Category Archives: ZZZ avec n° du nouvel ABC
Baïonnette de l’an IX « N 724 »
Longueur : 480 mm (théorique)
ø interne de la douille : 21,8 mm
Longueur de la douille : 67,5 mm (théorique)
Poids : 250 g
Armement : fusil d’infanterie M-1877 corrigé, du système 1816.
Valeur : €€€ € avec fourreau
La baïonnette de l’an IX ou An 9 a été introduite en 1800. Le système de datation est né de l’adoption du calendrier républicain français le 24 novembre 1793, après la Révolution française.
Le calendrier républicain a remplacé le calendrier grégorien standard et a décrété que le 22 septembre 1792, date de la proclamation de la république, marquait le début d’un nouveau cycle calendaire. Le 22 septembre 1792 devint effectivement le premier jour de l’an 1 du nouveau calendrier républicain. Ce système resta en vigueur jusqu’au 22 décembre 1805, date à laquelle les Français réinstallèrent le calendrier grégorien avec le début du premier Empire sous Napoléon Bonaparte. Napoléon prit le pouvoir à la fin de 1799 et environ cinq ans plus tard se déclara empereur à la fin de 1804. Pendant ce temps, Napoléon transforma et modernisa l’armée française et commença ce qui allait devenir la série des « guerres napoléoniennes ».
La baïonnette AN IX était une version légèrement raccourcie de la précédente baïonnette à douille M-1777. Ce modèle était unique en ce sens, car c’était l’une des premières baïonnettes à douille à prendre la forme qui est devenue la norme pour toutes les baïonnettes à douille à partir de ce moment-là.
De nombreuses baïonnettes sont arrivées en Prusse (Allemagne) pendant les guerres napoléoniennes (1800-1815) et ont été utilisées par ces états dans la lutte contre Napoléon.
La douille à triple fente et virole médiane est reliée à la lame par un long coude de section ronde sujet à la rupture lors des combats à la baïonnette assez courants à l’époque. Lors de la fabrication de la baïonnette, la douille et la lame sont fabriquées indépendamment et ensuite soudées ensemble.
Voir fixation de la baïonnette au fusil.
La lame en acier trempé, puis recuite est de forme triangulaire, les deux pans extérieurs sont munis de deux profondes gouttières, la face supérieure est pratiquement plane. La forme de la lame de section triangulaire sera conservée jusque l’arrivée du M-1857.
Les marquages (5 et P) sont les marques du forgeron de la lame
Cette variante probablement fabriquée à la Manufacture impériale d’armes de guerre de Liège, porte sur le coude deux poinçons en haut une étoile, et en bas une couronne sur un B.
En 1792, Jean GOSUIN (1746-1808) fonda une manufacture d’armes quai Saint Léonard à Liège. Après avoir un peu végété, la manufacture devient en 1799 la Manufacture Nationale d’Armes de Guerre. GOSUIN obtint pour six ans la fourniture exclusive d’armes militaires pour la FRANCE et ce grâce à ses nombreux appuis.
Le 14/08/24.
Category Archives: ZZZ avec n° du nouvel ABC
Baïonnette modèle 1935 « N 738 »
Variante pour l’infanterieVariante pour la cavalerie
Longueur : 478 mm
ø interne de la douille : 18,4 mm
Armement : fusil M-35
Ce très rare modèle de fabrication hongroise, se fixe au fusil avec une seule main de la même manière que la baïonnette (M-1886 Lebel).
Point de mire sur la douille spécifique au modèle utilisé par la cavaleriePoignée d’un modèle utilisé par l’infanterie
La poignée en bois d’une seule pièce, en cas de détérioration peut se remplacer facilement. Le pommeau se dévisse afin de permettre le remplacement de la poignée, lors de la mise en place sur l’arme, il intègre un tenon sur l’extrémité de l’arme. Le verrouillage à l’arme s’effectue grâce au bouton poussoir quadrillé situé sur une virole qui pivote autour de la poignée, son rappel est assuré par un ressort intégré. La douille assez massive comporte une encoche destinée à intégrer le guidon de l’arme. Toutes les parties métalliques de la baïonnette sont bronzées.
Les variantes de poignées des baionnettes destinées au sous-officier se distinguent par un crochet sur la croisière et un anneau de fixation de la dragonne au pommeau.
Il existe quatre variantes de poignées pour ce modèle :
- Modèle 35 d’infanterie
- Modèle 35 d’infanterie de sous-officier
- Modèle 35 de cavalerie
- Modèle 35 de cavalerie de sous-officier
La lame très robuste est de section cruciforme à son départ et aplanie à son extrémité.
