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Baïonnette modèle 1914 de pionnier « N 1314 »
Longueur : 608 mm
ø interne de la douille : 14 mm
Poids : 740 g
Armement : fusil Schmidt-Rubin Modèle 00/11, K11, K31
Valeur : €€€ €€€
Rareté :
Cette baïonnette destinée aux troupes (du génie, infanterie de montagne, artillerie, etc.), est une arme issue de l’amélioration du M-1906. Le M-1914 a été utilisé avec plusieurs modèles de fusils courts (K). Comme le diamètre interne de la bague est de 14 mm, il est impossible de le monter sur des fusils d’ancienne génération, M-1889, 89-96, 96-11 ou G11.
Pour info :
Un Sapeur, également appelé « Pioneer » ou ingénieur de combat, est un combattant ou soldat qui exécute une variété de fonctions de génie militaire tels que la construction de ponts, la pose ou le déminage, les démolitions, les défenses sur le terrain et la construction générale. La lame à dents de scie n’est pas destinée à infliger des blessures horribles, comme son apparence sombre le suggère. Elle a été conçue pour couper des arbustes, qui étaient à la fois sur la ligne de feu et utiles pour le camouflage de la future position de tir.
N° 21 590, attribution tardive pour un fusil modèle 00/11
Les baïonnettes étaient toujours livrées à l’arsenal sans numéro, après l’attribution à un fusil, le matricule de l’arme était frappé sur la croisière et le tout livré à l’armée. En cas de remplacement de la baïonnette, le matricule du fusil était frappé sur la croisière. Voir lien n° de fusil et années.
Pour comparaison, en haut M-1914, en bas M-1906
La croisière comporte un renfort intégrant la soie, (processus hérité du M-1887)
La poignée comparativement au M-1906 est plus massive, les plaquettes sont maintenues entre elles par tiges filetées et écrous soigneusement polis. Il est possible de trouver des baïonnettes dont toutes les parties métalliques sont entièrement chromées par des entreprises privées, mais autorisées par les autorités militaires.
Pour comparaison, en haut M-1914, en bas M-1906
La lame est du même type que le M-1906, mais comporte 65 dents de scie, avec une seule gouttière sur une face, aplanie sur l’autre.
Ces baïonnettes ont été fabriquées par trois constructeurs, seul (HS ou HSt) et W, ont marqué l’année sur les lames de certains de ces modèles.
Les fabricants :
– Waffenfabrik Neuhausen (nouveau nom pour Neuhausen S.I.G.).
– HS, HS W ou HSt W (Hans Steinar, Wasen, Emmental).
– Elsener Schwys, alias (VICTORIA SCHWYZ) société Victorinox commune de Schwys canton du même nom.
Deux types de fourreaux ont été utilisés :
La marque Script-P identifie le fabricant du corps et de la cuvette, par la firme AG Paillard de Sainte-Croix
Le fourreau en métal le plus couramment utilisé à partir de 1938, comporte une cuvette avec ressort interne fixée par une vis située sur l’arrière du corps. Pour être compatible avec les différents types de porte-fourreaux utilisés avec ce modèle, son pontet doit être muni d’une lanière en cuir maintenue par un rivet ou par points de couture. Les fourreaux suisses ne comportent pas de matricule.
Le fourreau en cuir est identique à celui utilisé avec la baïonnette M-1878 Vetterli.
Les porte-fourreaux utilisés avec ce modèle sont, voir (Porte-fourreaux suisses).
Période d’utilisation :
La convention de Genève interdit l’usage des baïonnettes triangulaires, cruciformes ou dentelées. En effet, les blessures qu’elles entraînent cicatrisent difficilement et ces armes furent considérées comme inhumaines.
La neutralité perpétuelle de la Suisse a été conclue le 20 mars 1815 au congrès de Vienne. Il n’y a donc aucune restriction pour l’utilisation d’un tel modèle qui n’a jamais été utilisé lors d’un conflit, la Suisse étant restée neutre durant les deux Guerres mondiales.
Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Ce rare modèle est comme tous les autres modèles à dents de scie très recherché par les collectionneurs. Il est un peu moins rare que le M-1906, mais plus robuste, sa qualité de finition est remarquable, et esthétiquement très réussi, indispensable dans une collection.
Le 22/11/21.
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Baïonnette Hirschfänger M-1865 de chasseur « 1367 »
Longueur : 625 mm
ø interne de la douille : 21,5 mm
Armement : Carabine de chasseur Dreyse M-1865
Fixation : sur le côté droit du canon
Cette arme remplace la carabine-pique M-1854, chez les chasseurs à pieds. Sa monture est semblable à celle du fusil M-1862, mais le fût est en peu plus court. Le canon est octogonal et bronzé, il est fixé par deux tenons traversé par des goupilles plates. Le mécanisme de mise à feu comporte deux détentes. A la mobilisation de 1870 tous les bataillons de chasseurs possèdent la carabine M-1865 et à cette date 25 025 armes de ce modèle sont dénombrées.
