Baïonnette Ersatz EB50 « N 614 »

décembre 8th, 2021

Longueur : 425 mm
ø interne maxi du double anneau : 23,5 mm

Armement : fusil Mauser M 88-05, G 98 et Karabine 98A.Z

Valeur : €€€ €€€
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

La poignée avec trou d’évacuation des déchets comporte neuf striesLe bouton poussoir de verrouillage est rond

La poignée en acier est obtenue par un moulage partiel du bloc gauche sur lequel s’encastre sur le côté droit une paquette de recouvrement comprenant l’autre partie de la croisière, l’ensemble étant fixé par trois rivets. La poignée comporte une rainure du pommeau en forme de trèfle destinée à intégrer la baguette de nettoyage du fusil Mauser M-1898 GLe double anneau de bouche, est utilisé juste pour assurer un maintien correct de la baïonnette sur le Mauser M-1888-05 G, il est inutile pour la fixation sur le Mauser M-1898 G. Dans tous les cas, elle est munie d’un trou destiné à l’évacuation des déchets lors de l’introduction de la baguette de nettoyage du fusil M-1898 G au moment de la mise en place sur l’arme.

Exemple d’un poinçon de contrôle (lettre sous couronne)

La lame à usinage simplifié, de bonne qualité, sans marquage constructeur est munie d’un contre-tranchant.

Le fourreau : Voir fourreau de type Ersatz.

Remarques perso :
Pour beaucoup plus de détails et d’informations, je vous conseille de lire l’ouvrage sur les BAIONNETTES ERSATZ ALLEMANDES de la Première Guerre mondiale de Christian Méry.

Le 04/07/21.

Baïonnette Ersatz à poignée lisse « N 635 »

décembre 7th, 2021

Longueur :+/- 441 mm
ø interne maxi du double anneau : 23,5 mm

mauser-88Mauser M-1888-05 équipé avec une baïonnette Ersatz

Armement : fusil Mauser M-88-05, G 98 et Karabine 98A.Z

Valeur : €€€ €
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valier

Les baïonnettes Ersatz (substitut) contrairement à la croyance populaire, ont été effectivement réalisées au début de la Première Guerre mondiale, les usines d’armement ne pouvaient pas produire des armes assez rapidement pour faire face à l’armée en pleine expansion, et non à la fin pour faire face aux contraintes des matériaux. Au fil du temps, ces baïonnettes palliatives ont été remplacées par des baïonnettes de régulation et beaucoup de celles-ci ont été données aux forces armées turques. Elles ont été fabriquées dans divers ateliers locaux, ce qui entraîne certaines variations. Il y a plus de 80 baïonnettes Ersatz identifiées produites au cours des premières années de la guerre, soit en modifiant les lames capturées ou en utilisant des lames nouvellement faites, et la plupart peuvent être identifiées. 

ersatz-88Mauser M-1888

Les variantes à poignées lisses sont les plus couramment rencontrées, elles furent ingénieusement conçues avec des anneaux de bouches fendus à double diamètre, ce qui leur permet d’être montées à la fois sur le Gew 98 ainsi que sur son prédécesseur, le Gew 88. Le Gew 88 était utilisé principalement dans les rangs du Landsturm (territoriale) et, dans une moindre mesure, avec des unités de la Landwehr (défense du pays).

La poignée dont il existe plusieurs types de variantes de formes comporte une rainure du pommeau en forme de trèfle destinée à intégrer la baguette de nettoyage du fusil Mauser M-1898 GLe double anneau de bouche, est utilisé juste pour assurer un maintien correct de la baïonnette sur le Mauser M-1888-05 G, il est inutile pour la fixation sur le Mauser M-1898 G. Dans tous les cas, elle est munie d’un trou destiné à l’évacuation des déchets lors de l’introduction de la baguette de nettoyage du fusil M-1898 G au moment de la mise en place sur l’arme.

Les marquages régimentaires allemands typiques inscrits sur la croisière sont assez rares, quelquefois un numéro de série (arme) y est frappé (immatriculation turque).

Le bouton de verrouillage est généralement fendu mais dans certains rares cas, il peut être rond.

Sur cette variante la croisière peut être constituée d’une ou de deux pièces.

Pour exemple, poinçon de contrôle (lettre sous couronne)

La lame de bonne qualité, sans marquage constructeur peut suivant les ateliers de construction être munie de gouttière sur chaque face ou sans mais dans ce cas avec contre-tranchant.

Le fourreau : Voir fourreau de type Ersatz.

Remarques perso :
Pour beaucoup plus de détails et d’informations, je vous conseille de lire l’ouvrage sur les BAIONNETTES ERSATZ ALLEMANDES de la Première Guerre mondiale de Christian Méry.

