Longueur : 555 mm
Poids : 515 g
ø interne de la douille : 16,5 mm
Armement : fusil Lee-Enfield (N° 1 MK. III)
Le fusil Lee-Enfield à chargeur court (SMLE) était le principal fusil de combat de l’armée australienne pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale, ainsi que pendant la guerre de Corée. La Marine et l’Armée de l’air royales australiennes l’utilisaient également. Les forces australiennes utilisaient à la fois des SMLE de fabrication australienne et des fusils de fabrication britannique. Le SMLE a été remplacé par le fusil à chargement automatique (SLR) L1A1 à la fin des années 1950.
Valeur : €€€ €€
Rareté :
La baïonnette nommée Lithgow P-1907 a été conçue et fabriquée à la Manufacture d’armes légères de Lithgow en Australie à partir de 1913. La Manufacture d’armes légères de Lithgow est un atelier d’état d’armement, fondé en 1912 en Nouvelle-Galles du Sud par le gouvernement australien.
Pour la baïonnette P-1907 deux variantes de poignées existent :
(1) Poignée : avec crochet, sans trou de nettoyage (1913-1915)
La poignée comporte un pommeau de forme droite démuni de trou d’évacuation des déchets (parfois appelé à tort trou huileur). Les plaquettes sont maintenues entre elles par vis et écrous fendus, celles fabriquées avant 1916 étaient en noyer italien ou américain, puis à partir de 1916 environ, on utilisa de l’érable de l’état australien du Queensland.
Comme pour les premiers modèles Britanniques P-1907 fabriqués avant 1913, la croisière à l’origine posséde un crochet brise-lame qui sera supprimé du mode de fabrication à partir de 1915.
Particularité, le matricule de l’arme est inscrit sur le pommeau
(2) Poignée : sans crochet, sans trou de nettoyage (1915-1922)
La croisière ne comporte plus de crochet brise lame courbé définitivement supprimé du mode de fabrication en 1915.
La lame polie brillant, des premiers exemplaires construits est munie d’une gouttière sur chaque face et d’un dos arrondi, son tranchant est légèrement affûté sur toute la longueur, sa résistance à la torsion est excellente, son profil caractéristique restera inchangé, jusqu’à la fin de production. Celles produites avant 1920 étaient marquées que de l’année de fabrication vers 1955.
Marquage en toutes lettres de l’arsenal de Lithgow, année de fabrication 1919
Marquage MA à l’intérieur d’une étoile répété 2 fois = marque d’inspection Lithgow
Le fourreau utilisé pour ce modèle peut être britannique de type P-1907, ou australien, voir détails des (fourreaux P-1907).
Apparition :
Ce modèle apparait de nombreuses fois dans le film « Gallipoli » réalisé par Peter Weir et sorti en 1981.
Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Ce modèle encore moins courant que le P-1907 britannique fabriqué avant 1916 est pratiquement introuvable en Europe, à ne surtout pas laisser passer.
Le 23/04/25
Longueur : 555 mm
ø interne de la douille : 16,5 mm
Armement : fusil Lee-Enfield (N° 1 MK. I), Lithgow SMLE
Valeur : €€€ €€
Rareté :
A partir de 1940, peu après l’entrée en guerre de l’Australie, la production des baïonnettes Lithgow M-1907 a repris par deux constructeurs jusqu’en 1955. Toutes les parties métalliques de ces modèles nouvellement fabriqués sont entièrement bronzées.
La poignée des baïonnettes fabriquées de (1922 à 1927 et de 1940 à 1955) comporte un pommeau muni d’un trou d’évacuation des déchets (appelé à tort, trou huileur), particularité, le matricule de l’arme y est inscrit.
Marquage (AUSTRALIA)
Marquage (SLAZ 44)
Sans marquage apparent, plaquettes fabriquées avant 1941
Les plaquettes fabriqués avant 1916 étaient en noyer italien ou américain, puis à partir de 1916 environ, on utilisa de l’érable du Queensland jusqu’en 1941 environ. En novembre 1941, la production sera transférée à Slazenger et l’érable remplacé par du Coachwood (arbre élancé des forêts tropicales humides d’Australie et de Nouvelle-Guinée). Elles peuvent être marquées avec les mots « SLAZ » ou « Australia ». Le libellé «SLAZ» signifie que les plaquettes ont été fabriquées à l’usine Slazenger à partir de 1941. SLAZ est le synonyme de Slazengers (Australie) Pty. Ltd Sydney, généralement ces plaquettes portent l’année de fabrication. Le non du pays «Australia» a été inscrit qu’après la Seconde Guerre mondiale, vers le milieu des années 80 sur les baïonnettes devenues obsolètes, réformées, et destinées aux collectionneurs américains.