Le fourreau muni d’une cuvette avec ressort interne qui épouse le profil de la lame est recouvert de sa peinture verte d’origine.
Remarques perso :
Merci à Daniel pour les photos car je ne possède aucuns de ces modèles. Hélas …
Le 14/05/20.
Category Archives: ZZZ avec n° du nouvel ABC
Baïonnette modèle 1895 d’infanterie « N 747 »
Longueur : 480 mm
ø interne de la douille : 13,6 mm
Poids : 380 g
Armement : fusil Mannlicher néerlandais M-1895, et certaines variantes de carabines
Valeur : €€€ €€
Rareté :
Le 04 décembre 1895, l’armée hollandaise adopte un nouveau fusil (calibre 6,5 x 53,5 R) qui sera utilisé, en Europe jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale.
Les premières baïonnettes fournies, lors de l’adoption de ce nouveau fusil possédaient toutes un crochet qui sera définitivement supprimé du mode de fabrication vers 1900. Initialement, les baïonnettes ont été commandées à trois fournisseurs étrangers : la Oesterreichische Waffenfabriks Gesellschaft à Steyr (OEWG) jusqu’en 1900, Alexander Coppel à Solingen (AC et une balance) 1900-1905 et la firme Weyersberg & Kirschbaum à Solingen (WK & C) 1900-1905.
En 1904, les hollandais ont fabriqué leurs propres baïonnettes, toutes dépourvues de crochets, à l’Arsenal royal des Pays-Bas (HEMBRUG). Le Hembrug est le nom donné à un pont tournant construit en 1878 pour franchir le canal de la mer du Nord entre Amsterdam et Zaandan.
La poignée est inspirée du modèle de baïonnette Britannique 1888, pour fusil Lee Metford. Le pommeau spécifique, avec rainure en forme de T, intègre la baguette de l’arme d’environ 70 mm. Les plaquettes sont fixées entre elles par deux gros rivets en acier soigneusement arasés. La croisière des modèles produits avant 1900 possédait un crochet qui a ensuite disparu du mode de fabrication.
La lame de longueur totale de 355 mm, avec dos en forme de T s’amincit progressivement, seuls les 115 mm de l’extrémité possèdent un contre-tranchant. Cette lame avec son profil particulier, du fait de sa faible résistance mécanique à l’extrémité en cas de diverses contraintes à tendance à se voiler assez facilement. Elle est dépourvue de tranchant bien pratique pour la préparation d’un poste de combat dans les zones boisées.
Marquage autrichien (OEWG)Marquage allemand Alexander Coppel à Solingen (balance et lettre AC)Marquage allemand Weyersberg & Kirschbaum à Solingen (WK & C)Marquage hollandais (HEMBRUG)
Marquage du fabricant
Le marquage d’un des quatre fabricants se situe sur le côté gauche de la lame.
Marquage d’inspection
Le marquage d’inspection se situe sur le côté droit de la lame et quelquefois du pommeau, il se compose d’une couronne au dessus d’une lettre B, E, H, T, Z, O, S, L, W.
Il a été remarqué que beaucoup des baïonnettes M-1895 fabriquées par le fabricant autrichien OEWG (Steyr) étaient marquées d’un symbole d’inspection Crown-T et que les fabricants allemands WK & C. et Alexander Coppel étaient souvent marqués d’un timbre d’inspection Crown-B.
-
Crown-T : KA Bräuning (?) – Inspecteur de la production du M-95 à Steyr (Autriche) du 2-12-1895 au 21-2-1898 pour inspecter le premier chargement du M-95. A été envoyé à Steyr à nouveau le 8-12-1900. Envoyez à Solingen le 9-4-1901 pour inspecter une cargaison de baïonnettes et de gaines M-95 fabriquée par Alex Coppel. Après d’autres tâches d’inspection ailleurs, il demanda (et reçut) le remboursement du gouvernement néerlandais en 1905, après avoir inventé une mitrailleuse. Il obtint une décharge honorable en 1907. Plus tard en 1923, Bräuning offrit un modèle à l’Artillerie Inrichtingen-Hembrug (AI).
