Baïonnette d’artillerie modèle 1871/98 « N 1432 »

octobre 7th, 2021

Modèle 1860 de fusilier d’origine

Longueur : 635 mm

Armement : fusil Mauser G 98 et Karabine 98A.Z

Valeur : €€€ €€€ € avec fourreau
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Cette baïonnette a été convertie à partir d’octobre 1911, avec une lame d’un M-1860 de fusilier munie d’une nouvelle poignée de type 98.

Marquage R.J.B.24.2. (Reserve Jäger Bataillon)

La poignée nouvellement conçue de type 98 comporte une rainure du pommeau en forme de trèfle destinée à intégrer la baguette de nettoyage du fusil. L’écrou du système de verrouillage sur le pommeau est rond. Les plaquettes sont maintenues entre elles par boulons à tête ronde et écrous fendus. La garde probablement d’origine a simplement été retravaillée, je n’ai malheureusement pas pu démonter les plaquettes pour voir comment la nouvelle poignée par rapport à la lame a été mise en place.

Au début de la Première Guerre mondiale, il a été constaté que le canon plus court de la « Karabiner 98A.Z », lors du tir endommageait par brulure les plaquettes en noyer de la baïonnette fixée au canon. Les exemplaires munis de pare-flamme en tôle d’acier afin de protéger les plaquettes sont extrêmement rares, seulement cinq auraient été répertoriés.

Poinçon de contrôle (lettre gothique sous couronne)

La lame de récupération est munie d’un contre-tranchant de profil arrondi qui se prolonge en une nervure qui aboutit à la pointe déterminant une langue de carpe.

Les lames sont marquées du côté droit du nom du constructeur, et du côté gauche des initiales FW ou W sous couronne suivies de l’année de 61 à 68. Frédéric-Guillaume IV roi de Prusse est mort le 02 janvier 1861, seules les lame datées 61 sont marquées de son monogramme FW, probablement à titre posthume. Le souverain prussien Guillaume 1er lui ayant succédé, les lames à partir de 62 sont marquées W.

Le fourreau d’origine conservé après reconversion possède un corps en cuir noir avec garnitures en laiton et bouton de suspension ovale.

Le 10/08/20.

Baïonnette modèle 1876 « N 1433 »

octobre 6th, 2021

Longueur : 638 mm
ø interne de la douille : 18 mm
Longueur de la douille : 76 mm
Poids : 430 g

Armement : fusil Martini-Henry

Valeur : €€€ € avec fourreau
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

La baïonnette modèle 1876, approuvée à partir du 7 juin 1876 est une amélioration du M-1853 jugé trop court (longueur 521 mm), beaucoup de fusils et baïonnettes devenus obsolètes ont été récupérés par les troupes des Indes à partir de 1885.

La douille de bonne constitution, à triple fente et virole médiane est reliée à la lame par un court coude de section ronde. Lors de la fabrication de la baïonnette, la lame en acier et le coude forgé sont soudés à la douille en fer. Il s’agissait d’une la méthode et les matériaux habituels de fabrication des baïonnettes qui, jusque’ en 1853, utilisaient une douille et un coude en fer avec une lame en acier. Lors des tests le coude en acier s’est révélé plus résistant.

Voir fixation de la baïonnette au canon.

Divers marquages indiens à partir de 1885Marquages originaux d’un M-1876 : R = réserve, Broad Arrow (large flèche), WD (War Department), et poinçons de contrôle d’Enfield, n° d’arme 

La date de fabrication n’a été ajoutée qu’après le 21 juillet 1882Variante fabriquée à Birmingham

La lame d’exilante qualité a été faite équiangles, plutôt que d’être plus large sur le dessus comme ce fut pour le cas pour le M-1853, les deux pans extérieurs ainsi que la face supérieure sont légèrement évidés.

Plusieurs fabriquant de Birmingham ont produit ce modèle, s’il n’est pas effacé le nom du fabriquant est frappé sur la base de la lame. La manufacture d’Enfield en a fabriqué également, la lettre E sous couronne figure alors sur la lame.