Certaines baïonnettes remises à neuf dans les années 1950 notamment pour les troupes australiennes en Corée (1950-1953), sont munies de plaquettes marquées (SLAZ et date postérieure à WW2). Il y a eu environ 17 000 militaires de l’armée australienne qui ont participé à la guerre de Corée.
Profil de la gouttière différent : en haut arsenal de Lithgow, en bas arsenal d’Orange
La lame de finition bronzée est munie d’une gouttière sur chaque face et d’un dos arrondi, son tranchant est légèrement affûté sur toute la longueur, sa résistance à la torsion est excellente, son profil caractéristique restera inchangé, jusqu’à la fin de production vers 1955.
Sur le côté droit : la marque de cintrage « X« . code MA (initiales de l’arsenal de Lithgow) ou code OA (Orange), et une large flèche, la marque d’acceptation du gouvernement. L’usine d’armes légères d’Orange a été construite à la hâte entre juin 1941 et mars 1942 pour fabriquer des fusils et des baïonnettes de calibre .303. Fin 1942, l’usine employait 1 000 ouvriers, un effectif qui atteignit 2 356 au pic de production de 1943. En 1945, l’effectif était réduit à 763.
Marquages 10 et 41 (octobre 1941)
Sur le côté gauche : MA /1907/1, la référence du modèle de la baïonnette Lithgow P-1907 (No 1), et la date (mois, année).
Le fourreau australien est du même type que le modèle britannique P-1907, le cuir de couleur naturel fourni par la société Mangrovite Belting Pty. Ltd., J. Ludowici Ltd, Sydney est généralement estampillé «MANGROVITE» suivi de l’année de fabrication.
La chape fixée sur le corps par deux agrafes comporte deux puissants ressorts à lame maintenus par six rivets saillants, elle est toujours munie d’un bouton de suspension rond, l’extrémité est également fixée par deux agrafes. Les garnitures (chape et l’extrémité) sont marquées « OA » ou « MA » selon le fabricant.
Ces de porte-fourreaux, de fabrication australienne, de couleur jaunâtre ont été conçus pour être utilisés par l’armée de terre.
Ce porte-fourreau en cuir très rare de fabrication australienne, renforcé par six rivets en cuivre sur rondelles a été utilisé par les militaires de la cavalerie durant la Seconde Guerre mondiale.
Remarques perso :
Contrairement à la Grande-Bretagne, au Canada, à l’Afrique du Sud, et à la Nouvelle Zélande, l’Australie n’a pas adopté le fusil Lee Enfield n°4 avec la baïonnette clou N°4.
Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Ce modèle beaucoup moins courant que le P-1907 britannique est généralement en très bon état de conservation, car peu utilisé, à ne pas laisser passer.
Le 12/07/25.
Baïonnette P-1907 « N 1036 »
octobre 25th, 2021
Longueur : 555 mm
ø interne de la douille : 16,5 mm
Armement : fusil Lee-Enfield (N° 1 MK. III)
Valeur : €€€ €€
Rareté :
Les baïonnettes P-1907 toutes de fabrication Britannique ont sans doute été distribuées aux troupes canadiennes à partir de mi-septembre 1916 en remplacement du modèle Ross (fusil/baïonnette). Elles furent aussi utilisées lors de la Seconde Guerre mondiale au moins jusqu’à l’intervention canadienne à Dieppe (19 août 1942).
Poinçons de réception canadiens constitués d’un C et d’une flèche
Marquages régimentaires canadiens
Le pommeau en fonction de l’année de distribution peut être muni ou démuni de trou de nettoyage (parfois appelé à tort trou huileur), seuls les marquages sont spécifiques au Canada.