Valeur : €€€ €€€ € avec le fourreau
Rareté :
Ce très rare sabre-baïonnette possède encore sa douille avec son diamètre interne d’origine, beaucoup de ceux-ci ont été réemployés avec la carabine M-1871 de chasseur, dans ce cas le diamètre interne est réduit par baguage à 17,5 mm.
Particularité, un n° de série est inscrit sur le dessus du pommeau
Poinçon de contrôle
Couronne, W, année 68 et poinçon de contrôle
La poignée est munie d’un pommeau droit qui comporte une rainure en forme de T qui n’intègre pas la baguette de nettoyage de l’arme. Le pommeau semblable à une tête d’aigle comporte un mécanisme de verrouillage avec un petit bouton-poussoir et lame ressort en acier fixé à la soie par une vis. Les plaquettes en cuir finement quadrillé, sont maintenues entre elles par trois rivets en acier dont un caché par la lame ressort. La croisière en forme de S est munie d’un crochet courbé non pas destiné à briser la lame d’une baïonnette adverse, mais à protéger la main du fantassin lors d’un combat baïonnette au canon, elle porte normalement les marquages régimentaires.
Fabricant Alex Coppel
La lame est munie d’une gouttière sur chaque face qui s’amincit progressivement, elle se termine en langue de carpe à ressaut très accentué sur 260 mm.
Les lames sont marquées du côté droit du nom du constructeur, et du côté gauche des initiales FW ou W sous couronne généralement suivies de l’année de 65 à 68. Frédéric-Guillaume IV roi de Prusse est mort le 02 janvier 1861, les lame marquées de son monogramme FW, le sont probablement à titre posthume.
Le fourreau possède un corps en cuir noir avec garnitures en acier et bouton de suspension ovale, il porte normalement les marquages régimentaires et les poinçon de contrôle.
Le 05/08/21.
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Baïonnette M-1890 (de gendarmerie) « N 1409 »
Longueur : 635 mm
ø interne de la douille : 13 mm
Armement : carabine M-1890 de gendarmerie et fusil 1902
Valeur : €€€ €€€ €
Rareté :
La carabine de gendarmerie M-1890 a été fabriquée à 36 640 exemplaires est livrée à partir du 8 septembre 1892 à la gendarmerie départementale et à la garde républicaine.
L’épée-baïonnette M-1890 adoptée probablement à la même époque, est issue des essais présentés en 1887 par M. Berthier, chef de bureau à la Cie Algérienne des chemins de fer.
En 1901, le gouverneur d’Indochine demanda un fusil adapté aux troupes indigènes. Le Comité Technique de l’Artillerie propose deux types de carabines, versions « allongées » de la carabine de gendarmerie M-1890, dont le plus long est adopté sous le nom de « Fusil de tirailleur indochinois M-1902 ». Il était équipé également de l’épée-baïonnette M-1890. La commande de 1903 fut expédiée au Tonkin, les commandes complémentaires de 1906 et 1907 comportaient donc des baïonnettes à lame longue. En 1912 seulement, cette épée-baïonnette s’étant avérée trop longue, il fut décidé par le ministre de la marine d’adopter une épée-baïonnette, plus courte, en ramenant la longueur de la lame de 520 à 400 mm.
La poignée de ce modèle est uniquement en maillechort (alliage de cuivre, nickel et de zinc). Pour s’adapter à l’arme, un méplat sur le dessus de la poignée et une rainure longitudinale sur le côté gauche afin de pouvoir y intégrer la baguette de nettoyage ont été réalisées lors du moulage. Elle est munie d’un système de verrouillage spécifique (de type Berthier 1892), le tenon porte-baïonnette de la carabine pénètre à l’intérieur de la poignée évidée dans ce cas. Le bouton de verrouillage situé à gauche actionne un verrou à rappel par ressort interne.
La croisière fixée à la lame par un rivet saillant est munie d’une bague avec un petite encoche destinée à intégrer le guidon de l’arme. Elle comporte un crochet destiné en théorie à briser la baïonnette de l’ennemi est aussi utilisé pour former les faisceaux à trois fusils baïonnette fixée au canon. Il porte généralement la lettre A (de la manufacture d’armes de Châtellerault suivie d’un numéro de série).
La lame de section quadrangulaire munie de quatre arêtes et de quatre gouttières est vissée à la poignée grâce à un écrou.
Le fourreau d’origine est de constitution identique au M-1896 standard, à partir de 1893, il sera fabriqué par emboutissage, afin d’améliorer la solidité du corps, son extrémité n’est pas percée.
Les porte-fourreaux utilisés pour ce modèle sont, voir (Porte-fourreaux) français N° : FR 18 A, B.
Remarques perso :
Merci à Marc pour les photos car je ne possède pas ce très rare modèle. Hélas …
Le 01/05/20.
