Longueur : 258 mm
Poids : 125 g
Valeur : €€€ €
Rareté :
Ce poignard de « parachutiste » a été fabriqué à partir de 1960 jusqu’en 1995 à l’usine Produzece 69 « Ljubiana, actuellement en Slovénie ». Sa conception est copiée sur le modèle russe NR-40 utilisé lors de la seconde Guerre Mondiale, mais de meilleure qualité de finition. Son coût de revient, selon une liste de prix du 01/07/1970 était de 25 dinars.
Le poignard était le couteau de formation utilisé par la 63e brigade de parachutistes, l’unité de combat du plus haut rang de l’Armée populaire yougoslave, et par toutes les autres unités qui utilisaient des fusils sans baïonnette (mitraillettes), des officiers et des unités de garde.
Il a ensuite été utilisé par l’ex-armée populaire yougoslave (JNA) durant quatre décennies, mais considéré comme obsolète ré-attribué à des unités de la défense territoriale (Teritorijjalna Obrana). Ces unités (TO) combattirent la (JNA), au cours d’un bref conflit (la guerre des dix jours), en juin 1991. La défense territoriale avait délivré ce poignard aux militaires majoritairement serbes, dotés du PM Zastava M56 et M65, ceci, en raison du manque de baïonnettes pour ces armes.
La défense territoriale était une force militaire de réserve autonome avec une organisation très décentralisée et indépendante au niveau des républiques socialistes qui composaient la RFS Yougoslavie, alors que l’armée populaire yougoslave (JNA) était l’armée régulière de toute la fédération. Son équipement était constitué d’armes légères, et son personnel était constitué de civils masculins et féminins. On peut estimer qu’entre 1 et 3 millions de yougoslaves âgés de 15 à 65 ans étaient capables de combattre sous le commandement de la TO comme partisans, en cas d’invasion du pays et de conflit armé. En temps de paix environ 860 000 soldats de la TO effectuaient des périodes de réserve.
La poignée en bois quadrillé est de couleur gris-olive, une couleur standard utilisée pour l’équipement de l’armée populaire yougoslave. Par rapport au NR-40 russe la poignée est parfaitement symétrique. La garde en forme de S, héritée du modèle soviétique est inversée contrairement à la plupart des gardes en forme de S. Les poignées standard de l’armée soviétique, exigeaient qu’en cas de combat rapproché de tenir le poignard avec la lame vers le haut.
Marque de l’atelier militaire n°69, Zagreb, Croatie
La lame en acier inoxydable de type Bowie est forgée d’une seule pièce, le contre-tranchant est affuté.
Bouton de verrouillage en laiton caractéristique à l’ex-YougoslaviePoinçon de contrôle
Le fourreau en bois composite assez frêle de couleur gris-olive est renforcé à son extrémité par une garniture en acier maintenue sur le corps par deux rivets soigneusement abrasés. La cuvette simplifiée en acier est dépourvue de ressort de maintien de la lame.
Marque de l’usine 69 à l’intérieur d’une étoile
Le porte-fourreau en cuir attelé est maintenu sur la garniture par un rivet, il est pourvu d’une lanière qui est indispensable pour assurer le maintien correct du poignard dans le fourreau.
Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Beaucoup de ces très rares poignards ont malheureusement été utilisés lors de la guerre des dix jours, en juin 1991.
Le 27/06/24.