Géraldbaios

Ma collection de Baïonnettes

Baïonnette modèle 1895 d’infanterie « N 747 »

admin

Longueur : 480 mm
ø interne de la douille : 13,6 mm
Poids : 380 g

Armement : fusil Mannlicher néerlandais M-1895, et certaines variantes de carabines

Valeur : €€€ €€
Rareté :  che1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Le 04 décembre 1895, l’armée hollandaise adopte un nouveau fusil (calibre 6,5 x 53,5 R) qui sera utilisé, en Europe jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale.

Les premières baïonnettes fournies, lors de l’adoption de ce nouveau fusil possédaient toutes un crochet qui sera définitivement supprimé du mode de fabrication vers 1900. Initialement, les baïonnettes ont été commandées à trois fournisseurs étrangers : la Oesterreichische Waffenfabriks Gesellschaft à Steyr (OEWG) jusqu’en 1900, Alexander Coppel à Solingen (AC et une balance) 1900-1905 et la firme Weyersberg & Kirschbaum à Solingen (WK & C) 1900-1905.

En 1904, les hollandais ont fabriqué leurs propres baïonnettes, toutes dépourvues de crochets, à l’Arsenal royal des Pays-Bas (HEMBRUG). Le Hembrug est le nom donné à un pont tournant construit en 1878 pour franchir le canal de la mer du Nord entre Amsterdam et Zaandan.

La poignée est inspirée du modèle de baïonnette Britannique 1888, pour fusil Lee Metford. Le pommeau spécifique, avec rainure en forme de T, intègre la baguette de l’arme d’environ 70 mm. Les plaquettes sont fixées entre elles par deux gros rivets en acier soigneusement arasés. La croisière des modèles produits avant 1900 possédait un crochet qui a ensuite disparu du mode de fabrication.

La lame de longueur totale de 355 mm, avec dos en forme de T s’amincit progressivement, seuls les 115 mm de l’extrémité possèdent un contre-tranchant. Cette lame avec son profil particulier, du fait de sa faible résistance mécanique à l’extrémité en cas de diverses contraintes à tendance à se voiler assez facilement. Elle est dépourvue de tranchant bien pratique pour la préparation d’un poste de combat dans les zones boisées.

 Marquage autrichien (OEWG)B1233-3.jpgMarquage allemand Alexander Coppel à Solingen (balance et lettre AC)Marquage allemand Weyersberg & Kirschbaum à Solingen (WK & C)1895 01Marquage hollandais (HEMBRUG)

Marquage du fabricant

Le marquage d’un des quatre fabricants se situe sur le côté gauche de la lame.

1895 02

Marquage d’inspection 

Le marquage d’inspection se situe sur le côté droit de la lame et quelquefois du pommeau, il se compose d’une couronne au dessus d’une lettre  B, E, H, T, Z, O, S, L, W.

Il a été remarqué que beaucoup des baïonnettes M-1895 fabriquées par le fabricant autrichien OEWG (Steyr) étaient marquées d’un symbole d’inspection Crown-T et que les fabricants allemands WK & C. et Alexander Coppel étaient souvent marqués d’un timbre d’inspection Crown-B.

  • Crown-T : KA Bräuning (?) – Inspecteur de la production du M-95 à Steyr (Autriche) du 2-12-1895 au 21-2-1898 pour inspecter le premier chargement du M-95. A été envoyé à Steyr à nouveau le 8-12-1900. Envoyez à Solingen le 9-4-1901 pour inspecter une cargaison de baïonnettes et de gaines M-95 fabriquée par Alex Coppel. Après d’autres tâches d’inspection ailleurs, il demanda (et reçut) le remboursement du gouvernement néerlandais en 1905, après avoir inventé une mitrailleuse. Il obtint une décharge honorable en 1907. Plus tard en 1923, Bräuning offrit un modèle à l’Artillerie Inrichtingen-Hembrug (AI).

  • Crown-B (police d’écriture): L. Brossois – En 1890, il se rendit à Maastricht pour inspecter la conversion des fusils Beaumont-Vitali. En 1890, il se rend à Liège (Belgique) pour contrôler la fabrication de 100 ‘Mareschaussee-Carbines’ et de leurs baïonnettes fabriquées par Nagant. Il a probablement vécu à Bruxelles (Belgique). Après plusieurs autres tâches d’inspection, il fut envoyé en 1895 à Steyr (Autriche) pour inspecter le premier envoi d’armes M-95. A exercé plusieurs fonctions d’inspection à Solingen (Allemagne), Steyr (Autriche) et Seraing (Belgique). En 1901, il inspectait encore les pièces M-95.

