadrangulaire, définie après de longues recherches effectuées par le Comité d’Artillerie et les nombreux essais en corps de troupes, est celle qui assure la meilleure rigidité tout en diminuant le poids de l’arme.

Remarques perso :
Merci à Mr P. Renoux pour certaines informations complémentaires « Les baïonnettes à douille militaire Française ».

Le 12/06/24.

Baïonnette modèle 1890 « N 1176 »

octobre 14th, 2021

Longueur : 589 mm

Armement : fusil Mauser turc M-1890 basé sur le fusil belge M-1889 et représentait une avancée majeure par rapport au M-1887 qui l’avait précédé, car il était chambré pour une cartouche sans fumée de petit calibre (7,65 mm).

Fixation : sous le canon

ø interne de la douille : 15,5 mm
Valeur :  €€€ €€€
Rareté :
  che1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Ces baïonnettes dans leurs longueurs originales ont été produites par deux fabricants allemands, Weyersberg Kirschbaum C°, Solingen et Simson & C°. La plupart de celles-ci, après raccourcissement ont été réemployées avec les fusils utilisés durant la Première Guerre mondiale, convertis en calibre (8×57 mm Mauser) à partir de 1935.

Pour info :
Le gouvernement d’Hitler a forcé la famille juive Simson à fuir le pays en 1936. Sous la dépossession d’industriels juifs, un fiduciaire a pris le contrôle de l’entreprise et ainsi, par fusion avec d’autres usines, le Berlin Suhler Waffen und Fahrzeugwerke (BSW) a été formé.

Marquage d’acceptation ottoman «étoile et croissant» 

La poignée est munie d’un pommeau droit qui comporte une rainure en forme de T, sa conception lui permet de s’adapter aux armes de type Mauser 93. La croisière est dotée d’un imposant crochet brise-lame, les plaquettes sont maintenues entre elles par rivets sur rondelles.

Modèle dans sa longueur d’origine et raccourci à partir de 1935Marquage d’acceptation ottoman «étoile et croissant» Marquage d’un des constructeurs Weyersberg Kirschbaum C°, SolingenSimson & C°

La lame dans sa longueur d’origine est munie d’une profonde gouttière sur chaque face, son extrémité est en forme de pointe de lance avec un contre-tranchant d’environ 130 mm. Certaines de ces lames sont dépourvues de tous marquages constructeur et date.

Cuvette asymétrique spécialement conçue pour la forme de la lame

Le fourreau en cuir est muni de deux garnitures en acier normalement polies. Le bouton de suspension  est arrondi typique des modèles turques.

Période d’utilisation :
Utilisée durant la bataille des Dardanelles (1915-16).

Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Pour les fervents passionnés d’histoire de la Première Guerre mondiale, ce rare modèle est indispensable dans une collection.

Le 05/07/22.