Longueur : 480 mm (théorique)
ø interne de la douille : 21,8 mm
Longueur de la douille : 67,5 mm (théorique)
Poids : 250 g
Armement : fusil d’infanterie M-1877 corrigé, du système 1816.
Valeur : €€€ € avec fourreau
La baïonnette de l’an IX ou An 9 a été introduite en 1800. Le système de datation est né de l’adoption du calendrier républicain français le 24 novembre 1793, après la Révolution française.
Le calendrier républicain a remplacé le calendrier grégorien standard et a décrété que le 22 septembre 1792, date de la proclamation de la république, marquait le début d’un nouveau cycle calendaire. Le 22 septembre 1792 devint effectivement le premier jour de l’an 1 du nouveau calendrier républicain. Ce système resta en vigueur jusqu’au 22 décembre 1805, date à laquelle les Français réinstallèrent le calendrier grégorien avec le début du premier Empire sous Napoléon Bonaparte. Napoléon prit le pouvoir à la fin de 1799 et environ cinq ans plus tard se déclara empereur à la fin de 1804. Pendant ce temps, Napoléon transforma et modernisa l’armée française et commença ce qui allait devenir la série des « guerres napoléoniennes ».
La baïonnette AN IX était une version légèrement raccourcie de la précédente baïonnette à douille M-1777. Ce modèle était unique en ce sens, car c’était l’une des premières baïonnettes à douille à prendre la forme qui est devenue la norme pour toutes les baïonnettes à douille à partir de ce moment-là.
De nombreuses baïonnettes sont arrivées en Prusse (Allemagne) pendant les guerres napoléoniennes (1800-1815) et ont été utilisées par ces états dans la lutte contre Napoléon.
La douille à triple fente et virole médiane est reliée à la lame par un long coude de section ronde sujet à la rupture lors des combats à la baïonnette assez courants à l’époque. Lors de la fabrication de la baïonnette, la douille et la lame sont fabriquées indépendamment et ensuite soudées ensemble.
Voir fixation de la baïonnette au fusil.
La lame en acier trempé, puis recuite est de forme triangulaire, les deux pans extérieurs sont munis de deux profondes gouttières, la face supérieure est pratiquement plane. La forme de la lame de section triangulaire sera conservée jusque l’arrivée du M-1857.
Les marquages (5 et P) sont les marques du forgeron de la lame
Cette variante probablement fabriquée à la Manufacture impériale d’armes de guerre de Liège, porte sur le coude deux poinçons en haut une étoile, et en bas une couronne sur un B.
En 1792, Jean GOSUIN (1746-1808) fonda une manufacture d’armes quai Saint Léonard à Liège. Après avoir un peu végété, la manufacture devient en 1799 la Manufacture Nationale d’Armes de Guerre. GOSUIN obtint pour six ans la fourniture exclusive d’armes militaires pour la FRANCE et ce grâce à ses nombreux appuis.
Le 14/08/24.