Le 09/07/21.

Baïonnette modèle 1914 type I « N 639 »

décembre 5th, 2021

Longueur : 441 mm
Poids : 375 g

Armement : fusil Mauser G 98 et Karabine 98A.Z

Valeur : €€€ €€
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Le modèle S.14 est, à bien des égards, le premier des «Ersatz». Les autres «Ersatz» et lui ont été fabriqués parce que, tout simplement, après avoir appelé les réservistes, fin 1914, l’Allemagne se trouvait encore à court de presque un million de fusils et de leurs baïonnettes pour ces hommes …

Cette baïonnette a été mise en service le 11 novembre 1914. Son nom officiel était Interimsseitengewehr 14, ou « Interim bayonet 14 ». Le schéma formel de production avait prévu deux versions, l’une avec bague destiné au Gew.88, l’autre sans, pour le Gew.98, seul le modèle sans bague à finalement été adopté.

La production de cette baïonnette a été sous-traitée à de petites entreprises privées au lieu des grandes entreprises sidérurgiques habituelles, qui avaient probablement déjà du mal à produire assez de M-98-05.

Au moins six entreprises de petite taille, pour la plupart privées, n’ayant aucun lien avec la fabrication de baïonnettes, ont participé à la production de la S.14. Les exemplaires que l’on rencontre le plus fréquemment ont été fabriqués par Samson Werk de Suhl, Thuringen.

Poinçon de contrôle sur le pommeau (lettre gothique sous couronne)Le pommeau est brasé à la soie avec renforcement par un rivet

La poignée est munie d’un pommeau standard avec rainure en forme de trèfle. Les plaquettes sont le plus souvent maintenues à la soie par deux rivets. Les premiers exemplaires ont été produits sans pare-flamme, mais au début de la Guerre, il a été constaté que le canon plus court de la « Karabiner 98A.Z » endommageait par brulure la poignée de la baïonnette. Par la suite, certains de ces modèles seront équipés de pare-flamme avec plaquettes maintenues entre elles par vis et écrous fendus.

Poinçon de contrôle

La lame polie brillant, avec une large gouttière sur chaque face à extrémités arrondies, est de mème longueur que les futurs modèles «Ersatz» à poignées métalliques. Une rare variante à dents de scie existe également.

Le fourreau est vernis laqué noir, la vis de fixation de la cuvette avec ressorts internes se situe sur le côté, la lame ne rentre que dans un sens.

Le porte-fourreau en cuir, dont il existe plusieurs variantes peut être de couleur brune ou noir, quatre rivets en laiton avec rondelles renforcent l’ensemble.

Remarques perso : 
Pour plus d’informations, ouvrage conseillé : Les baïonnettes allemandes (1898-1945) de Christian Méry.

Le 01/07/21.

Baïonnettes Ersatz à poignée moulée « N 646 »

décembre 4th, 2021

Deux baïonnettes à poignées moulées, celle du haut a été modifiée par la Turquie

Longueur : 444 mm

Armement : fusil Mauser M-1871, 1871/84, G 88-05, G 98 et Karabine 98A.Z

Valeur : €€€ €
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Ce modèle d’Ersatz a pour particularité d’être muni d’une poignée en acier moulée avec orifice rectangulaire de dégagement des déchets sur le dessus.

allemagne-ersatz-invalidesMauser M-1898 équipé avec une baïonnette Ersatz, photo faite au musée de l’armée aux Invalides à Paris En haut, variante de poignée sans renfort près du poussoir, en bas avec Le bouton de verrouillage est normalement rondA gauche anneau simple fraisé, à droite double anneau

La poignée moulée comporte une rainure du pommeau en forme de trèfle destinée à intégrer la baguette de nettoyage du fusil Mauser M-1898 G, elle est maintenue à la soie par deux rivets en acier soigneusement abrasés. Le double anneau de bouche qui fait partie de la poignée, est utilisé juste pour assurer un maintien correct de la baïonnette sur le Mauser M-1871 ou 1888-05 G, il est inutile pour la fixation sur le Mauser M-1898 G. Certains de ces modèles sont munis d’un anneau simple qui dans quelques cas peut être légèrement fraisé à l’entrée.

Poinçon de contrôle (lettre sous couronne)

La lame de bonne qualité, sans marquage constructeur, suivant les ateliers de construction peut être avec ou sans gouttière sur chaque face.

Le fourreau : Voir fourreau de type Ersatz.

Remarques perso :
Pour beaucoup plus de détails et d’informations, je vous conseille de lire l’ouvrage sur les BAIONNETTES ERSATZ ALLEMANDES de la Première Guerre mondiale de Christian Méry.