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Baïonnette d’artillerie modèle 1871/98 « N 1432 »
Modèle 1860 de fusilier d’origine
Longueur : 635 mm
Armement : fusil Mauser G 98 et Karabine 98A.Z
Valeur : €€€ €€€ € avec fourreau
Rareté :
Cette baïonnette a été convertie à partir d’octobre 1911, avec une lame d’un M-1860 de fusilier munie d’une nouvelle poignée de type 98.
Marquage R.J.B.24.2. (Reserve Jäger Bataillon)
La poignée nouvellement conçue de type 98 comporte une rainure du pommeau en forme de trèfle destinée à intégrer la baguette de nettoyage du fusil. L’écrou du système de verrouillage sur le pommeau est rond. Les plaquettes sont maintenues entre elles par boulons à tête ronde et écrous fendus. La garde probablement d’origine a simplement été retravaillée, je n’ai malheureusement pas pu démonter les plaquettes pour voir comment la nouvelle poignée par rapport à la lame a été mise en place.
Au début de la Première Guerre mondiale, il a été constaté que le canon plus court de la « Karabiner 98A.Z », lors du tir endommageait par brulure les plaquettes en noyer de la baïonnette fixée au canon. Les exemplaires munis de pare-flamme en tôle d’acier afin de protéger les plaquettes sont extrêmement rares, seulement cinq auraient été répertoriés.
Poinçon de contrôle (lettre gothique sous couronne)
La lame de récupération est munie d’un contre-tranchant de profil arrondi qui se prolonge en une nervure qui aboutit à la pointe déterminant une langue de carpe.
Les lames sont marquées du côté droit du nom du constructeur, et du côté gauche des initiales FW ou W sous couronne suivies de l’année de 61 à 68. Frédéric-Guillaume IV roi de Prusse est mort le 02 janvier 1861, seules les lame datées 61 sont marquées de son monogramme FW, probablement à titre posthume. Le souverain prussien Guillaume 1er lui ayant succédé, les lames à partir de 62 sont marquées W.
Le fourreau d’origine conservé après reconversion possède un corps en cuir noir avec garnitures en laiton et bouton de suspension ovale.
Le 10/08/20.
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Baïonnette modèle 1876 « N 1433 »
Longueur : 638 mm
ø interne de la douille : 18 mm
Longueur de la douille : 76 mm
Poids : 430 g
Armement : fusil Martini-Henry
Valeur : €€€ € avec fourreau
Rareté :
La baïonnette modèle 1876, approuvée à partir du 7 juin 1876 est une amélioration du M-1853 jugé trop court (longueur 521 mm), beaucoup de fusils et baïonnettes devenus obsolètes ont été récupérés par les troupes des Indes à partir de 1885.
La douille de bonne constitution, à triple fente et virole médiane est reliée à la lame par un court coude de section ronde. Lors de la fabrication de la baïonnette, la lame en acier et le coude forgé sont soudés à la douille en fer. Il s’agissait d’une la méthode et les matériaux habituels de fabrication des baïonnettes qui, jusque’ en 1853, utilisaient une douille et un coude en fer avec une lame en acier. Lors des tests le coude en acier s’est révélé plus résistant.
Voir fixation de la baïonnette au canon.
Divers marquages indiens à partir de 1885
Marquages originaux d’un M-1876 : R = réserve, Broad Arrow (large flèche), WD (War Department), et poinçons de contrôle d’Enfield, n° d’arme
La date de fabrication n’a été ajoutée qu’après le 21 juillet 1882
Variante fabriquée à Birmingham
La lame d’exilante qualité a été faite équiangles, plutôt que d’être plus large sur le dessus comme ce fut pour le cas pour le M-1853, les deux pans extérieurs ainsi que la face supérieure sont légèrement évidés.
Plusieurs fabriquant de Birmingham ont produit ce modèle, s’il n’est pas effacé le nom du fabriquant est frappé sur la base de la lame. La manufacture d’Enfield en a fabriqué également, la lettre E sous couronne figure alors sur la lame.
Fourreaux MKII
Trois fourreaux en cuir avec garnitures en laiton ont été utilisés avec le P-1876, le MkI, le MkII et le MkIII. Le fourreau MkI étant identifiable par trois rivets le long de sa face, le MkII ayant deux rivets. Le MkIII est apparu en 1893/4 en très petit nombre. Ces rivets étaient attachés à un long ressort à lames qui maintenait la baïonnette en place lorsque celle-ci était logée à l’intérieur.
Période d’utilisation:
Guerre anglo-zoulou à partir de 1879.
Le 22/08/24.
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Baïonnette M-1876 modifiée par l’Egypte « N 1434 »
Longueur : 638 mm
ø interne de la douille : 16,4 mm
Longueur de la douille : 76 mm
Poids : 430 g
1905 est la date de conversion à la nouvelle cartouche
Armement : Les fusils Martini-Henry ont été fournis à l’Egypte à partir de 1903, les Britanniques passaient au Lee Enfield et supprimaient progressivement les Martini. Ils ont conclu un accord avec le gouvernement égyptien et ont envoyé des outils et des pièces de rechange à la Citadelle, une immense forteresse vieille de 850 ans située au centre du Caire. Là, les Égyptiens ont pris des fusils britanniques et les ont reconstruits et remis à neuf selon leurs propres spécifications. Les fusils Martini-Henry de calibre 45 (11,43 mm) ont été modifiés (par la pose d’un nouveau canon), pour le tir de la nouvelle cartouche .303 British : la .303 British à poudre sans fumée de calibre 7,8 mm avait des qualités balistiques supérieures à longue distance.