-
Crown-B (police d’écriture): L. Brossois – En 1890, il se rendit à Maastricht pour inspecter la conversion des fusils Beaumont-Vitali. En 1890, il se rend à Liège (Belgique) pour contrôler la fabrication de 100 ‘Mareschaussee-Carbines’ et de leurs baïonnettes fabriquées par Nagant. Il a probablement vécu à Bruxelles (Belgique). Après plusieurs autres tâches d’inspection, il fut envoyé en 1895 à Steyr (Autriche) pour inspecter le premier envoi d’armes M-95. A exercé plusieurs fonctions d’inspection à Solingen (Allemagne), Steyr (Autriche) et Seraing (Belgique). En 1901, il inspectait encore les pièces M-95.
-
Crown-B (caractères d’impression): EB Brossois – On ne sait pas quand il a commencé à travailler mais il est inspecteur depuis au moins 1885. A aidé L. Brossois à plusieurs reprises, notamment à Maastricht en 1889 et en 1890 à Liège (Belgique) afin de contrôler la production de 100 « Mareschaussee-Carbines » et « Cavalry-Carbines » de Nagant. En janvier 1894, il se rendit à Solingen (Allemagne) et le 28 juillet 1899 à Steyr (Autriche) pour inspecter le deuxième envoi d’armes M-95. En 1907, il demande la nationalité néerlandaise. En 1913, il s’est rendu à Alex Coppel (Allemagne) pour inspecter les Klewangs et les fourreaux et a procédé de la même manière à Eickhorn (Allemagne) en 1913/14 avec l’inspecteur Wiersma (couronne-Z).
-
Crown-E : MA v / d Ende – trouvé sur des baïonnettes fabriquées par Hembrug, éventuellement actif avant 1912/1913.
-
Crown-H : JC Harnas – trouvé sur les baïonnettes marquées Hembrug, cependant, il est possible que ces baïonnettes avec les marques d’inspection de la couronne-H ont été faites pendant la 1ère Guerre mondiale
dans les anciens ateliers de construction d’artillerie à Delft (NL). -
Crown-S : Stratemaker – trouvé sur des baïonnettes fabriquées par Hembrug vers 1912/1913.
-
Crown-Z : Wiersma – était actif à travers la 1ère Guerre mondiale.
-
Crown-O : BJ Overbeek (?) – Maître Riflemaker dans le Régiment Grenadiers & Jagers.En 1889, convoqué pour être formé en tant qu’inspecteur temporaire. En date du 23-9-1889, inspecteur à Maastricht (Pays-Bas). Le 21-8-1890, il est licencié en tant qu’inspecteur temporaire et renvoyé dans son régiment. Le 2-12-1895, embauché à nouveau comme inspecteur temporaire à Delft (Pays-Bas) et le 30-3-1896, envoyé à Steyr (Autriche) pour contrôler la production de M-95. Renvoyé et renvoyé au régiment à Den Hague (Pays-Bas) le 24-3-1898.
-
Crown-L : Wiersma – était actif à travers la 1ère guerre mondiale.
-
Crown-W : Wiersma – a apparemment succédé à O et était actif à travers la 1ère Guerre mondiale.
Le fourreau en cuir de couleur brune, dépourvu de cuvette d’entrée en acier, il s’amincit progressivement jusqu’à son extrémité. Une bouterole en acier soigneusement maintenue par un câble en cuivre ou en alliage renforce l’extrémité.
Le porte-fourreau attelé est maintenu au corps par neuf rivets en laiton. Deux rivets sont utilisés pour la fixation de la sangle de maintien de la poignée de la baïonnette et trois rivets pour former la boucle de ceinturon. La plupart sont marqués avec le même numéro de série que la baïonnette, mais sans chiffre. Il est aussi possible de rencontrer les marquages AI (Artillerie Inrichtingen) ou CW (Centrale Werkplaats).
Si un fourreau endommagé devait être réparé, le fourreau complet était envoyé à l’arsenal, le militaire concerné recevait un fourreau de remplacement. Une fois que le fourreau était remis en état, l’ancien numéro de série était rayé et un nouveau numéro de série identique au numéro de la baïonnette du nouveau propriétaires était estampillé à l’arrière du cuir.
Période d’utilisation :
Ces baïonnettes ont été utilisées au combat durant une très courte période du 10 au 17 mai 1940 par les forces néerlandaises, et ensuite récupérées après raccourcissement par les allemands.
Selon un document allemand original daté du 23 novembre 1942, les allemands ont renommé la baïonnette « fusil » M-1895 et l’ont appelée Seitengewehr 102 (h). Ce document mentionnait que les lames M-1895 devaient être raccourcies à 280 mm ainsi que leurs fourreaux en cuir.