Le 06/07/21.

Baïonnette modèle 1914 « N 696 »

décembre 3rd, 2021

Longueur : 460 mm
ø interne de la douille : 15,5 mm
Poids :  420 g

 

Suéde mle 14 Mauser suédois M-1894-14

SuedeGardes du palais royal équipés de mousqueton Mauser M-1894 modifié en 1914 

Armement : mousqueton suédois Mauser M-1894 modifié en 1914, et PM M-1945 C

Valeur : €€€ €
Rareté :
 che1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Ce modèle avec lame longue a été spécialement conçu pour une adaptation au mousqueton modèle 1894 qui à l’origine était dépourvu de dispositif de fixation pour une baïonnette. Le mousqueton fut modifié par ajout d’un tenon porte-baïonnette en 1914 d’où baïonnette M-1914, il en a été de même par la suite pour le pistolet mitrailleur M-45 C.

Suéde 1914Adaptateur pour pistolet mitrailleur Bofors Carl Gustav C 

La poignée comporte des plaquettes de forme arrondies maintenues entre elles par vis et écrous fendus. Le pommeau muni d’une rainure en forme de T intègre un dispositif de fixation à l’arme par verrou et bouton poussoir à droite.

Près de la croisière à gauche, un bouton poussoir quadrillé à rappel par ressort permet de verrouiller la baïonnette au fourreau. Ce bouton n’est pas indispensable au maintien de la baïonnette, il remplace le clip en tôle d’acier ressort du M-1896 qui permettait de solidariser la baïonnette à son fourreau pour l’escrime (entrainement), ce n’est que mon avis personnel.

Les parties métalliques de la poignée ainsi qu’une petite partie sur la lame près de la croisière sont généralement de finition bronzée.

Marquages de l’arsenal de (Eskilstuna fer EJ ancre AB) à droiteMarquages de l’arsenal (Carl Gustafs Stads Gevärsfaktori un C sous une couronne) à gauche

La lame de qualité de fabrication exceptionnelle, de finition polie brillant, est droite avec tranchant et contre-tranchant symétrique séparés par une fine arête centrale, l’extrémité du contre-tranchant est soigneusement affûtée sur environ 12 cm. L’acier de très haute qualité, utilisé pour la réaliser lui permet d’être très effilée, sans compromettre sa résistance à la torsion. Malgré la qualité de l’acier la soie est très épaisse afin de pouvoir intégrer le verrou près de la croisière sans compromettre sa résistance mécanique.

La lame comporte que deux types de marquages :

  1.  Eskilstuna jernmanufaktur AB (EJ ancre AB), qui était une société d’ingénierie suédoise fondée en 1868 par Johan Svenngren (1818-1905) opérant à la ville de Eskilstuna. 
  2.  Carl Gustafs Stads Gevärsfaktori (un C sous une couronne) société fondée en 1812 comme fabrique Nationale de la ville de Eskilstuna, avec Husqvarna, elle a fourni des armes à l’armée suédoise pendant près de deux siècles.

Lorsqu’ils sont présents les marquages régimentaires se composent ainsi :

Ci-dessus : 9ème compagnie. K = cavalerie. 5ème régiment. N° d’arme 17

Ces marquages seront supprimés à partir de 1933, ils ne se rencontrent que très rarement sur la croisière. Voir exemples sur baïonnette M-1896.

Le fourreau se compose d’un corps en acier très fin, pratiquement plat, avec pans creux sur les deux faces, d’une cuvette à lames ressort maintenue au corps par deux rivets, un bouton de suspension de forme atypique, et d’une bouterolle d’extrémité non percée.

La cuvette est de forme parfaitement symétrique, alors que normalement la baïonnette se loge dans le fourreau, bouton de verrouillage vers l’extérieur.

Le porte-fourreau utilisé avec ce modèle est, voir (Baïonnette M-1896).

Période d’utilisation :
Cette baïonnette a été utilisée durant au moins 50 ans, notamment par les gardes du palais royal à Stockholm et par les troupes en service à l’étranger en 1960 au Congo.

Le 04/09/21.

Baïonnette M-1886-15 Seitengewehr 103 (f) « N 698 »

décembre 1st, 2021

Longueur : 460 mm
ø interne de la douille : 15 mm

Armement : fusil Lebel, modèle 1886 modifié 1893, 1886 modifié 1915, 1907-1915, R35.

Valeur :  €€€ €
Rareté :
 che1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Durant les deux Guerres mondiales l’Allemagne a récupéré beaucoup de fusils et baïonnettes capturés sur des prisonniers de guerre ennemis. Les baïonnettes M-1886 (avec crochets) modifiées par les allemands s’appelaient Seitengewehr 102 (f) et les baïonnettes M-1886-15 s’appelaient Seitengewehr 103 (f).