Le fourreau utilisé pour ce modèle est en cuir, avec garnitures métalliques à chaque extrémités, voir détails des (fourreaux P1907).
Modèle de fabrication canadienne daté 1943
Ce porte-fourreau nommé P-1937, fabriqué en très grand nombre par plusieurs fabricants en Grande-Bretagne et au Canada, entre 1942 et 1945, a été modifié lors de sa fabrication par adjonction d’un oeillet fortement surpiqué sur une des boucles, pour être utilisé avec un fourreau de baïonnette n°4 ou P-1907, par l’armée de terre.
Ce porte-fourreau nommé P-1937 de couleur gris-bleu a été conçu uniquement pour être utilisé avec un fourreau de baïonnette modèle 1907, pour « l’aviation royale canadienne ».
Le 30/01/21.
Baïonnette P-1907 « N 1036 »
octobre 25th, 2021
Longueur : 555 mm
ø interne de la douille : 16,5 mm
Armement : fusil Lee-Enfield (N° 1 MK. III)
Valeur : €€€
Rareté :
Ce modèle de baïonnette d’origine britannique a été utilisée par les forces armées helléniques pendant la Seconde Guerre mondiale et après. La Grèce a utilisé le fusil Lee-Enfield jusqu’à ce qu’il soit remplacé par le fusil M1 Garand et les armes légères américaines.
Le 09/06/22.
Baïonnette modèle 1919 (de type 62) « N 1037 »
octobre 25th, 2021
Longueur : 555 mm
ø interne de la douille : 16,5 mm
Armement : fusil Lee-Enfield
Valeur : €€€ €€
Rareté :
Ces baïonnettes P-1907, surnommés PUSSY CAT, ont été achetées au nombre de 10 000 à la Grande-Bretagne en 1919 pour équiper le « Corps du Tigre Sauvage », la garde du corps royal de Vajiravudh, du Roi Rama VI (1910-1925). L’année 2462 sur le calendrier bouddhique correspond à 1919, d’ou type 62.
Les fusils SMLE ainsi que les baïonnettes ont été prélevés sur des stocks britanniques, rénovés par Birmingham Small Arms (BSA), et frappés avec des marquages siamois.
La poignée des baïonnettes fabriquées après 1916 est munie du trou d’évacuation des déchets (parfois appelé à tort trou huileur). La plupart des plaquettes d’origine ont dû être remplacées par des plaquettes en bois exotique.
Matricule de l’arme (5 962) inscrit en caractères siamois
Caractères siamois
La lame identique au modèle P-1907, ne comporte aucune marque d’un constructeur Britannique quelconque (soigneusement effacée). On trouve à gauche une petite couronne d’inspection suivie du poinçon d’épreuve au pliage et à droite le tigre représentatif du Corps du Tigre Sauvage suivi du matricule.
Liaison de la tôle par brasure
Lors de la livraison de ces baïonnettes en 1919, les fourreaux étaient des modèles P-1907 en cuir. A cause des mauvaises conditions climatiques du pays, le corps putrescible s’est progressivement dégradé. Ils furent remplacés par des fourreaux de fabrication locale avec corps en fines tôles d’acier. Lors de cette opération, les garnitures d’origine ont été conservées.
Le 23/09/21.
Baïonnette P-1913 pour fusil P-14 « N 1039 »
octobre 25th, 2021
Longueur : 555 mm
ø interne de la douille : 16,5 mm
Armement : fusil P-1914 Enfield de calibre (7,7 x 56 mm), en 1926 re-désigné par l’armée Britannique comme le N°3 Mk1
Valeur : €€€
Rareté :
La baïonnette Pattern 1913 a tout d’abord été conçue pour être utilisée avec le fusil expérimental « Modèle 1913 Enfield » non adopté. Au début de la Première Guerre mondiale, les autorités Britanniques adoptèrent pour le successeur du P-1913, le P-1914 Enfield. Pour la fabrication de ce fusil, des contrats furent attribués à trois fabricants d’armes américains Winchester, Remington et Eddystone.