Seule la lame de la baïonnette du M-1895 « Rifle » (sans crochet) a été raccourcie à environ 280 mm par les Allemands, (Seitengewehr 102 (h)). La baïonnette M-1895 (avec crochet) dans sa longueur d’origine a été nommée Seitengewehr 101 (h).
Aperçu des noms allemands de la Seconde Guerre mondiale pour les baïonnettes néerlandaises M1895:
Seitengewehr 101 (h) = M-1895 baïonnette « rifle » (avec crochet)
Seitengewehr 102 (h) = M-1895 baïonnette « rifle » (sans crochet)
Le fusil est resté dans le service colonial au moins jusqu’en 1955, où il était utilisé par la police du Suriname.
Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Personnellement, tous les modèles avec fourreaux en cuir possèdent un attrait dans une collection, celui avec crochet est particulièrement intéressent, car rarement rencontré.
Le 06/06/21.
Category Archives: ZZZ avec n° du nouvel ABC
Baïonnette modèle 98-05 tous types « N 801 »
Longueur : 502 mm
Armement : fusil Mauser G 98 et Karabiner 98A.Z
Valeur : €€€ €
Rareté :
Le modèle 1898-05, le plus courant dans l’armée allemande fut surnommé « lame de boucher », en raison de sa ressemblance avec un couteau de boucher. Initialement ce sabre-baïonnette était destiné aux pionniers et aux troupes de mitrailleuses pour dégager la végétation et d’autres obstructions. Il fut introduit dans l’armée allemande à la fin de l’année 1905, pour remplacer le modèle 98-02 de pionniers à dents de scie. Le modèle 98-02 produit de 1902 à 1905 fut très critiqué par ses utilisateurs, car peu fonctionnel, trop long (563 mm) et surtout trop lourd.
Constructeur (Waffenfabrik Mauser AG, Oberndorf Am.Neckar), un des quarante cinq constructeurs Ce constructeur a la particularité d’avoir fabriqué ces propres fourreaux
En avril 1915, Mauser Oberndorf a passé un contrat avec «Unionwerk Mea GmbH Elektrotechnishe Fabrik Eisenwerk» à Feuerbach ( banlieue nord-ouest de Stuttgart ) pour la fabrication de 1 500 000 à 2 000 000 de baïonnettes entre juillet 1915 et juillet 1920, ces baïonnettes devaient être fabriquées aux frais de Mauser, qui couvrirait les frais d’exploitation et 1 Mark par baïonnette.
Le fabricant Mauser à Oberndorf a commencé à produire les baïonnettes 98-05 qu’après le 13 juillet 1915 au nombre de 20 baïonnettes par jour au cours de leur première année de production ….
La production en grande série a vraiment débuté avec 373 100 produites à la fin de 1916, et 493 900 autres produites en 1917, dont 116 000 ont été envoyées à l’Empire ottoman. Ce nombre pour 1917 indique un taux de production de 1 700 à 1 900 par jour par semaine de 6 jours… En novembre 1918, Mauser avait produit un total de 1 105 962 (98-05), dont 238 962 en 1918, et environ 66 357 de ce total général, à dos de scie.
Poinçons de contrôle (lettre gothique sous couronne)
La poignée comporte une rainure du pommeau en forme de trèfle destinée à intégrer la baguette de nettoyage du fusil. L’écrou du système de verrouillage sur le pommeau est rond. Les plaquettes sont maintenues entre elles par boulons à tête ronde et écrous fendus. Comme la baïonnette se fixe désormais sous le canon, les autorités militaires prussiennes ont jugé l’utilisation d’une douille de fixation au canon inutile, seul un embryon de celle-ci subsiste. L’absence de douille permet en autre l’utilisation du protège bouche lorsque la baïonnette est fixée à l’arme. La croisière est munie d’un crochet courbé non pas destiné à briser la lame d’une baïonnette adverse, mais à protéger la main du fantassin lors d’un combat baïonnette au canon.
Au début de la Première Guerre mondiale, il a été constaté que le canon plus court de la « Karabiner 98A.Z », lors du tir endommageait par brulure les plaquettes de préhension en noyer de la baïonnette fixée au canon. A partir de 1915 il a été décidé d’installer un pare-flamme en tôle d’acier afin de protéger les plaquettes, et de supprimer définitivement l’embryon de douille.