Ce modèle 1886-15 a été récupéré après la signature de l’armistice le 22 juin 1940. Sa longueur totale après transformation a été réduite à 460 mm avec une lame de 340 mm, son matricule d’origine conservé, et a ensuite été utilisé par la Wehrmacht ou la police. Lors du reconditionnement, toutes les parties métalliques de la baïonnette et du fourreau ont été fortement bronzées.

Extrémité du fourreau fixée par brasure et usinée

Le fourreau de longueur (360 mm) est lui aussi raccourci, l’extrémité du « bouchon de fourreau » peut être fixée par brasure ou par un seul rivet le traversant.

Le 19/11/20.

Baïonnette de l’an IX « N 724 »

décembre 1st, 2021

Longueur : 480 mm (théorique)
ø interne de la douille : 21,8 mm
Longueur de la douille : 67,5 mm (théorique)
Poids : 250 g

Armement : fusil d’infanterie M-1877 corrigé, du système 1816.

Valeur :  €€€ € avec fourreau

Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valier

La baïonnette de l’an IX ou An 9 a été introduite en 1800. Le système de datation est né de l’adoption du calendrier républicain français le 24 novembre 1793, après la Révolution française.

Le calendrier républicain a remplacé le calendrier grégorien standard et a décrété que le 22 septembre 1792, date de la proclamation de la république, marquait le début d’un nouveau cycle calendaire. Le 22 septembre 1792 devint effectivement le premier jour de l’an 1 du nouveau calendrier républicain. Ce système resta en vigueur jusqu’au 22 décembre 1805, date à laquelle les Français réinstallèrent le calendrier grégorien avec le début du premier Empire sous Napoléon Bonaparte. Napoléon prit le pouvoir à la fin de 1799 et environ cinq ans plus tard se déclara empereur à la fin de 1804. Pendant ce temps, Napoléon transforma et modernisa l’armée française et commença ce qui allait devenir la série des « guerres napoléoniennes ».

La baïonnette AN IX était une version légèrement raccourcie de la précédente baïonnette à douille M-1777. Ce modèle était unique en ce sens, car c’était l’une des premières baïonnettes à douille à prendre la forme qui est devenue la norme pour toutes les baïonnettes à douille à partir de ce moment-là.

De nombreuses baïonnettes sont arrivées en Prusse (Allemagne) pendant les guerres napoléoniennes (1800-1815) et ont été utilisées par ces états dans la lutte contre Napoléon.

La douille à triple fente et virole médiane est reliée à la lame par un long coude de section ronde sujet à la rupture lors des combats à la baïonnette assez courants à l’époque. Lors de la fabrication de la baïonnette, la douille et la lame sont fabriquées indépendamment et ensuite soudées ensemble.

Voir fixation de la baïonnette au fusil.

La lame en acier trempé, puis recuite est de forme triangulaire, les deux pans extérieurs sont munis de deux profondes gouttières, la face supérieure est pratiquement plane. La forme de la lame de section triangulaire sera conservée jusque l’arrivée du M-1857.

Les marquages (5 et P) sont les marques du forgeron de la lame

Cette variante probablement fabriquée à la Manufacture impériale d’armes de guerre de Liège, porte sur le coude deux poinçons en haut une étoile, et en bas une couronne sur un B.

En 1792, Jean GOSUIN (1746-1808) fonda une manufacture d’armes quai Saint Léonard à Liège. Après avoir un peu végété, la manufacture devient en 1799 la Manufacture Nationale d’Armes de Guerre. GOSUIN obtint pour six ans la fourniture exclusive d’armes militaires pour la FRANCE et ce grâce à ses nombreux appuis.

Le 14/08/24.

Baïonnette modèle 1935 « N 738 »

décembre 1st, 2021

Variante pour l’infanterieDSCF2721.JPGDSCF2719Variante pour la cavalerie

Longueur : 478 mm
ø interne de la douille : 18,4 mm

Armement : fusil M-35 

Valeur :  €€€ €€€ €
Rareté :  che1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Ce très rare modèle de fabrication hongroise, se fixe au fusil avec une seule main de la même manière que la baïonnette (M-1886 Lebel).