Au cours de cette période, l’Egypte était d’une grande importance et d’une grande influence pour l’Empire britannique, principalement pour protéger et contrôler le canal de Suez, qui était un élément vital, une importante voie d’approvisionnement pour l’Empire britannique. La Grande-Bretagne a aidé à armer l’armée égyptienne, et cela a continué jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale. De la fin de 1914 au milieu de 1915, les forces britanniques se tenaient sur la défensive le long du canal de Suez, battant diverses tentatives turques et allemandes visant à capturer ou à endommager le canal.
Valeur : €€€ € avec fourreau
Rareté :
Les baïonnettes M-1876 d’origine pour fusils Martini-Henry ne pouvaient pas, à cause du guidon et sans modification de la douille, se fixer au nouveau canon. Les modifications des baïonnettes eurent lieu de 1903 à 1908, comme pour les fusils en Egypte à la citadelle de Saladin au Caire.
Comparatif du M-1876 d’origine et modifié
Guidon
La douille d’origine de bonne constitution, à triple fente et virole médiane est reliée à la lame par un court coude de section ronde. Lors de la fabrication de la baïonnette, la douille et la lame sont fabriquées indépendamment et ensuite soudées ensemble.
Les modifications égyptiennes incluent la mise en place d’une bague à l’intérieur de la douille pour en réduire le diamètre à 16,4 mm, et à cause du guidon haut du Martini-Enfield le pontet a dû être ouvert.
Comparativement au modèle 1895 qui se fixe sous le canon, celui-ci se fixe à droite, ce qui nuit à l’équilibre de l’arme au moment du tir.
Chiffres arabes
Marquages britanniques soigneusement effacés
La lame a été faite équiangles, plutôt que d’être plus large sur le dessus comme ce fut pour le cas pour le M-1853, les deux pans extérieurs ainsi que la face supérieure sont légèrement évidés.
Fourreaux voir M-1876.
Période d’utilisation :
Le fusil Martini-Enfield a été utilisé de 1895 à 1918 (les Irréguliers arabes de Lawrence d’Arabie étaient connus pour les avoir utilisés pendant la révolte arabe de 1916-1918, ainsi que toutes les autres armes à feu qu’ils pouvaient acquérir), et il est resté un bras de réserve par endroits, comme l’Inde et la Nouvelle-Zélande jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
Le 27/10/23.
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Baïonnette (Martini-Enfield, Triangulaire) M-1895 « N 1435 »
Longueur : 638 mm
ø interne de la douille : 16,9 mm
Longueur de la douille : 76 mm
Poids : g
1902 date de conversion à la nouvelle cartouche
Armement : Le fusil Martini-Enfield a équipé les forces armées britanniques à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle. C’est en fait un fusil Martini-Henry de calibre 45 (11,43 mm) modifié à partir de 1895 (par la pose d’un nouveau canon fabriqué à la Manufacture Royale d’ Enfield), pour le tir de la nouvelle cartouche .303 British : la .303 British à poudre sans fumée de calibre 7,8 mm avait des qualités balistiques supérieures à longue distance.
Le fusil Martini-Enfield a été utilisé de 1895 à 1918 (les Irréguliers arabes de Lawrence d’Arabie étaient connus pour les avoir utilisés pendant la révolte arabe de 1916-1918, ainsi que toutes les autres armes à feu qu’ils pouvaient acquérir), et il est resté un bras de réserve par endroits, comme l’Inde et la Nouvelle-Zélande jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
Valeur : €€€ € avec fourreau
Rareté :
Les baïonnettes P-1895 ont été converties à partir de baïonnette M-1876. Ces baïonnettes, un total de 86 234, ont toutes été converties à la Enfield Small Arms Factory (RSAF) entre 1895 et 1902. Comparativement au modèle 1876, celle-ci ne se fixe pas sur le côté, mais sous le canon, ce mode de fixation a l’avantage d’améliorer l’équilibre de l’arme au moment du tir. Ce modèle « à douille » est le dernier à avoir été utilisé par l’armée Britannique.
Comparatif entre un M-1876 (en haut) et un M-1895 (en bas)
L’ancienne fente du M-1876 est comblée avec une partie métallique brasée est usinée
La fente est parallèle à la lame
Le diamètre interne est réduit de 18 à 16,9 mm
Guidon
La modification de la douille, afin de l’adapter au canon de l’arme s’avère très complexe. Dans un premier temps, il faut couper la baïonnette M-1876 un peu après l’arrière du support de la virole, ensuite entuber une nouvelle demie douille, créer une fente et proprement ré-usiner l’ensemble. Une nouvelle virole a dû être mise en place afin de disposer d’assez de place pour le passage du guidon.