Les modèles de fabrication antérieure en théorie sans pare-flamme, et avec embryon de douille seront désignés S98/05aA (alter Art – ancien type) pour les lames pleines, et S98/05 aA S pour les lames à dents de scie. Il existe quelque rares modèles dit transitoires avec embryon de douille assez prononcé et pare-flamme ou avec embryon de douille supprimé et sans pare-flamme. Les baïonnettes nouvellement fabriquées seront nommées S98/05nA (neuer Art – nouveau type) pour les lames pleines et S98/05nA S pour les lames à dents de scie.
La baïonnette est forgée en une seule pièce, la poignée (soie, pommeau) ainsi que la lame sont ensuite usinées, la croisière est maintenue par deux rivets soigneusement abrasés.
Monogramme royal couronne et W (Wilhelm II), de l’empereur Guillaume II de Prusse, qui régna de 1898 à 1918 (année de fabrication) et poinçon de contrôle (lettre sous couronne)
La lame, avec un profil commun, fut produite en deux versions, la plus courante dite pleine fut nommée S98/05 ou S98 (ohne Säge – sans scie) et la seconde (6%) avec 29 dents de scie doubles nommée S98/05 S ou mS (mit Säge – avec une scie).
Par rapport au M-1898 destiné à l’infanterie, dont la longue lame mince était sujette à la rupture, celle-ci est fonctionnelle, bien équilibrée, assez légère et très solide. Le dos près de la croisière est marqué d’une couronne au-dessus d’un marquage spécifique pour chaque état, le plus courant étant bien sur celui du Royaume de Prusse (W).
Cuvette d’un modèle standard, celle pour un modèle avec dents de scie est spécifique
Le fourreau en cuir avec chape et extrémité en acier poli-brillant fut fabriqué de 1905 à 1915. La cuvette avec ses deux petits ressorts internes est maintenue sur la chape par une vis. Malheureusement pour les collectionneurs, il n’a pas été conçu pour les conditions météorologiques extrêmes des tranchées, beaucoup de ceux-ci ont tendance à rétrécir avec le temps.
Marquages d’un des deux fabricants connus
A partir du début de l’année 1915 le fourreau en cuir sera progressivement remplacé par un fourreau tout en acier plus résistant aux intempéries et aux rudes conditions des tranchées, celui en cuir sera fourni aux troupes de seconde ligne. La cuvette d’entrée contenant les deux longs ressorts internes à lames est maintenue sur la chape par une vis. Deux constructeurs connus ont fabriqué ce type de fourreau (Mauser A.G. et Kortenbach & Rauh « K&R »).
Le porte fourreau en cuir, dont il existe une multitude de variantes est spécifique à ce modèle, sa largeur est d’environ 50 mm.
Modèle S98/05aA (alter Art – ancien type)
Modèle : 98-05 à dents de scie
Valeur : €€€ €€€
Rareté :
Ce très rare modèle spécifique (6%) à lame à dents de scie à été distribué aux sous-officiers, mais aussi utilisé par les pionniers comme une scie pour couper du bois.
La lame pourvue de 29 dents de scie doubles, adopte le même profil que le modèle standard.
Le fourreau peut être en cuir avec cuvette d’entrée spécifique ou en acier.
Modèle S98/05 S.abg (Säge abgeschliffen – scie enlevés)
Modèle : 98-05 à dents de scie meulées
Valeur : €€€ €
Rareté :
Une propagande alliée fondée ou non, a affirmé que de terribles blessures avaient été infligées avec des lames à dents de scie et que désormais tous prisonniers capturés en possession de ces lames serait immédiatement fusillés. D’après ces rumeurs, il a été décidé en 1917 d’arrêter la production de la version à dents de scie, et d’envoyer les lames à dents de scie aux troupes de l’échelon arrière, ou pour les troupes au front de retirer les dents.
La lame dépourvue de dents adopte le même profil que le modèle standard.
Le fourreau peut être rarement en cuir ou en acier.
Remarques perso :
Pour plus d’informations, ouvrage conseillé : Les baïonnettes allemandes (1898-1945) de Christian Méry.
Période d’utilisation:
Pendant la Première Guerre mondiale, en nombre très limité durant la République de Weimar, et la Seconde Guerre mondiale, re-conditionnées et utilisées par la Luftwaffe pour le personnel au sol.
Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Pour les fervents passionnés d’histoire de la Première Guerre mondiale, tous ces modèles sont indispensables, la variante à dents de scie, sans pare-flamme et fourreau en cuir étant bien sûr la plus rare de toutes.
Le 15/07/21.