DSCF2723.JPGDSCF2727.JPGDSCF2725.JPGPoint de mire sur la douille spécifique au modèle utilisé par la cavaleriePoignée d’un modèle utilisé par l’infanterieDSCF2729.JPGDSCF2733.JPG

La poignée en bois d’une seule pièce, en cas de détérioration peut se remplacer facilement. Le pommeau se dévisse afin de permettre le remplacement de la poignée, lors de la mise en place sur l’arme, il intègre un tenon sur l’extrémité de l’arme. Le verrouillage à l’arme s’effectue grâce au bouton poussoir quadrillé situé sur une virole qui pivote autour de la poignée, son rappel est assuré par un ressort intégré. La douille assez massive comporte une encoche destinée à intégrer le guidon de l’arme. Toutes les parties métalliques de la baïonnette sont bronzées.

Les variantes de poignées des baionnettes destinées au sous-officier se distinguent par un crochet sur la croisière et un anneau de fixation de la dragonne au pommeau.

Il existe quatre variantes de poignées pour ce modèle :

  1. Modèle 35 d’infanterie
  2. Modèle 35 d’infanterie de sous-officier
  3. Modèle 35 de cavalerie
  4. Modèle 35 de cavalerie de sous-officier

La lame très robuste est de section cruciforme à son départ et aplanie à son extrémité.

DSCF2732.JPG

Le fourreau muni d’une cuvette avec ressort interne qui épouse le profil de la lame est recouvert de sa peinture verte d’origine.

Remarques perso :
Merci à Daniel pour les photos car je ne possède aucuns de ces modèles. Hélas …

Le 14/05/20.

Baïonnette modèle 1895 d’infanterie « N 747 »

novembre 30th, 2021

Longueur : 480 mm
ø interne de la douille : 13,6 mm
Poids : 380 g

Armement : fusil Mannlicher néerlandais M-1895, et certaines variantes de carabines

Valeur : €€€ €€
Rareté :  che1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Le 04 décembre 1895, l’armée hollandaise adopte un nouveau fusil (calibre 6,5 x 53,5 R) qui sera utilisé, en Europe jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale.

Les premières baïonnettes fournies, lors de l’adoption de ce nouveau fusil possédaient toutes un crochet qui sera définitivement supprimé du mode de fabrication vers 1900. Initialement, les baïonnettes ont été commandées à trois fournisseurs étrangers : la Oesterreichische Waffenfabriks Gesellschaft à Steyr (OEWG) jusqu’en 1900, Alexander Coppel à Solingen (AC et une balance) 1900-1905 et la firme Weyersberg & Kirschbaum à Solingen (WK & C) 1900-1905.

En 1904, les hollandais ont fabriqué leurs propres baïonnettes, toutes dépourvues de crochets, à l’Arsenal royal des Pays-Bas (HEMBRUG). Le Hembrug est le nom donné à un pont tournant construit en 1878 pour franchir le canal de la mer du Nord entre Amsterdam et Zaandan.

La poignée est inspirée du modèle de baïonnette Britannique 1888, pour fusil Lee Metford. Le pommeau spécifique, avec rainure en forme de T, intègre la baguette de l’arme d’environ 70 mm. Les plaquettes sont fixées entre elles par deux gros rivets en acier soigneusement arasés. La croisière des modèles produits avant 1900 possédait un crochet qui a ensuite disparu du mode de fabrication.

La lame de longueur totale de 355 mm, avec dos en forme de T s’amincit progressivement, seuls les 115 mm de l’extrémité possèdent un contre-tranchant. Cette lame avec son profil particulier, du fait de sa faible résistance mécanique à l’extrémité en cas de diverses contraintes à tendance à se voiler assez facilement. Elle est dépourvue de tranchant bien pratique pour la préparation d’un poste de combat dans les zones boisées.

 Marquage autrichien (OEWG)B1233-3.jpgMarquage allemand Alexander Coppel à Solingen (balance et lettre AC)Marquage allemand Weyersberg & Kirschbaum à Solingen (WK & C)1895 01Marquage hollandais (HEMBRUG)

Marquage du fabricant

Le marquage d’un des quatre fabricants se situe sur le côté gauche de la lame.

1895 02

Marquage d’inspection 

Le marquage d’inspection se situe sur le côté droit de la lame et quelquefois du pommeau, il se compose d’une couronne au dessus d’une lettre  B, E, H, T, Z, O, S, L, W.

Il a été remarqué que beaucoup des baïonnettes M-1895 fabriquées par le fabricant autrichien OEWG (Steyr) étaient marquées d’un symbole d’inspection Crown-T et que les fabricants allemands WK & C. et Alexander Coppel étaient souvent marqués d’un timbre d’inspection Crown-B.