Exemplaire fabriqué par EFD
Seulement quelques très rares exemplaires (prototypes) furent fabriqués entre la fin de 1912 et janvier 1913 par EFD-Enfield (1 251) en Angleterre. Ceux-ci possédaient une croisière avec crochet brise lame courbé qui disparut par la suite lors de la production en série ainsi que des plaquettes lisses, pas de trou de dégagement et n’ont pas de marque d’acceptation ni de date de fabrication.
Une petite quantité de 1 500 baïonnettes ont été fabriquées par Vickers en 1917 avant de revenir à la fabrication de baïonnettes P-1907 au milieu de 1917.
Par la suite les baïonnettes utilisées avec le fusil P-1914 ont été fabriquées aux USA par Remington (1 243 000 exemplaires) et Winchester (225 000 ex).
Photo trouvée sur internet
Le mode atypique de fixation à l’arme de la baïonnette P-1907 n’a pas été adoptée, la P-1913 se fixe de manière classique, la bague intègre le canon. La P-1913 en raison de la hauteur de la bague ne peut absolument pas être fixée à un fusil SMLE. La baïonnette P-1913 utilisée par l’armée Britannique fut fabriquée sur une très courte période, de 1916 jusqu’en 1917, l’année de l’entrée en guerre des Etats-Unis.
La baïonnette fut critiquée par ses utilisateurs à cause de la longueur excessive de la lame :
- Lors des déplacements, le fourreau de même longueur gênait les militaires de petites tailles.
- Lors des combats dans les tranchées après le bloquage de la ligne de front, peu après le début des hostilités.
La poignée pour une raison évidente de coût est identique au modèle P-1907, seule la position de la bague diffère. Le pommeau de forme droite est démuni de trou d’évacuation des déchets (appelé à tort trou huileur). Les plaquettes sont maintenues entre elles par vis et écrous fendus, elles sont munies de deux profondes stries verticales afin d’éviter toutes confusions avec la baïonnette P-1907. L’intention initiale de l’armée Britannique, en 1914 était que le fusil P-14 et le SMLE soient utilisés côte à côte.
Toutes les parties métalliques de la poignée, ainsi que sur environ 25 mm sur la lame sont bleuies, cette finition de qualité médiocre recouvre en théorie la plupart des marquages.
La lame de finition polie brillant ou sablée est du même type que le modèle P-1907. Elle est munie d’une gouttière sur chaque face et d’un dos arrondi, son tranchant est légèrement affuté sur toute la longueur, sa résistance à la torsion est excellente.
Sur le côté gauche, ont peut lire :
1913 : qui correspond au modèle.
Date : mois et année de fabrication (de 1916 à 1917).
Fabricant :
Le côté droit comporte les poinçons de réception de l’armée Britannique (le petit A signifiant Amérique), et la marque du test de courbure «X».
Fourreau P-1907 (mark II)
Le fourreau : voir détails des (fourreaux P1907).
Le porte fourreau : voir (Les porte fourreaux Britanniques)
Le 21/03/24.
Baïonnette modèle 1913 et 1917 « N 1039 »
octobre 23rd, 2021
Baïonnette accompagnée d’un casque Adrian M-26
Longueur : 555 mm
ø interne de la douille : 16,5 mm
Armement : fusil M-1914 Enfield ou US M-1917
Valeur : €€€ €
Rareté :
Voir baïonnette modèle 1917.
Période d’utilisation :
Après la signature de l’armistice en 1918, 2 193 429 fusils US 17 sont stockés dans les arsenaux américains.
En 1940, plus de 500 000 fusils US 17 sont livrés à la Grande-Bretagne, ils sont utilisés par la « Home-Guard », 785 000 fusils suivent en 1941.
En 1942-1943, le restant du stock américain, ainsi qu’une partie du stock de la « Home-Guard », sont livrés à l’Afrique Française du Nord pour l’armement de nos troupes.
En 1944-45, après les combats de Tunisie, d’Italie, et de France les fusils US 17 et baïonnettes sont rapatriés en France où ils deviennent armes règlementaires françaises par destination et finissent leurs jours en service limité jusqu’aux alentours de 1960.
On peut donc dire de cette arme de circonstance, adoptée dans l’urgence, qu’elle a eu le rare privilège de contribuer à libérer la France par deux fois : La première aux mains des « Doughboys » du général Pershing, la seconde, dans celles des combattants des forces françaises libres et des résistants.