Category Archives: ZZZ avec n° du nouvel ABC
Baïonnette M-1898-05 (République de Weimar) « N 804 »
Longueur : 502 mm
Armement : fusil Mauser G-98, K-98
Valeur : €€€ €
Rareté :
Au début de la République de Weimar, un petite partie des baïonnettes M-1898-05 en très bon état a été sélectionnée pour être utilisée par la Reichswehr après l’ordonnance du 1er août 1920. La marque 1920 sur la croisière, prouve leur appartenance officielle à la Reichswehr selon les règlements du Traité de Versailles. Cette ordonnance a d’ailleurs été confirmée le 28 août 1920 avec des instructions officielles publiées le 28 septembre 1920 sur la taille de la marque « 1920« .
Ce modèle particulier ne possède pas de marques d’unité sur la croisière, il a probablement été mis hors service fin 1923 ou début 1924, car le HDV 464 du 12 décembre 1923 exigeait que toutes les armes et équipements utilisés par la Reichswehr soient marqués d’unité.
Cette baïonnette entièrement bleuie a peut être été réutilisée par la luftwaffe pour le personnel au sol ou la police à partir de 1938, tout ceci n’est qu’une supposition.
Année 1920
La poignée comporte les plaquettes d’origine maintenues entre elles par boulons à tête ronde et écrous fendus. Le bouton poussoir de verrouillage d’origine rond a été modifié de manière à le rendre fendu.
Constructeur (Richard Abr. Herder, Solingen), un des quarante cinq constructeurs de ce modèle
La lame comporte sur le dos les anciens marquages réglementaires de l’ex-empire allemand, celles dotées de dents de scie ont bien sûr toutes été meulées.
Le fourreau est celui utilisé durant la Grande Guerre sans aucune modification particulière.
Le 18/09/24.
Category Archives: ZZZ avec n° du nouvel ABC
Baïonnette modèle 1891 « N 815 »
Longueur : 503 mm
ø interne interne de la douille : 15,4 mm
Poids : 345 g
Armement : fusil Mosin-Nagant M-1891
Fixation : lame sur le côté droit du canon
Valeur : €€€
Rareté :
La Russie tsariste n’était pas vraiment connue pour son changement, à la fin du 19ème siècle, alors que la plupart des pays Européens mettaient en service de nouvelles baïonnettes à lames plates à leurs nouveaux fusils, la Russie conserva un obsolète modèle à douille. Le premier lot de baïonnettes et de fusils en série (503 539 pièces) a été fabriqué en France, à l’usine de Châtelleraut de 1892 à 1895. La baïonnette M-1891 restera inchangée jusqu’en 1930, date à laquelle les Soviétiques ont modernisé le fusil et la baïonnette M-1891, tous les deux connus sous le nom de modèle 91-30.
Ces baïonnettes ont été produites par trois fabricants nationaux : Tula, Sestroryetsk et d’Ishevsk. Les premiers fusils ont été produits dans l’usine française de Châtellerault Arms et la production à grande échelle a commencé plus tard à Izhevsk et Tula. Pendant la Première Guerre mondiale, la Russie a commandé des fusils à deux sociétés américaines Remington et Westinghouse. De 1915 à 1917, Remington produisit 840 310 fusils M-1891, dont 131 400 sont arrivés en Russie en janvier 1917. Dans la même période, Westinghouse fabriqua 770 000 fusils, dont 225 260 ont été livrés à la Russie en janvier 1917.
Certains fusils M-1891 avec leurs baïonnettes ont été récupérés par l’Autriche-Hongrie au cours de la Première Guerre mondiale (voir Autriche).
Marquage de l’arsenal d’Izhevsk avant 1928
Différents marquages d’acceptationPoinçon de la Manufacture Nationale d’armes de ChâtelleraultPoinçon de la Manufacture Nationale d’armes de ChâtelleraultPoinçon du fabriquant américain Remington Arms (1915-17)
La douille, dont il existe plusieurs variantes, peut être décalée de 30, 60, ou 90° par rapport à la lame. Son mode de constitution très robuste, a l’avantage d’être démunie de coude qui était sujet à la rupture lors des combats à la baïonnette encore assez courants à l’époque.
Après la mise en place de la baïonnette, l’utilisateur tourne la lame de quelques ° dans le sens des aiguilles d’une montre, l’avance vers lui de manière à intégrer le guidon de l’arme, et tourne d’environ 1/4 de tour la virole dans le sens des aiguilles d’une montre, la douille est ainsi verrouillée.