Voir fixation de la baïonnette au canon.
Poinçons de contrôle d’Enfield, nouvelle date 12/1900, ancien n° d’arme barré
Marquages originaux d’un M-1876 : Broad Arrow (large flèche), WD (War Department), et poinçons de contrôle d’Enfield, n° d’arme
La lame de récupération du M-1876 a été faite équiangles, plutôt que d’être plus large sur le dessus comme ce fut pour le cas pour le M-1853, les deux pans extérieurs ainsi que la face supérieure sont légèrement évidés.
Fourreaux voir M-1876.
Période d’utilisation :
Guerres coloniales Britanniques, Seconde Guerre des Boers, Première Guerre mondiale.
Le 26/10/23.
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Baïonnettes modèle 1886 et 1886-15 « N 1437 »
Lors de sa conception, le fusil Lebel modèle 1886 est équipé d’une nouvelle épée-baïonnette à poignée métallique fixée sous le canon, non plus sur le côté.
Cette baïonnette « dite ergonomique », avec son système de fixation innovant, permet au militaire d’utiliser qu’une seule main, lors de la mise en place sur l’arme. La lame au départ de section ronde était rendue cruciforme par forgeage à chaud, c’était pour l’époque une innovation. Sa conception est le résultat d’études réalisées au cours de la guerre civile américaine et la guerre franco-prussienne qui a démontré que les sabres-baionnettes de type Chassepot modèle 1866, sauf dans des mains d’experts, étaient rarement efficaces en cas de combat rapproché.
Conclusion : Les blessures les plus graves furent causées par la pointe de la baïonnette fixée au fusil.
La décision fut donc prise de concevoir une fixation innovante pour une baïonnette, sous le fusil et non sur le côté droit comme pour les modèles de conception antérieure. Durant les combats de la Première Guerre mondiale, malgré toutes ces innovations, les soldats de l’infanterie en première ligne critiqueront la longueur excessive de la baïonnette fixée au fusil, très peu fonctionnelle dans les tranchées (longueur totale 1 825 mm).
Pour cette baïonnette trois variantes principales existent :
-
Le modèle 1886 à soie courte
Longueur : 640 mm
ø interne de la douille : 15 mm
Poids : 405 g
Armement : fusil Lebel M-1886 et dérivés
Valeur : €€€ €
Rareté :
Remarques :
La première variante de la série, à soie courte a été fabriquée durant une très brève période, de 1886 à mai 1890.
Finition remarquable à la lime par traits croisés
La poignée de cette variante est uniquement en maillechort, son extrémité est obturée, pour l’esthétique par un bouchon en acier. Le verrouillage à l’arme s’effectue grâce au bouton poussoir quadrillé (dont il existe plusieurs variantes) situé sur une virole qui pivote autour de la poignée, son rappel est assuré par un ressort intégré avec goupille de guidage vissée. Le 15 juin 1888, la goupille vissée sera supprimée et le ressort allongé de 6 à 7 spires. La croisière fixée à la lame par un rivet saillant est munie d’une bague avec un petite encoche destinée à intégrer le guidon de l’arme.
Pour exemple (M-1886 à soie longue)
Le crochet destiné en théorie à briser la baïonnette de l’ennemi est aussi utilisé pour former les faisceaux à trois fusils baïonnette fixée au canon. Il comporte le matricule de l’arme répété sur le pontet du fourreau à laquelle la baïonnette était affectée. Trois manufactures d’armes Nationales ont fabriqué ce modèle, suivant la ou les premières lettres du n° de série de (1 à 99 999), il est possible d’en connaitre sa provenance.
- Manufacture Nationale d’Armes de Châtellerault (MAC) … A, B, C, D, E.
- Manufacture Nationale d’Armes de Saint-Etienne (MAS) … F, G, H, J, K, L, M, N, P, Q.
- Manufacture Nationale d’Armes de Tulle (MAT) … R, S, T, U, V.
La soie filetée est vissée sur la poignée
La lame de section quadrangulaire est munie de quatre arêtes et de quatre gouttières, sa finition est généralement polie brillant, certaines ont été bleuies, à la fin de la Première Guerre mondiale, et dans les années 20.
Les lames étaient marquées en théorie d’un petit poinçon de contrôle qualité et de la marque d’acceptation militaire appelée Contrôleur Poinçons (tampons des contrôleurs). Il y avait trois types différents de marques d’acceptation utilisées : Directeur de Manufacture, Contrôleur Généraux Principaux et Contrôleur de 1ème, 2ème et 3ème Classe. Les marques, Directeur de Manufacture et Contrôleur Généraux Principaux seront trouvées avec une lettre dans un cercle et Contrôleur de 1ème, 2ème, et 3ème Classe seront trouvées avec une lettre dans un bouclier.