  • Crown-T : KA Bräuning (?) – Inspecteur de la production du M-95 à Steyr (Autriche) du 2-12-1895 au 21-2-1898 pour inspecter le premier chargement du M-95. A été envoyé à Steyr à nouveau le 8-12-1900. Envoyez à Solingen le 9-4-1901 pour inspecter une cargaison de baïonnettes et de gaines M-95 fabriquée par Alex Coppel. Après d’autres tâches d’inspection ailleurs, il demanda (et reçut) le remboursement du gouvernement néerlandais en 1905, après avoir inventé une mitrailleuse. Il obtint une décharge honorable en 1907. Plus tard en 1923, Bräuning offrit un modèle à l’Artillerie Inrichtingen-Hembrug (AI).

  • Crown-B (police d’écriture): L. Brossois – En 1890, il se rendit à Maastricht pour inspecter la conversion des fusils Beaumont-Vitali. En 1890, il se rend à Liège (Belgique) pour contrôler la fabrication de 100 ‘Mareschaussee-Carbines’ et de leurs baïonnettes fabriquées par Nagant. Il a probablement vécu à Bruxelles (Belgique). Après plusieurs autres tâches d’inspection, il fut envoyé en 1895 à Steyr (Autriche) pour inspecter le premier envoi d’armes M-95. A exercé plusieurs fonctions d’inspection à Solingen (Allemagne), Steyr (Autriche) et Seraing (Belgique). En 1901, il inspectait encore les pièces M-95.

  • Crown-B (caractères d’impression): EB Brossois – On ne sait pas quand il a commencé à travailler mais il est inspecteur depuis au moins 1885. A aidé L. Brossois à plusieurs reprises, notamment à Maastricht en 1889 et en 1890 à Liège (Belgique) afin de contrôler la production de 100 « Mareschaussee-Carbines » et « Cavalry-Carbines » de Nagant. En janvier 1894, il se rendit à Solingen (Allemagne) et le 28 juillet 1899 à Steyr (Autriche) pour inspecter le deuxième envoi d’armes M-95. En 1907, il demande la nationalité néerlandaise. En 1913, il s’est rendu à Alex Coppel (Allemagne) pour inspecter les Klewangs et les fourreaux et a procédé de la même manière à Eickhorn (Allemagne) en 1913/14 avec l’inspecteur Wiersma (couronne-Z).

  • Crown-E : MA v / d Ende – trouvé sur des baïonnettes fabriquées par Hembrug, éventuellement actif avant 1912/1913.

  • Crown-H : JC Harnas – trouvé sur les baïonnettes marquées Hembrug, cependant, il est possible que ces baïonnettes avec les marques d’inspection de la couronne-H ont été faites pendant la 1ère Guerre mondiale
    dans les anciens ateliers de construction d’artillerie à Delft (NL). 

  • Crown-S : Stratemaker – trouvé sur des baïonnettes fabriquées par Hembrug vers 1912/1913.

  • Crown-Z : Wiersma – était actif à travers la 1ère Guerre mondiale.

  • Crown-O : BJ Overbeek (?) – Maître Riflemaker dans le Régiment Grenadiers & Jagers.En 1889, convoqué pour être formé en tant qu’inspecteur temporaire. En date du 23-9-1889, inspecteur à Maastricht (Pays-Bas). Le 21-8-1890, il est licencié en tant qu’inspecteur temporaire et renvoyé dans son régiment. Le 2-12-1895, embauché à nouveau comme inspecteur temporaire à Delft (Pays-Bas) et le 30-3-1896, envoyé à Steyr (Autriche) pour contrôler la production de M-95. Renvoyé et renvoyé au régiment à Den Hague (Pays-Bas) le 24-3-1898.

  • Crown-L : Wiersma – était actif à travers la 1ère guerre mondiale.

  • Crown-W : Wiersma – a apparemment succédé à O et était actif à travers la 1ère Guerre mondiale.

Le fourreau en cuir de couleur brune, dépourvu de cuvette d’entrée en acier, il s’amincit progressivement jusqu’à son extrémité. Une bouterole en acier soigneusement maintenue par un câble en cuivre ou en alliage renforce l’extrémité.

Le porte-fourreau attelé est maintenu au corps par neuf rivets en laiton. Deux rivets sont utilisés pour la fixation de la sangle de maintien de la poignée de la baïonnette et trois rivets pour former la boucle de ceinturon. La plupart sont marqués avec le même numéro de série que la baïonnette, mais sans chiffre. Il est aussi possible de rencontrer les marquages AI (Artillerie Inrichtingen) ou CW (Centrale Werkplaats).

Si un fourreau endommagé devait être réparé, le fourreau complet était envoyé à l’arsenal, le militaire concerné recevait un fourreau de remplacement. Une fois que le fourreau était remis en état, l’ancien numéro de série était rayé et un nouveau numéro de série identique au numéro de la baïonnette du nouveau propriétaires était estampillé à l’arrière du cuir.