La lame de section quadrangulaire assez légère résiste parfaitement à la torsion. Son extrémité est usinée en forme de tournevis plat afin de pouvoir démonter l’arme et en outre éviter les blessures par maladresse. En effet dans l’armée russe, ces baïonnettes étaient toujours fixées aux fusils lors des combats et simplement retournées lors des déplacements.
Période d’utilisation :
Guerre russo-japonaise 1904-05, Première Guerre mondiale, Révolution bolchévique de 1917, Guerre d’Espagne, et jusqu’au début de Seconde Guerre mondiale.
Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Pour les fervents passionnés d’histoire de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, ce modèle est indispensable dans une collection.
Le 23/09/21.
Category Archives: ZZZ avec n° du nouvel ABC
Baïonnette M-1891 avec fourreau de récupération « N 817 »
Longueur : 503 mm
ø interne de la douille : 15,4 mm
Armement : fusil Mosin-Nagant M-1891
Valeur : €€€ €
Rareté :
L’Empire austro-hongrois a capturé une grande quantité de fusils Mosin-Nagant M-1891 pendant la Première Guerre mondiale. Ces fusils ont été redistribués aux troupes sur le champ de bataille. Quelques-uns ont été modifiés pour tirer la cartouche autrichienne en service, la 8 x 50 mm r. Après la Première Guerre mondiale la Roumanie a hérité d’un grand nombre de fusils et baïonnettes M-1891.
Toutes les baïonnettes de prises portent un N° de série re-frappé, l’ancien effacé, l’arc avec la flèche est le poinçon de l’arsenal d’Izhevsk avant 1928
La baïonnette modèle 1891 est d’origine russe, elle n’a subi aucune modification.
Un n° de série est inscrit sur les boutons de suspension Soudure à gauche et brasure à droite
Le fourreau de fabrication roumaine est en tôle d’acier de section cylindrique. Le bouton de suspension est fixé au corps soit par brasure, soit par soudure, l’extrémité peut comporter un bouton de bouterolle en forme de boule ou en être démunie.
Il existe également d’autres rares fourreaux de type Lebel à pontet. Lorsque la Roumanie est entrée dans la Seconde Guerre mondiale, l’armée disposait de fusils standard Mle. 1886-M93 Lebel de fabrication française. Il est peut-entre possible que les fourreaux avec pontets ont été utilisés pour le port des baïonnettes Lebel ou avec des porte-fourreaux français pour le port de baïonnettes M-1891.
Porte-fourreau de fabrication roumaine (JANOS HERBAK 1952)
Période d’utilisation :
Par la Roumanie probablement après 1918 et au moins jusqu’à la fin des années 1960.
Le 29/10/24.
Category Archives: ZZZ avec n° du nouvel ABC
Baïonnette M-1925 M / 91rv « N 819 »
Longueur : 375 mm (environ)
ø interne interne de la douille : 15,4 mm
Poids :
Le fusil M-91RV était un modèle de cavalerie à système Mosin M-1891 avec un système de fixation de ceinture modifié, ce qui rendait plus pratique le transport du fusil à l’arrière
Armement : fusil Mosin-Nagant M-1891
Fixation : lame sur le côté droit du canon
Valeur : €€€ €€€ €€ avec le fourreau
Rareté :
Ce modèle fait partie d’un lot d’environ 3000 baïonnettes M-1891 en service en Finlande converties en modèle de cavalerie. La modification effectuée en 1925-35 consistait à raccourcir la lame d’environ 125 mm. La baïonnette destinée au fusil Mosin-Nagant M / 91RV a été retiré du service en 1935, la plupart des baïonnettes ont été mises au rebut.
Ce modèle a la particularité d’avoir été fabriqué à la Manufacture Nationale d’armes de Châtellerault
Le numéro d’arme est estampé sur la base de la lame dans le sens de la longueur ou sur le coude, la baïonnette peut avoir un timbre d’acceptation de l’armée finlandaise sous la forme des lettres SA dans un rectangle.
L’extrémité de la lame est coupée sous la forme d’un tournevis ou d’une pointe.
Le fourreau spécifique en cuir de la même longueur que la lame, utilisé avec ce modèle est muni d’une boucle de ceinture intégrée, son extrémité est en laiton.
Le 02/09/20.