Cet adaptateur a été conçu pour le port des fourreaux des baïonnettes US munis du double crochet M-1910. Il était en principe utilisé avec les ceinturons français M-1903/14, ou 45, réservés aux troupes de seconde ligne, non combattantes.
Le 07/05/20.
Baïonnette modèle P-1913 « N 1039 »
octobre 23rd, 2021
Longueur : 555 mm
ø interne de la douille : 16,5 mm
Poids : 525 g
Armement : fusil Motif 1914 Enfield, en 1926 re-désigné par l’armée Britannique comme le No3 Mk1
Valeur : €€€ €
Rareté :
Cette baïonnette d’origine Britannique, (voir P-1913) a été utilisée par l’Afrique-du-Sud.
Seul le poinçon (M) sur le pommeau est spécifique.
D.I. FRAM & CO LTD
Ce porte-fourreau de fabrication Sud Africaine (à Johannesburg) en toile Web de type P-1937 a été utilisé durant la Seconde Guerre mondiale avec les fourreaux des baïonnettes modèle P-1907 ou P-1913. Comparativement au modèle Britannique, toute la toile est doublée afin de le renforcer.
Fraser & Son, Cape Town, 1942, ‘U’ Broad arrow
Ce porte-fourreau de fabrication Sud Africaine en cuir, renforcé par six rivets en cuivre sur rondelles a été utilisé durant la Seconde Guerre mondiale avec les fourreaux en cuir des baïonnettes P-1907 ou 1913.
Période d’utilisation :
A partir de 1916, Seconde Guerre mondiale, et après.
Le 25/07/22.
Baïonnette modèle US 1917 « N 1040 »
octobre 22nd, 2021
Modèle : 1913 frappé US
Longueur : 555 mm
ø interne de la douille : 16,5 mm
Armement : fusil US M-1917 Enfield de calibre (7,62 x 63 mm) et US Trench Gun
Valeur : €€€ €
Rareté :
Après l’entrée en Guerre des Etats-Unis le 06 avril 1917, les autorités militaires ont adapté le fusil P-1914 Enfield à la cartouche standard de calibre 30-06, afin de palier au manque de fusils Springfield M-1903, créant ainsi le fusil standard M-1917.
Pour équiper ce nouveau fusil d’une baïonnette, les Etats-Unis ont simplement adopté la baïonnette P-1913 renommée baïonnette Model 1917.
La poignée du modèle P-1913 est identique au modèle P-1907, seule la position de la bague diffère. Le pommeau de forme droite est démuni de trou d’évacuation des déchets (appelé à tort trou huileur). Les plaquettes sont maintenues entre elles par vis et écrous fendus, elles sont munies de deux profondes stries verticales afin d’éviter toutes confusions avec la baïonnette P-1907.
Toutes les parties métalliques de la poignée, ainsi que sur environ 25 mm sur la lame sont bleuies, cette finition de qualité médiocre recouvre en théorie la plupart des marquages.
Environ 545 000 de ces baïonnettes, en cours de livraison ont été rachetées en urgence, les poinçons de contrôle anglais systématiquement barrés, aucun, un ou plusieurs marquages US frappés à côté. L’orientation et l’emplacement de la marque US varient considérablement et, dans certains cas, ils sont estampillés deux fois, une fois horizontalement et une fois verticalement.
La plupart de ces exemplaires datent d’avril et mai 1917, avec un petit nombre d’autres dates.
Modèle : US 17
Longueur : 555 mm
ø interne de la douille : 16,5 mm
Armement : fusil US M-1917 Enfield de calibre (7,62 x 63 mm) et US Trench Gun
Valeur : €€€ €
Rareté :
La production de la baïonnette nommée US 17 pour le fusil du même modèle a débuté à partir de septembre 1917 par Remington (2 000 000 ex environ) et peu après par Winchester (500 000 ex environ).
Cette baïonnette s’adapte également sur divers fusils à pompe de type « Trench Gun » de l’époque.