Période d’utilisation :
Ces baïonnettes ont été utilisées au combat durant une très courte période du 10 au 17 mai 1940 par les forces néerlandaises, et ensuite récupérées après raccourcissement par les allemands.

Selon un document allemand original daté du 23 novembre 1942, les allemands ont renommé la baïonnette « fusil » M-1895 et l’ont appelée Seitengewehr 102 (h). Ce document mentionnait que les lames M-1895 devaient être raccourcies à 280 mm ainsi que leurs fourreaux en cuir.

Seule la lame de la baïonnette du M-1895 « Rifle » (sans crochet) a été raccourcie à environ 280 mm par les Allemands, (Seitengewehr 102 (h)). La baïonnette  M-1895 (avec crochet) dans sa longueur d’origine a été nommée Seitengewehr 101 (h).

Aperçu des noms allemands de la Seconde Guerre mondiale pour les baïonnettes néerlandaises M1895:

Seitengewehr 101 (h) = M-1895 baïonnette « rifle » (avec crochet)
Seitengewehr 102 (h) = M-1895 baïonnette « rifle » (sans crochet)

Le fusil est resté dans le service colonial au moins jusqu’en 1955, où il était utilisé par la police du Suriname.

Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Personnellement, tous les modèles avec fourreaux en cuir possèdent un attrait dans une collection, celui avec crochet est particulièrement intéressent, car rarement rencontré.

Le 06/06/21.

Baïonnette modèle 98-05 tous types « N 801 »

novembre 30th, 2021

Longueur : 502 mm

Armement : fusil Mauser G 98 et Karabiner 98A.Z

Valeur : €€€ €
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valier

Le modèle 1898-05, le plus courant dans l’armée allemande fut surnommé « lame de boucher », en raison de sa ressemblance avec un couteau de boucher. Initialement ce sabre-baïonnette était destiné aux pionniers et aux troupes de mitrailleuses pour dégager la végétation et d’autres obstructions. Il fut introduit dans l’armée allemande à la fin de l’année 1905, pour remplacer le modèle 98-02 de pionniers à dents de scie. Le modèle 98-02 produit de 1902 à 1905 fut très critiqué par ses utilisateurs, car peu fonctionnel, trop long (563 mm) et surtout trop lourd.

9805-dents-meulees-03Constructeur (Waffenfabrik Mauser AG, Oberndorf Am.Neckar), un des quarante cinq constructeurs Ce constructeur a la particularité d’avoir fabriqué ces propres fourreaux

En avril 1915, Mauser Oberndorf a passé un contrat avec «Unionwerk Mea GmbH Elektrotechnishe Fabrik Eisenwerk» à Feuerbach ( banlieue nord-ouest de Stuttgart ) pour la fabrication de 1 500 000 à 2 000 000 de baïonnettes entre juillet 1915 et juillet 1920, ces baïonnettes devaient être fabriquées aux frais de Mauser, qui couvrirait les frais d’exploitation et 1 Mark par baïonnette.

Le fabricant Mauser à Oberndorf a commencé à produire les baïonnettes 98-05 qu’après le 13 juillet 1915 au nombre de 20 baïonnettes par jour au cours de leur première année de production …. 

La production en grande série a vraiment débuté avec 373 100 produites à la fin de 1916, et 493 900 autres produites en 1917, dont 116 000 ont été envoyées à l’Empire ottoman. Ce nombre pour 1917 indique un taux de production de 1 700 à 1 900 par jour par semaine de 6 jours… En novembre 1918, Mauser avait produit un total de 1 105 962 (98-05), dont 238 962 en 1918, et environ 66 357 de ce total général, à dos de scie.

Poinçons de contrôle (lettre gothique sous couronne)

La poignée comporte une rainure du pommeau en forme de trèfle destinée à intégrer la baguette de nettoyage du fusil. L’écrou du système de verrouillage sur le pommeau est rond. Les plaquettes sont maintenues entre elles par boulons à tête ronde et écrous fendus. Comme la baïonnette se fixe désormais sous le canon, les autorités militaires prussiennes ont jugé l’utilisation d’une douille de fixation au canon inutile, seul un embryon de celle-ci subsiste. L’absence de douille permet en autre l’utilisation du protège bouche lorsque la baïonnette est fixée à l’arme. La croisière est munie d’un crochet courbé non pas destiné à briser la lame d’une baïonnette adverse, mais à protéger la main du fantassin lors d’un combat baïonnette au canon.

Au début de la Première Guerre mondiale, il a été constaté que le canon plus court de la « Karabiner 98A.Z », lors du tir endommageait par brulure les plaquettes de préhension en noyer de la baïonnette fixée au canon. A partir de 1915  il a été décidé d’installer un pare-flamme en tôle d’acier afin de protéger les plaquettes, et de supprimer définitivement l’embryon de douille.

