Géraldbaios

Armement : carabine M1
Longueur : 300 mm
ø interne de la bague : 14,75 mm
Valeur : €€€ €€€
Rareté : 

Le couteau-baïonnette M4, est issu de la modification de la garde et du pommeau du poignard M3 produit à partir de mars 1943.

Poignard M3

Le but initial du couteau de tranchée M3 était d’équiper les soldats non dotés d’une baïonnette d’une arme de combat rapproché. Cela concernait tous les soldats équipés d’armes individuelles, telles que des mitraillettes, des BAR, des carabines M1. Ces soldats disposaient ainsi de leur propre arme tranchante pour le combat.

Photo trouvée sur internet

A partir de juin 1944, la carabine M1 a commencé a être modifiée et équipée d’un système de fixation au canon pour y adapter une baïonnette, la plupart des carabines antérieures ont ensuite été modernisées avec ce système.

En juin 1944, le couteau de combat M3 a été modifié en couteau-baïonnette M4 afin de pouvoir s’adapter à la carabine M1 modifiée par ajout d’un porte-baïonnette. Le couteau-baïonnette M4 condamnera définitivement, le « Knife Trench M3 », puisque ce nouveau modèle M4 est devenu un substitut faisant office de couteau et de baïonnette.

La production en série débutera à partir d’août 1944 et cessera en juillet 1945, (3 318 311 exemplaires seront produits durant cette période) par les sept fabricants qui réalisaient déjà le poignard M3.

• Fabrication de couverts aériens Co (Aerial).
• Camillus Cutlery Co.
• WR Case & Sons Cutlery Co.
• Imperial Knife Co.
• Kinfolks Inc.
• Pal Blade et Tool Co.
• Utica Cutlery Co.

Poignée A en haut, B en bas

La version standard (A) est constituée de 40 à 42 rondelles rugueuses de différents diamètres et de deux inserts d’extrémités en Bakélite, l’assemblage était assez complexe du fait de la multitude d’éléments différents.

Cette version (B) est constituée de 40 à 44 rondelles usinées après montage par un tour à décolleter. Elle est facilement reconnaissables grâce à la profondeur des interstices entres les rainures et par la régularité de la surface extérieure presque lisse.

Vue détaillée de la partie arrière d’une poignée dont le constructeur a usiné deux encoches pour éventuellement sortir les goupilles de maintien des crochets

La poignée est toujours constituée de rondelles en cuir de 4 mm enfilées sur la soie, elle a été réalisée suivant deux méthodes (voir ci-dessus). La croisière est bloquée contre la lame grâce au « Grip », lui même bloqué contre le pommeau fixé sur la soie par matage. Cette conception atypique du « Grip » en cuir putrescible n’est malheureusement pas interchangeable sans démonter le pommeau.

Le « Grip » du couteau-baïonnette M4 comporte six rainures, contre huit pour le couteau M3. Il existe des modèles M4 précoces, qui étaient réalisés avec huit rainures. Il s’agit là d’une erreur d’interprétation du cahier des charges, du fait que le fabricant a copié le montage de la poignée, suivant les réalisations de M3 en cours de fabrication dans ses ateliers.

La croisière a une importance vitale pour tous collectionneurs, elle porte le nom de l’un des sept constructeurs et bien sûr les marquages U.S.M4 et la flamming bomb de l’Ordnance.

Les modèles fabriqués par le fabricant PAL ont pour particularité d’avoir le marquage de la flamming bomb mal positionné et très peu visible.

Aerial: 110 989 ex (du 12/07/44 au 28/07/45)

Camillus: 427 302 ex (du 26/08/44 au 12/10/44)

Case: 224 764 ex (du15/07/44 au 02/01/45)Imperial: 1 026 994 ex (du 27/06/44 au 24/04/45)

Kinfolks: 161 002 ex (du 26/08/44 au 22/01/45)Pal: 268 000 ex (du 11/07/44 au 16/12/44)Utica: 1 099 260 ex (du 11/08/44 au 05/12/44)

Les sept fabricants :

• Fabrication de couverts aériens Co (Aerial).
• Camillus Cutlery Co.
• WR Case & Sons Cutlery Co.
• Imperial Knife Co.
• Kinfolks Inc.
• Pal Blade et Tool Co.
• Utica Cutlery Co.

Le pommeau fixé à la soie par matage est constitué d’un système de verrouillage à la carabine simplifié utilisant deux crochets articulés par un ressort. Attention, toutes les baïonnettes dont l’arrière du pommeau est lisse sont des reproductions.