Brasure
Marques de contrôles estampillées sur le bas ou le côté juste au-dessus du pontet
Le fourreau utilisé avec les premières baïonnettes à soie courte est en tôle d’acier reliée par brasure, ce mode de fabrication a été utilisé jusqu’en 1893. Son corps de finition bronzée épouse parfaitement le profil de la lame, son extrémité est terminée par une bouterolle de diamètre 10 mm, non percée, le ressort interne est maintenu par un rivet, le pontet constitué d’une seule pièce enveloppe le corps.
-
Le modèle 1886 à soie longue
Longueur : 640 mm
ø interne de la douille : 15 mm
Poids : 405 g
Armement : fusil Lebel M-1886 et dérivés
Valeur : €€€ €
Rareté :
Remarques :
Cette variante du modèle 1886 avec soie longue, a été fabriquée de mai 1890 à 1916.
En observant ce plan d’époque, on peut remarquer que le modèle de gauche à soie longue est beaucoup moins coûteux à fabriquer, pas de filetage à l’intérieur de la poignée ni de bouchon à l’extrémité.
La poignée de cette variante, modifiée à partir de mai 1890, est maintenue à la soie grâce à un écrou à deux ergots. Malgré un aspect visuel identique à la variante antérieure, tous les éléments qui la constituent ne sont pas interchangeables. La modification des éléments constituant la poignée, avait pour but de renforcer l’ensemble. La poignée est généralement en maillechort ou très rarement en laiton, seulement utilisée à partir d’octobre 1914.
Il est possible de rencontrer dans de très rares cas, des crochets soigneusement abrasés, le matricule de l’arme est alors inscrit, soit sur le méplat où se trouvait initialement le crochet, soit sur la poignée.
A= Variante antérieure à 1893, B= ultérieure à 1893
A partir de 1893, suite au décrochage des baïonnettes lors du tir, les taquets de fixation furent modifiés en largeur, passant de 5 à 7 mm.
La lame d’aspect identique au modèle à soie courte est munie d’une soie longue avec extrémité filetée. Sa finition est généralement polie brillant, certaines ont été bleuies à la fin de la Première Guerre mondiale, et dans les années 20.
Marquage MP (fabrication privée)
Au cours de la grande Guerre, les trois manufactures d’armes Nationales ont du faire appel à l’industrie privée pour la fourniture de certaines pièces (lames, pommeaux, croisières). Beaucoup de ces pièces ne portent donc pas les poinçons habituels du directeur et du contrôleur de la manufacture.
Certaines pièces ont été fabriquées par des entreprises privées, notamment :
1). L. Delage & Cie qui a fait des poignées et ont été marqués du code : LC sur la poignée
2). M. Guinard qui a fait les ressorts pour le loquet à collier rotatif
3). Établissement Malicet & Blin qui a fait des gardes-croisés et qui ont été marqués du code: M
4). Société des Anciens Établissements Panhard & Levassor qui ont fabriqué le loquet à collier rotatif et qui ont été marqués du code: PL sur la pièce
5). Société des Automobiles & Cycles Peugeot qui a fabriqué les lames, les vis de serrage et les fourreaux et ceux-ci seront marqués du code: P sur ces pièces
6). Les automobiles Renault qui ont fait l’adhérence et ont été marquées du code: R sur la poignée
7). Maison Vichard et Conge : 30 000 lames
Des lames ont également été rencontrées avec les codes suivants: (P, SG, SC, C&P, CF, GR, MP, etc ….) et des poignées ont également été rencontrées avec un B et M. entrelacés. On ne sait pas pour l’instant qui étaient ces entrepreneurs privés.
Le fourreau utilisé avec la baïonnette à soie longue, peut être en tôle d’acier brasée ou à partir de 1893 fabriqué par emboutissage ceci afin d’améliorer la solidité du corps. A partir de février 1915 la bouterolle d’extrémité sera percée afin de faciliter l’évacuation de l’eau, certains rares exemplaires sont munis d’une grosse bouterolle de diamètre 13 mm.
En 1903, est publiée au BMO une circulaire relative à l’utilisation de rivets de fourreaux de trois tailles différentes afin de compenser l’ovalisation des trous lors de la remise en état (jeu) du ressort. Ces rivets sont fournis par les manufactures au diamètre de 2,5, 3, et 3,6 mm.
-
Le modèle 1886 modifié en 1915
Longueur : 640 mm
ø interne de la douille : 15 mm
Armement : fusil Lebel M-1886 et dérivés
Valeur : €€€ €
Rareté :
Remarques :
Lorsque la Première Guerre mondiale a éclaté, l’armée française a commandé des centaines de milliers de baïonnettes, de ce fait les usines d’armement Nationales ont dû prendre des mesures pour maintenir le rythme. En novembre 1914, lorsque les usines réalisèrent qu’elles ne seraient pas en mesure de produire suffisamment de baïonnettes dans les délais convenus, une série de propositions furent faites pour simplifier le processus de production (décision prise en janvier 1915).
La poignée officiellement modifiée à partir de 1916, malgré un aspect général différent, est de constitution identique au modèle à soie longue.