  • Crown-B (caractères d’impression): EB Brossois – On ne sait pas quand il a commencé à travailler mais il est inspecteur depuis au moins 1885. A aidé L. Brossois à plusieurs reprises, notamment à Maastricht en 1889 et en 1890 à Liège (Belgique) afin de contrôler la production de 100 « Mareschaussee-Carbines » et « Cavalry-Carbines » de Nagant. En janvier 1894, il se rendit à Solingen (Allemagne) et le 28 juillet 1899 à Steyr (Autriche) pour inspecter le deuxième envoi d’armes M-95. En 1907, il demande la nationalité néerlandaise. En 1913, il s’est rendu à Alex Coppel (Allemagne) pour inspecter les Klewangs et les fourreaux et a procédé de la même manière à Eickhorn (Allemagne) en 1913/14 avec l’inspecteur Wiersma (couronne-Z).

  • Crown-E : MA v / d Ende – trouvé sur des baïonnettes fabriquées par Hembrug, éventuellement actif avant 1912/1913.

  • Crown-H : JC Harnas – trouvé sur les baïonnettes marquées Hembrug, cependant, il est possible que ces baïonnettes avec les marques d’inspection de la couronne-H ont été faites pendant la 1ère Guerre mondiale
    dans les anciens ateliers de construction d’artillerie à Delft (NL). 

  • Crown-S : Stratemaker – trouvé sur des baïonnettes fabriquées par Hembrug vers 1912/1913.

  • Crown-Z : Wiersma – était actif à travers la 1ère Guerre mondiale.

  • Crown-O : BJ Overbeek (?) – Maître Riflemaker dans le Régiment Grenadiers & Jagers.En 1889, convoqué pour être formé en tant qu’inspecteur temporaire. En date du 23-9-1889, inspecteur à Maastricht (Pays-Bas). Le 21-8-1890, il est licencié en tant qu’inspecteur temporaire et renvoyé dans son régiment. Le 2-12-1895, embauché à nouveau comme inspecteur temporaire à Delft (Pays-Bas) et le 30-3-1896, envoyé à Steyr (Autriche) pour contrôler la production de M-95. Renvoyé et renvoyé au régiment à Den Hague (Pays-Bas) le 24-3-1898.

  • Crown-L : Wiersma – était actif à travers la 1ère guerre mondiale.

  • Crown-W : Wiersma – a apparemment succédé à O et était actif à travers la 1ère Guerre mondiale.

Le fourreau en cuir de couleur brune, dépourvu de cuvette d’entrée en acier, il s’amincit progressivement jusqu’à son extrémité. Une bouterole en acier soigneusement maintenue par un câble en cuivre ou en alliage renforce l’extrémité.

Le porte-fourreau attelé est maintenu au corps par neuf rivets en laiton. Deux rivets sont utilisés pour la fixation de la sangle de maintien de la poignée de la baïonnette et trois rivets pour former la boucle de ceinturon. La plupart sont marqués avec le même numéro de série que la baïonnette, mais sans chiffre. Il est aussi possible de rencontrer les marquages AI (Artillerie Inrichtingen) ou CW (Centrale Werkplaats).

Si un fourreau endommagé devait être réparé, le fourreau complet était envoyé à l’arsenal, le militaire concerné recevait un fourreau de remplacement. Une fois que le fourreau était remis en état, l’ancien numéro de série était rayé et un nouveau numéro de série identique au numéro de la baïonnette du nouveau propriétaires était estampillé à l’arrière du cuir.

Période d’utilisation :
Ces baïonnettes ont été utilisées au combat durant une très courte période du 10 au 17 mai 1940 par les forces néerlandaises, et ensuite récupérées après raccourcissement par les allemands.

Selon un document allemand original daté du 23 novembre 1942, les allemands ont renommé la baïonnette « fusil » M-1895 et l’ont appelée Seitengewehr 102 (h). Ce document mentionnait que les lames M-1895 devaient être raccourcies à 280 mm ainsi que leurs fourreaux en cuir.

Seule la lame de la baïonnette du M-1895 « Rifle » (sans crochet) a été raccourcie à environ 280 mm par les Allemands, (Seitengewehr 102 (h)). La baïonnette  M-1895 (avec crochet) dans sa longueur d’origine a été nommée Seitengewehr 101 (h).

Aperçu des noms allemands de la Seconde Guerre mondiale pour les baïonnettes néerlandaises M1895:

Seitengewehr 101 (h) = M-1895 baïonnette « rifle » (avec crochet)
Seitengewehr 102 (h) = M-1895 baïonnette « rifle » (sans crochet)

Le fusil est resté dans le service colonial au moins jusqu’en 1955, où il était utilisé par la police du Suriname.

Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Personnellement, tous les modèles avec fourreaux en cuir possèdent un attrait dans une collection, celui avec crochet est particulièrement intéressent, car rarement rencontré.

Le 06/06/21.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Copyright © 2024 Géraldbaios