Il sera réalisé uniquement par deux compagnies (Standard Products Company et Hemphill Products Company de Pawtucket et Rhode Island) qui se répartiront la totalité de ce marché.

Goupilles conique à gauche, cylindriques à droites

La Standard Products Company (S et P entrelacés), ce fournisseur distribuera des pommeaux assemblés à tous les fabricants de M4, de juin 1944 à la fin de la guerre. Certain de ces pommeaux ne portent pas les lettres S P de standard products car le sous traitement de la plaque arrière est arrivé en cours de fabrication …

Hemphill Products Company de Pawtucket – Rhode Island, sera fournisseur de pommeaux uniquement à partir de février 1945, son sigle étant un « H » dans un bouclier.

Les crochets articulés des premiers modèles utilisaient pour leurs maintiens des goupilles de retenue, légèrement coniques. Cela permettait en théorie, de démonter plus facilement si nécessaire les crochets articulés, mais ces goupilles avaient tendance à se desserrer et à tomber, en février 1945, des goupilles cylindriques remplaceront les goupilles coniques.

La lame mesure environ 170 mm, elle possède un profil très simplifié, à simple tranchant et contre-tranchant affûté sur sa dernière portion vers la pointe. D’abord utilisée avec le poignard de combat M3 en 1943, il est évidant qu’en pleine Guerre, sa conception novatrice a spécialement été étudiée pour une production rapide et simplifiée en utilisant un minimum de ressource première.

Le premier modèle de fourreau, nommé (Scabbard Knife Trench M8) utilisé pour le poignard M3 a fait son apparition en juillet 1943, il a été conçu pour remplacer le fourreau en cuir M6. Selon Cunningham, environ 1,7 million de fourreaux M8 ont été produits de juillet 1943 à avril 1944, uniquement par la Beckwith Manufacturing Company.

La conception et les premiers échantillons de fourreau en plastique américain de la Seconde Guerre mondiale ont été développés par Edwin L. Beckwith (fils de Harry H. Beckwith, fondateur de Beckwith Manufacturing Co.) et le chimiste Charles P. MacIver, tous deux employés de Felt Process Co., filiale de composants de chaussures de Beckwith Manufacturing Co. Après que le gouvernement eut signé un contrat avec Beckwith Manufacturing Co. pour la production de fourreaux, Harry Beckwith créa une nouvelle filiale, Victory Plastics Co., chargée de leur fabrication. Les contrats de fourreau conclus avec la société mère Beckwith expliquent pourquoi les gorges en acier sont marquées « B. M. Co. », tandis que les corps de fourreau portent la marque « Vp » de Victory Plastics Co. Edwin Beckwith a présidé Victory Plastics Co. pendant ses 23 ans d’existence.

A partir de février 1944, il sera modifié par l’ajout d’un double crochet de type M-1910, afin que le poignard M3, puisse être porté par n’importe quels membres des forces américaines, sans distinction suivant le tableau de dotation des équipements. Il sera nommé M8A1 précurseur de la version qui sera adoptée en avril 1944 et qui sera utilisé avec la baïonnette M4.

La suspension de la toile en webbing sera augmenter de 1,5 cm, pour accepter le double crochet. Il existe aussi des premières versions modifiées, sans l’augmentation de la longueur de la suspension. Ce sont les modèles les plus rares, qui seront modifiés suivant des anciens stocks de Scabbard Knife Trench M3 par les Arsenaux de l’Ordnance Department.

B.M.CO étant le seul fournisseur de fourreau durant la Seconde Guerre, arrêta sa production du modèle M8A1 juste après la fin des hostilités.

Marquage du moule sur le corps : Vp 45 Marquage sur la garniture B 4/1 NMarquages US M8A1 BM CO.

Cet exemple est un fourreau marqué M8A1 de la Seconde Guerre mondiale, le corps et la gorge ont été peints en vert.

Son corps de même type que le M3 et M7, est constitué de bandes de toile de coutil imprégnées de résine phénolique, qui seront formées dans une presse à haute pression.

La chape en tôle d’acier phosphaté, est maintenue sur le corps par sertissage sur les côtés. A l’arrière de cette chape, une cornière en forme de L sert de point d’appui à la suspension en coton tissé (webbing), maintenue par deux rivets emboutis. La sangle utilisée pour le maintien de la baïonnette, est fixée à l’aide d’un rivet sur la suspension, elle se verrouille grâce à un bouton pression.