La croisière et la virole sont de fabrication simplifiée afin de facilité leurs forgeages :
- La croisière à angle droit est dépourvue de crochet, cela évite également que celui-ci ne s’accroche dans les fils de fer Barbelés, bien présents aux abords des tranchées.
- Le bouton de la virole plat et quadrillé ne fait plus saillie.
Sur le modèle 1886-15, trois types de poignées ont été utilisées :
- En maillechort, cet alliage, (de cuivre, nickel et de zinc) était un matériau coûteux, notamment en raison du coût élevé du nickel en pleine guerre. Ce type d’alliage aurait été mis au point en France, entre 1819 et 1823, par les ouvriers métallurgistes lyonnais, les Français Maillot et Chorier (ou Chortier), ce qui explique ce nom composé par abréviation technique. Par la suite, de 1938 à 1940 on utilisera cet alliage pour la frappe des 5, 10 et 25 centimes « troués » type Lindauer.
- En laiton (cuivre et zinc), utilisée à partir du 25 octobre 1914, le laiton était moins coûteux que le maillechort.
- En fonte grise d’acier, utilisée à partir du 20 juillet 1917, mais très rarement rencontrée. La fonte a été testée par la Manufacture Nationale d’Armes de Châtellerault en mars 1917 et a été autorisée en raison de la facilité de coulée des entreprises privées.
Il est possible de rencontrer des modèles munis de poignées en laiton et crochets, par contre les poignées en fonte n’ont jamais été montées avec crochets.
Le matricule de l’arme, composé d’une ou deux lettres en cursive suivie d’une série de 1 à 5 chiffres inscrit sur le méplat de la tranche inférieure de la croisière.
Le fourreau utilisé avec la baïonnette 1886-15, peut être en tôle d’acier brasée ou à partir de 1893 fabriqué par emboutissage ceci afin d’améliorer la solidité du corps. A partir de février 1915 la bouterolle d’extrémité sera percée afin de faciliter l’évacuation de l’eau, certains rares exemplaires sont munis d’une grosse bouterolle de diamètre 13 mm.
Les porte-fourreaux utilisés pour toutes ces variantes du M-1886 et M-1886-15 sont, voir (Porte-fourreaux français).
Il arrive de rencontrer des baïonnettes modèle 1866, 1886-15 dont la lame a été raccourcie aux alentours de 35 cm. Dans la majorité des cas, ces armes raccourcies sont des armes qui ont été appointées, fournissant ainsi un poignard de tranchée fort convenable. Les fourreaux sont aussi réduits en longueur artisanalement de diverses manières, le plus souvent par brasure de la bouterolle.
Remarques perso :
Dans certains films durant la Première Guerre mondiale, un oeil averti peut remarquer des erreurs, comme par exemple dans le film « Joyeux Noël » de Christian Carion avec entre autre Guillaume Canet et Dany Boon, le choix du modèle des baïonnettes n’est pas le bon : lors du premier assaut, les soldats utilisent le modèle 1886 modifié en 1915 alors qu’il est apparu en 1916 et non en décembre 1914, date de la scène du film.
Période d’utilisation :
Utilisée durant la Première, Seconde Guerre mondiale et encore après.
La fabrication du fusil Lebel s’arrête avec la fin de la Première Guerre mondiale, mais sa carrière continue et on le retrouve encore durant la Seconde Guerre mondiale aux mains des unités de réserve principalement, les troupes d’actives étant équipés du modèle 07-15 ou du fusil modèle 16. Il est néanmoins gardé un fusil Lebel dans chaque 1/2 groupe de combat aux mains du tireur VB, le fusil Lebel étant plus résistant au fort recul de ce lance grenade que les autres fusils.
Remarques perso :
Ouvrage conseillé : « Les Baïonnettes Réglementaires Françaises de 1840 à 1918 » de la Gazette des Armes Hors Série N°7, très complet !
Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Ces baïonnettes, vestiges historiques de la Grande Guerre, sont encore bien présentes, cachées au fond de certains greniers ou caves de la France rurale, chacune de celle-ci a vécu une histoire personnelle, évoquant à elle seule la souffrance de tous les militaires blessés ou morts pour la France.
Il existe une multitude de variantes, (soie courte, soie longue, sans crochet, types de poignées), tous ces modèles sont intéressants dans une collection.
Le 16/03/21.
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Baïonnette modèle 1886 « N 1438 »
Longueur : 640 mm
ø interne de la douille : 15 mm
Armement : fusil Lebel M-1886 et dérivés
Valeur : €€€ €€
Rareté :
Cette baïonnette fait partie d’un lot de (baïonnettes et fusils Lebel) arrivés en Pologne avec l’armée bleue du général J Haller en 1918. Avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il y avait environ 237 000 fusils Lebel désignés WZ. 86/93 dans les magasins militaires.