Fourreaux MKII

Trois fourreaux en cuir avec garnitures en laiton ont été utilisés avec le P-1876, le MkI, le MkII et le MkIII. Le fourreau MkI étant identifiable par trois rivets le long de sa face, le MkII ayant deux rivets. Le MkIII est apparu en 1893/4 en très petit nombre. Ces rivets étaient attachés à un long ressort à lames qui maintenait la baïonnette en place lorsque celle-ci était logée à l’intérieur.

Période d’utilisation:
Guerre anglo-zoulou à partir de 1879.

Le 22/08/24.

Baïonnette M-1876 modifiée par l’Egypte « N 1434 »

octobre 5th, 2021

Longueur : 638 mm
ø interne de la douille : 16,4 mm
Longueur de la douille : 76 mm
Poids : 430 g

1905 est la date de conversion à la nouvelle cartouche

Armement : Les fusils Martini-Henry ont été fournis à l’Egypte à partir de 1903, les Britanniques passaient au Lee Enfield et supprimaient progressivement les Martini. Ils ont conclu un accord avec le gouvernement égyptien et ont envoyé des outils et des pièces de rechange à la Citadelle, une immense forteresse vieille de 850 ans située au centre du Caire. Là, les Égyptiens ont pris des fusils britanniques et les ont reconstruits et remis à neuf selon leurs propres spécifications. Les fusils Martini-Henry de calibre 45 (11,43 mm) ont été modifiés (par la pose d’un nouveau canon), pour le tir de la nouvelle cartouche .303 British : la .303 British à poudre sans fumée de calibre 7,8 mm avait des qualités balistiques supérieures à longue distance.

Au cours de cette période, l’Egypte était d’une grande importance et d’une grande influence pour l’Empire britannique, principalement pour protéger et contrôler le canal de Suez, qui était un élément vital, une importante voie d’approvisionnement pour l’Empire britannique. La Grande-Bretagne a aidé à armer l’armée égyptienne, et cela a continué jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale. De la fin de 1914 au milieu de 1915, les forces britanniques se tenaient sur la défensive le long du canal de Suez, battant diverses tentatives turques et allemandes visant à capturer ou à endommager le canal.

Valeur : €€€ € avec fourreau
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Les baïonnettes M-1876 d’origine pour fusils Martini-Henry ne pouvaient pas, à cause du guidon et sans modification de la douille, se fixer au nouveau canon. Les modifications des baïonnettes eurent lieu de 1903 à 1908, comme pour les fusils en Egypte à la citadelle de Saladin au Caire.

Comparatif du M-1876 d’origine et modifié Guidon

La douille d’origine de bonne constitution, à triple fente et virole médiane est reliée à la lame par un court coude de section ronde. Lors de la fabrication de la baïonnette, la douille et la lame sont fabriquées indépendamment et ensuite soudées ensemble.

Les modifications égyptiennes incluent la mise en place d’une bague à l’intérieur de la douille pour en réduire le diamètre à 16,4 mm, et à cause du guidon haut du Martini-Enfield le pontet a dû être ouvert.

Comparativement au modèle 1895 qui se fixe sous le canon, celui-ci se fixe à droite, ce qui nuit à l’équilibre de l’arme au moment du tir.

Chiffres arabesMarquages britanniques soigneusement effacés

La lame a été faite équiangles, plutôt que d’être plus large sur le dessus comme ce fut pour le cas pour le M-1853, les deux pans extérieurs ainsi que la face supérieure sont légèrement évidés.

Fourreaux voir M-1876.

Période d’utilisation :
Le fusil Martini-Enfield a été utilisé de 1895 à 1918 (les Irréguliers arabes de Lawrence d’Arabie étaient connus pour les avoir utilisés pendant la révolte arabe de 1916-1918, ainsi que toutes les autres armes à feu qu’ils pouvaient acquérir), et il est resté un bras de réserve par endroits, comme l’Inde et la Nouvelle-Zélande jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.

Le 27/10/23.

Baïonnette (Martini-Enfield, Triangulaire) M-1895 « N 1435 »

octobre 5th, 2021

Longueur : 638 mm
ø interne de la douille : 16,9 mm
Longueur de la douille : 76 mm
Poids :  g

1902 date de conversion à la nouvelle cartouche

Armement : Le fusil Martini-Enfield a équipé les forces armées britanniques à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle. C’est en fait un fusil Martini-Henry de calibre 45 (11,43 mm) modifié à partir de 1895 (par la pose d’un nouveau canon fabriqué à la Manufacture Royale d’ Enfield), pour le tir de la nouvelle cartouche .303 British : la .303 British à poudre sans fumée de calibre 7,8 mm avait des qualités balistiques supérieures à longue distance.