La poignée par rapport au modèle P-1913, comporte sur le pommeau un trou de nettoyage (souvent appelé à tort trou huileur) pour permettre à la graisse souillée ou débris de s’évacuer, ce trou est apparu à partir d’octobre ou novembre 1917. Quelques baïonnettes de fabrication antérieure ont été modernisées avec ce trou, ces baïonnettes M-1917 marquées US, sans trou sont assez rares. La forme du pommeau varie légèrement suivant le constructeur.
La lame de finition phosphatée du même type que le modèle P-1913 est munie d’une gouttière sur chaque face et d’un dos arrondi, son tranchant est légèrement affûté sur toute la longueur, sa résistance à la torsion est excellente.
Les premières baïonnettes produites par Remington ou Winchester pour le contrat américain en septembre 1917 utilisaient les marques britanniques standards à gauche, elles sont pratiquement introuvables.
Winchester
Remington
Marquages américains standards de l’Ordnance Shell and Flame, Etats-Unis, et une tête d’aigle stylisée avec le numéro du contrôleur en-dessous
Le Département des munitions a adopté la tête d’aigle au-dessus de la marque numérique en 1917 afin que les inspecteurs individuels puissent être rendus responsables de leur travail.
Quelques baïonnettes fabriquées par Remington peuvent être datées 1918 au lieu de 1917. Il est supposé que Remington a changé la matrice de marquage au début de 1918 afin de refléter la date de fabrication, comme pour le modèle 1905 ou l’année de fabrication apparait sur la lame. Ce mode de marquage n’ayant pas perduré, Remington fit marche arrière et remis sur la lame la date 1917.
Comme pour le modèle P-1907 d’origine Britannique, certains modèles destinés aux cérémonies officielles sont entièrement chromés (toutes les parties métalliques du fourreau et de la baïonnette y compris les vis et écrous de fixation des plaquettes).
Le fourreau : voir détail (fourreau M1917).
Période d’utilisation :
Durant la Première Guerre mondiale, par les troupes américaines fraichement débarquées en 1917, 65% des fusils utilisés étaient des modèles US 1917.
Après la Première Guerre mondiale 2 193 429 fusils M-1917 furent re-conditionnés et stockés en réserve, ou utilisés comme armes d’exercice. Les lames des baïonnettes stockées sont généralement phosphatées et les plaquettes de poignée remplacées. Pendant la Seconde Guerre mondiale les fusils équipèrent quelques unités de mortier de l’armée US, mais la majorité fut largement distribués aux alliés des Etats-Unis, équipant des vétérans de la home-guard britannique ou des unités territoriales canadiennes. Un grand nombre de ces armes dotèrent certains mouvements de résistance et l’armée française renaissante.
On peut donc dire de cette arme de circonstance, adoptée dans l’urgence, qu’elle eu le rare privilège de contribuer à libérer la France par deux fois : La première aux mains des « Doughboys » du général Pershing, la seconde, dans celles des combattants des forces françaises libres et des résistants.
Les Etats-Unis ont continué à utiliser les baïonnettes M-1917 au cours de la Seconde Guerre et pendant la guerre de Corée en raison des importants stocks restants. Les nouveaux fusils de tranchée distribués étaient conçus pour fixer cette baïonnette.
Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Pour les fervents passionnés d’histoire de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, ce modèle assez courant est indispensable dans une collection.
Le 27/05/24.
Baïonnette modèle 1867 à virole « N 1046 »
octobre 20th, 2021
Longueur : 557 mm
ø interne de la douille : 18,8 mm
Longueur de la douille : 66 mm
Poids : 430 g
Armement : fusil M-1867
Pour info, il existe 8 modèles différents de fusils M-1867, 5 nouveaux et 3 modifications de chargeurs de culasse et de chargeurs de chambre :
M-1867 (baïonnette à douille M-1867)
M-1867-68
M-1867-74
M-1867 fait de Remington
M-1867 avec mécanisme de verrouillage fabriqué par Remington
M-1860-67 (baïonnette M-1860)
M-1860-64-68 (baïonnette M-1864)
M-1864-68 (baïonnette M-1864-68)
Valeur : €€€ €€ avec fourreau
Rareté :
Le 8 mai 1867, l’infanterie suédoise et norvégienne approuve le fusil à mécanisme Remington. Le calibre était de 12,17 mm (identique au fusil M-1860) puisque les suédois avaient plus de 30 000 fusils M1860 et 1864 en stock, 10 000 fusils et 20 000 mécanismes ont été achetés à Remington & Sons en 1867 avec des machines pour leur propre fabrication. Le fusil M-1867 Remington était le premier fusil qui utilisait des cartouches métalliques à être adopté par les armées suédoise et norvégienne.