Category Archives: ZZZ avec n° du nouvel ABC
Baïonnette modèle 91-30 « N 820 »
Longueur : 504 mm
ø interne de la douille : 15,3 mm
La baïonnette est en permanence fixée sur l’arme
Armement : fusil Mosin-Nagant M-1891, M-91-30
Valeur : €€
Rareté :
La Russie tsariste n’était pas vraiment connue pour son changement, à la fin du 19ème siècle, alors que la plupart des pays Européens mettaient en service de nouvelles baïonnettes à lames plates à leurs nouveaux fusils, la Russie conserva un obsolète modèle à douille. La baïonnette M-1891 restera inchangée jusqu’en 1930, date à laquelle les Soviétiques ont modernisé le fusil et la baïonnette de 1891, tous les deux connus sous le nom de M-1891/30.
Triangle avec une flèche à l’intérieur : fabrication ISHEVSK Etoile : fabrication TULAFabrication ISHEVSKFabrication ISHEVSKPoinçon de contrôle recouvrant l’étoile
Le mode de fabrication des baïonnettes M-1891 a été modifié par Komarnitsky-Kabakov en 1930, par suppression de l’anneau de verrouillage et ajout d’un système mobile de fixation à ressort près de la douille. Il s’adapte sur tous les modèles de fusil M-1891, en revanche les baïonnettes M-1891 ne peuvent se fixer que sur les fusils du même modèle (M-1891-30). Ce modèle a été fabriqué que par deux arsenaux, marquages spécifiques sur la douille (étoile : fabrication TULA, ou triangle avec une flèche à l’intérieur : fabrication ISHEVSK). A noter que le marquage du bouton de déverrouillage peut être différent de la baïonnette.
Lame raccourcie suite à remise en étatAncien matricule barréPoinçon signifiant que la baïonnette a été remise en état au 1st GRAU Arsenal (Balakliya)
Le diamètre interne de la douille peut varier en fonction des cotes d’usinage extérieures imprécises du canon du fusil M-91-30, il est possible avec un outil spécial de réajuster la douille de la baïonnette. Les baïonnettes étaient montées à l’arsenal sur chaque fusil puis numérotées pour ce fusil.
Le matricule se situe normalement sous le marquage constructeur, il se compose de six chiffres maximum (999 999) précédés quelquefois de une ou deux lettres en caractère cyrillique.
La lame de section quadrangulaire assez légère identique au M-1891, résiste parfaitement à la torsion. Son extrémité est usinée en forme de tournevis plat afin de pouvoir démonter l’arme et en outre éviter les blessures par maladresse. En effet dans l’armée russe, ces baïonnettes étant toujours fixées aux fusils lors des combats et simplement retournées lors des déplacements en train.
Photo trouvée sur internet
Pour mettre la baïonnette à l’arme, il faut l’introduire à l’extrémité du canon jusqu’au cran de mir (la lame vers le haut), en activant le bouton de verrouillage la faire pivoter vers la droite afin de la bloquer correctement en relâchant ce bouton. Les organes de visée du fusil sont réglés avec la présence de la baïonnette, ce qui influe fortement sur la trajectoire de la balle lors du tir.
Période d’utilisation:
Utilisée pour la première fois pendant la Guerre d’Hiver russo-filandaise du 30 novembre 1939 au 13 mars 1940, Seconde Guerre mondiale, officiellement réformée en URSS en 1947, (export voir Roumanie).
Remarques perso :
Attention, en aucun cas ce modèle ne doit être logé dans un fourreau métallique.
Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Pour les fervents passionnés d’histoire de la Seconde Guerre mondiale, cette baïonnette encore assez courante, pour un prix d’achat dérisoire est indispensable dans une collection.
Le 06/09/23.
Category Archives: ZZZ avec n° du nouvel ABC
Baïonnette hongroise M-91-30 « N 820 »
Matricule spécifique à la Hongrie, les deux lettres ne sont pas en caractère cyrillique
Longueur : 504 mm
ø interne de la douille : 15,3 mm
Armement : fusil Mosin-Nagant M-1891-30
Le fusil modèle 1891/30 était le fusil de service standard de la Russie pendant la Seconde Guerre mondiale et a été largement utilisé après la guerre par les pays du Pacte de Varsovie.
Environ 220 000 fusils ont été fabriqués entre 1950 et 1953 par Femaru es Szerszamgépgyár NV (Hardware et Machine Tools LLC), ces armes étaient réservées aux tireurs d’élites. Les rares baïonnettes de fabrication hongroise sont d’une finition bleuie, leur qualité de fabrication est nettement supérieure à leurs cousines russes.
Le 23/03/22.