Le fusil Martini-Enfield a été utilisé de 1895 à 1918 (les Irréguliers arabes de Lawrence d’Arabie étaient connus pour les avoir utilisés pendant la révolte arabe de 1916-1918, ainsi que toutes les autres armes à feu qu’ils pouvaient acquérir), et il est resté un bras de réserve par endroits, comme l’Inde et la Nouvelle-Zélande jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.

Valeur : €€€ € avec fourreau
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Les baïonnettes P-1895 ont été converties à partir de baïonnette M-1876. Ces baïonnettes, un total de 86 234, ont toutes été converties à la Enfield Small Arms Factory (RSAF) entre 1895 et 1902. Comparativement au modèle 1876, celle-ci ne se fixe pas sur le côté, mais sous le canon, ce mode de fixation a l’avantage d’améliorer l’équilibre de l’arme au moment du tir. Ce modèle « à douille » est le dernier à avoir été utilisé par l’armée Britannique.

Comparatif entre un M-1876 (en haut) et un M-1895 (en bas)L’ancienne fente du M-1876 est comblée avec une partie métallique brasée est usinée La fente est parallèle à la lameLe diamètre interne est réduit de 18 à 16,9 mmGuidon

La modification de la douille, afin de l’adapter au canon de l’arme s’avère très complexe. Dans un premier temps, il faut couper la baïonnette M-1876 un peu après l’arrière du support de la virole, ensuite entuber une nouvelle demie douille, créer une fente et proprement ré-usiner l’ensemble. Une nouvelle virole a dû être mise en place afin de disposer d’assez de place pour le passage du guidon.

Voir fixation de la baïonnette au canon.

Poinçons de contrôle d’Enfield, nouvelle date 12/1900, ancien n° d’arme barréMarquages originaux d’un M-1876 : Broad Arrow (large flèche), WD (War Department), et poinçons de contrôle d’Enfield, n° d’arme 

La lame de récupération du M-1876 a été faite équiangles, plutôt que d’être plus large sur le dessus comme ce fut pour le cas pour le M-1853, les deux pans extérieurs ainsi que la face supérieure sont légèrement évidés.

Fourreaux voir M-1876.

Période d’utilisation :
Guerres coloniales Britanniques, Seconde Guerre des Boers, Première Guerre mondiale.

Le 26/10/23.

Baïonnettes modèle 1886 et 1886-15 « N 1437 »

septembre 29th, 2021

Lors de sa conception, le fusil Lebel modèle 1886 est équipé d’une nouvelle épée-baïonnette à poignée métallique fixée sous le canon, non plus sur le côté.

Cette baïonnette « dite ergonomique », avec son système de fixation innovant, permet au militaire d’utiliser qu’une seule main, lors de la mise en place sur l’arme. La lame au départ de section ronde était rendue cruciforme par forgeage à chaud, c’était pour l’époque une innovation. Sa conception est le résultat d’études réalisées au cours de la guerre civile américaine et la guerre franco-prussienne qui a démontré que les sabres-baionnettes de type Chassepot modèle 1866, sauf dans des mains d’experts, étaient rarement efficaces en cas de combat rapproché.

Conclusion : Les blessures les plus graves furent causées par la pointe de la baïonnette fixée au fusil.
La décision fut donc prise de concevoir une fixation innovante pour une baïonnette, sous le fusil et non sur le côté droit comme pour les modèles de conception antérieure. Durant les combats de la Première Guerre mondiale, malgré toutes ces innovations, les soldats de l’infanterie en première ligne critiqueront la longueur excessive de la baïonnette fixée au fusil, très peu fonctionnelle dans les tranchées (longueur totale 1 825 mm).

Pour cette baïonnette trois variantes principales existent : 

  1. Le modèle 1886 à soie courte

Longueur : 640 mm
ø interne de la douille : 15 mm
Poids : 405 g

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Armement : fusil Lebel M-1886 et dérivés

Valeur : €€€ €
Rareté :  che1valierche1valierche1valierche1valier
Remarques :
La première variante de la série, à soie courte a été fabriquée durant une très brève période, de 1886 à mai 1890.