Deux types de baïonnette ont été approuvés avec ce fusil, une à douille et une épée-baïonnette.
Trois fabricants ont produit ce modèle, Husqsvarna, Carl Gustaf Stad et Remington. La différence fondamentale (à part le marquage) est que la baïonnette Husqvarna est normalement dorée, la baïonnette Carl Gustaf Stad est généralement bleuie et la baïonnette Remington est faite avec une douille en fer soigneusement soudée avec du laiton. Eskilstuna Jernmanufactur était l’un des sous-traitants (marque d’ancrage sur la lame) pour Carl Gustaf Stad.
Eskilstuna jernmanufaktur AB, plus tard Jernbolaget, était une société d’ingénierie suédoise fondée en 1868 par Johan Svenngren (1818-1905) opérant à la ville de Eskilstuna.
Carl Gustafs Stads Gevärsfaktori (« Fabrique de carabine de Eskilstuna ») fut fondée en 1812 comme fabrique Nationale de la ville de Eskilstuna, avec Husqvarna, elle a fourni des armes à l’armée suédoise pendant près de deux siècles.
Husqvarna Vapenfabrik (1689-1960) était une entreprise suédoise de fabrication d’armes à feu dans la ville de Huskvarna.
Modèle fabriqué par Husqsvarna (H) avec marquage : « Beväringsvapen » jeune conscrit d’arme, (Arme n ° 2285, 22ème Régiment d’infanterie)
La douille intègre l’extrémité du canon, sa constitution est atypique car une fois verrouillée la lame se situe sous le canon.
Voir fixation de la baïonnette au canon.
La lame de section quadrangulaire assez massive résiste parfaitement à la flexion, son extrémité est pointue.
Période d’utilisation :
Très courte, jamais utilisée lors d’un conflit.
Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Ce modèle assez facilement identifiable, peu courant, qui possède généralement des marquages régimentaires est indispensable dans une collection.
Le 04/10/21.
Baïonnette modèle 1915 « N 1048 »
octobre 20th, 2021
Longueur : 559 mm
ø interne de la douille : 14,4 mm
Armement : système Krag-Jorgensen M-1889, 1889-24 et Krag-Jørgensen 1894
Valeur : €€€ €€€ €
Rareté :
Ces baïonnettes construites en acier d’une seule pièce ont été adoptées à partir de 1915 (longueur de la lame portée à 45 cm) en remplacement du modèle 1889, car la longueur de la lame était jugée trop courte. Bien que le Danemark soit resté neutre durant toute la Première Guerre mondiale, cette modification avait été décidée en cas de conflit pour pouvoir retirer plus facilement la lame du corps de l’ennemi.
En raison de l’économie et des priorités de la Première Guerre mondiale, une tentative de remplacer toutes les baïonnettes-couteau M-1889 par une baïonnette à lame plus longue de 23 cm a échoué.
L’arrière du pommeau porte généralement un marquage régimentaire
La Poignée atypique de ce modèle est très courte (très peu fonctionnelle), elle est munie de plaquettes maintenues entre elles par rivets en laiton soigneusement abrasés. Les croisières sont marquées : « Hærens Tøjhus », « Hærens Rustkammer » ou « HV », certaines ne portent aucun nom de fabricant. Les baïonnettes sans nom sont pour la plupart fabriquées durant la période 1915-1917 (n° de série environ 94 xxx à 111 xxx). La finition d’ensemble de la baïonnette peut être le plus souvent polie brillant, bronzée, ou chromée.
La lame en forme de T est munie de deux gouttières sur chaque face, dont il existe deux variantes (arrondie ou carrée).
La chape dépourvue de ressort interne comporte un sytème de verrouillage à crochet
Le fourreau en cuir noir ou brun est pourvu de garnitures en acier du même type que le M-1889.
Remarques perso :
Merci à Daniel pour certaines photos car je ne possède pas ce modèle. Hélas …
Le 10/02/21.