Pendant la Première Guerre mondiale, les fusils Lebel équipaient l’armée polonaise en France (l’armée bleue). Ils faisaient parti des nombreux types de fusils utilisés par l’armée polonaise en 1918-1921. En 1939, le Lebel wz. 86/93 équipait certaines branches de la Défense Nationale. Encore une fois, cette arme a trouvé son chemin pour armer les troupes de l’armée polonaise en France en 1940.
Dans les années 1935-1939 environ 10 000 fusils wz. 1886 ont été reconstruits en raccourcissant le canon pour en faire des carabines wz. 1886 93R35.
Les modèles 1886 ou 1886-15 peuvent faire partie de ce lot, seuls les marquages spécifiques sur la poignée les distinguent de leurs homologues français.
Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Cette variante avec marquages polonais se rencontre que très rarement, à ne surtout pas laisser passer.
Le 03/04/20.
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Baïonnette M-1895 d’essai Daudeteau « N 1453 »
Longueur : 640 mm
ø interne de la douille : 15 mm ou 14 mm
Armement : fusil Daudeteau
Valeur : €€€ €€€ €€
Rareté :
Le commandant Louis d’Audeteau était un inventeur prolifique et autodidacte. De 1884 à 1885 il inventa un système d’arme comportant un magasin particulier qui lui est propre. Autour de ce magasin vient se greffer une boîte de culasse et un canon adaptable à de nombreuses cartouches allant du calibre de 6 mm à 8 mm, certaines à gorge, d’autres à bourrelet ou semi-bourrelet et toutes de son invention.
Suite à ses travaux, plusieurs prototypes seront proposés aux autorités militaires françaises et étrangères, la plupart en calibre 6,5 mm. La France déclinera l’offre malgré une campagne d’essai au camp de Châlon en 1895-1896, d’autres pays l’essayeront (Portugual, Roumanie, Chine, Chili, Espagne et Japon entre autres) mais seul la République de San Salvador en achetera un certain nombre. Pour ces essais et cette commande 10 000 fusils et 5 000 carabines en 6,5 mm seront construits pour le compte de la Société Française d’Armes Portatives de Saint-Denis.
En 1926, à la mort du commandant Louis Daudeteau (qui avait entretemps supprimé la particule de son nom) les différents prototypes seront rassemblés dans la propriété familiale en Normandie. C’est là qu’ils disparaitront dans la débâcle allemande de 1944 suite à leur « confiscation » par la gendarmerie en 1940 et leur pillage par les occupants.
Ce prototype, jamais adopté par l’armée française est une transformation de l’épée-baïonnette modèle 1886 à soie courte. Il y a eu en tout 10 000 baïonnettes ainsi transformées, par la manufacture d’armes de Saint-Etienne à partir de février 1894.
La poignée de ce modèle est uniquement en maillechort (alliage de cuivre, nickel et de zinc). Le verrouillage à l’arme s’effectue grâce au bouton poussoir quadrillé situé sur une virole qui pivote autour de la poignée, son rappel est assuré de manière classique par un ressort intégré avec goupille vissée. La croisière fixée à la lame par un rivet saillant est munie d’une bague avec un petite encoche destinée à intégrer le guidon de l’arme. Elle comporte un crochet destiné en théorie à briser la baïonnette de l’ennemi est aussi utilisé pour former les faisceaux à trois fusils baïonnette fixée au canon.
Comparatif entre pommeaux du M-1895 et M-1886 à soie courte
Pour s’adapter au fusil Daudeteau, il est fort probable que la poignée brute spécifique de la baïonnette M-1890 de gendarmerie a été réutilisée. Elle comporte d’origine une rainure longitudinale réalisée lors du moulage sur le côté gauche afin d’y intégrer la baguette de nettoyage. L’arrière du pommeau obturée pour l’esthétique par un petit bouchon en acier, a été réduit à un diamètre d’environ 15,5 mm.
Il aurait été impossible mécaniquement de réaliser la réduction du diamètre de l’arrière du pommeau avec une poignée nouvellement conçue, utilisée à partir de mai 1890, dont la fixation de la soie s’effectue grâce à un écrou.
A= Variante antérieure à 1893, B= ultérieure à 1893
Particularité, ce modèle à soie courte fabriqué à partir de 1894, possède un taquet de fixation modifié en largeur en 1893, de 5 mm à 7 mm, suite au décrochage des baïonnettes lors du tir.
Cette baïonnette ainsi que son fourreau jamais attribués, sont dépourvus de tous poinçons de contrôle ainsi que du n° de matricule à l’arme.
La lame de section quadrangulaire munie de quatre arêtes et de quatre gouttières est vissée sur la poignée.
Le fourreau d’origine est de constitution identique au modèle 1886 standard, à partir de 1893, il sera fabriqué par emboutissage, afin d’améliorer la solidité du corps, son extrémité n’est pas percée.
Période d’utilisation :
Jamais en France.
Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Pour tout bon collectionneur de matériel « made in France », ce modèle est indispensable, seul hic son prix assez élevé, attention à la bonne concordance du fourreau dépourvu de matricule.
Le 11/03/21.