Les modèles de fabrication antérieure en théorie sans pare-flamme, et avec embryon de douille seront désignés S98/05aA (alter Art – ancien type) pour les lames pleines, et S98/05 aA S pour les lames à dents de scie. Il existe quelque rares modèles dit transitoires avec embryon de douille assez prononcé et pare-flamme ou avec embryon de douille supprimé et sans pare-flamme. Les baïonnettes nouvellement fabriquées seront nommées S98/05nA (neuer Art – nouveau type) pour les lames pleines et S98/05nA S pour les lames à dents de scie.

La baïonnette est forgée en une seule pièce, la poignée (soie, pommeau) ainsi que la lame sont ensuite usinées, la croisière est maintenue par deux rivets soigneusement abrasés.

Monogramme royal couronne et W (Wilhelm II), de l’empereur Guillaume II de Prusse, qui régna de 1898 à 1918 (année de fabrication) et poinçon de contrôle (lettre sous couronne)

La lame, avec un profil commun, fut produite en deux versions, la plus courante dite pleine fut nommée S98/05 ou S98 (ohne Säge – sans scie) et la seconde (6%) avec 29 dents de scie doubles nommée S98/05 S ou mS (mit Säge – avec une scie). 

Par rapport au M-1898 destiné à l’infanterie, dont la longue lame mince était sujette à la rupture, celle-ci est fonctionnelle, bien équilibrée, assez légère et très solide. Le dos près de la croisière est marqué d’une couronne au-dessus d’un marquage spécifique pour chaque état, le plus courant étant bien sur celui du Royaume de Prusse (W).

Cuvette d’un modèle standard, celle pour un modèle avec dents de scie est spécifique

Le fourreau en cuir avec chape et extrémité en acier poli-brillant fut fabriqué de 1905 à 1915. La cuvette avec ses deux petits ressorts internes est maintenue sur la chape par une vis. Malheureusement pour les collectionneurs, il n’a pas été conçu pour les conditions météorologiques extrêmes des tranchées, beaucoup de ceux-ci ont tendance à rétrécir avec le temps.

Marquages d’un des deux fabricants connus 

A partir du début de l’année 1915 le fourreau en cuir sera progressivement remplacé par un fourreau tout en acier plus résistant aux intempéries et aux rudes conditions des tranchées, celui en cuir sera fourni aux troupes de seconde ligne. La cuvette d’entrée contenant les deux longs ressorts internes à lames est maintenue sur la chape par une vis. Deux constructeurs connus ont fabriqué ce type de fourreau (Mauser A.G. et Kortenbach & Rauh « K&R »).

Le porte fourreau en cuir, dont il existe une multitude de variantes est spécifique à ce modèle, sa largeur est d’environ 50 mm.

Modèle S98/05aA (alter Art – ancien type)

Modèle : 98-05 à dents de scie

Valeur : €€€ €€€
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Ce très rare modèle spécifique (6%) à lame à dents de scie à été distribué aux sous-officiers, mais aussi utilisé par les pionniers comme une scie pour couper du bois.

La lame pourvue de 29 dents de scie doubles, adopte le même profil que le modèle standard.

Le fourreau peut être en cuir avec cuvette d’entrée spécifique ou en acier.

Modèle S98/05 S.abg (Säge abgeschliffen – scie enlevés) 

Modèle : 98-05 à dents de scie meulées

Valeur : €€€ €
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Une propagande alliée fondée ou non, a affirmé que de terribles blessures avaient été infligées avec des lames à dents de scie et que désormais tous prisonniers capturés en possession de ces lames serait immédiatement fusillés. D’après ces rumeurs, il a été décidé en 1917 d’arrêter la production de la version à dents de scie, et d’envoyer les lames à dents de scie aux troupes de l’échelon arrière, ou pour les troupes au front de retirer les dents.

La lame dépourvue de dents adopte le même profil que le modèle standard.

Le fourreau peut être rarement en cuir ou en acier.

Remarques perso : 
Pour plus d’informations, ouvrage conseillé : Les baïonnettes allemandes (1898-1945) de Christian Méry.

Période d’utilisation:
Pendant la Première Guerre mondiale, en nombre très limité durant la République de Weimar, et la Seconde Guerre mondiale, re-conditionnées et utilisées par la Luftwaffe pour le personnel au sol.

Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Pour les fervents passionnés d’histoire de la Première Guerre mondiale, tous ces modèles sont indispensables, la variante à dents de scie, sans pare-flamme et fourreau en cuir étant bien sûr la plus rare de toutes.

Le 15/07/21.