Finition remarquable à la lime par traits croisés

La poignée de cette variante est uniquement en maillechort, son extrémité est obturée, pour l’esthétique par un bouchon en acier. Le verrouillage à l’arme s’effectue grâce au bouton poussoir quadrillé (dont il existe plusieurs variantes) situé sur une virole qui pivote autour de la poignée, son rappel est assuré par un ressort intégré avec goupille de guidage vissée. Le 15 juin 1888, la goupille vissée sera supprimée et le ressort allongé de 6 à 7 spires. La croisière fixée à la lame par un rivet saillant est munie d’une bague avec un petite encoche destinée à intégrer le guidon de l’arme.

Pour exemple (M-1886 à soie longue)

Le crochet destiné en théorie à briser la baïonnette de l’ennemi est aussi utilisé pour former les faisceaux à trois fusils baïonnette fixée au canon. Il comporte le matricule de l’arme répété sur le pontet du fourreau à laquelle la baïonnette était affectée. Trois manufactures d’armes Nationales ont fabriqué ce modèle, suivant la ou les premières lettres du n° de série de (1 à 99 999), il est possible d’en connaitre sa provenance.

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  1. Manufacture Nationale d’Armes de Châtellerault (MAC) … A, B, C, D, E.
  2. Manufacture Nationale d’Armes de Saint-Etienne (MAS) … F, G, H, J, K, L, M, N, P, Q.
  3. Manufacture Nationale d’Armes de Tulle (MAT) … R, S, T, U, V.

La soie filetée est vissée sur la poignée

La lame de section quadrangulaire est munie de quatre arêtes et de quatre gouttières, sa finition est généralement polie brillant, certaines ont été bleuies, à la fin de la Première Guerre mondiale, et dans les années 20. 

Les lames étaient marquées en théorie d’un petit poinçon de contrôle qualité et de la marque d’acceptation  militaire appelée Contrôleur Poinçons (tampons des contrôleurs). Il y avait trois types différents de marques d’acceptation utilisées : Directeur de Manufacture, Contrôleur Généraux Principaux et Contrôleur de 1ème, 2ème et 3ème Classe. Les marques, Directeur de Manufacture et Contrôleur Généraux Principaux seront trouvées avec une lettre dans un cercle et Contrôleur de 1ème, 2ème, et 3ème Classe seront trouvées avec une lettre dans un bouclier.

Brasure Marques de contrôles estampillées sur le bas ou le côté juste au-dessus du pontet

Le fourreau utilisé avec les premières baïonnettes à soie courte est en tôle d’acier reliée par brasure, ce mode de fabrication a été utilisé jusqu’en 1893. Son corps de finition bronzée épouse parfaitement le profil de la lame, son extrémité est terminée par une bouterolle de diamètre 10 mm, non percée, le ressort interne est maintenu par un rivet, le pontet constitué d’une seule pièce enveloppe le corps.

  1. Le modèle 1886 à soie longue

1886 001

Longueur : 640 mm
ø interne de la douille : 15 mm
Poids : 405 g

Armement : fusil Lebel M-1886 et dérivés

Valeur :  €€€ €
Rareté : che1valierche1valierche1valier
Remarques :
Cette variante du modèle 1886 avec soie longue, a été fabriquée de mai 1890 à 1916.

En observant ce plan d’époque, on peut remarquer que le modèle de gauche à soie longue est beaucoup moins coûteux à fabriquer, pas de filetage à l’intérieur de la poignée ni de bouchon à l’extrémité.

La poignée de cette variante, modifiée à partir de mai 1890, est maintenue à la soie grâce à un écrou à deux ergots. Malgré un aspect visuel identique à la variante antérieure, tous les éléments qui la constituent ne sont pas interchangeables. La modification des éléments constituant la poignée, avait pour but de renforcer l’ensemble. La poignée est généralement en maillechort ou très rarement en laiton, seulement utilisée à partir d’octobre 1914.

Il est possible de rencontrer dans de très rares cas, des crochets soigneusement abrasés, le matricule de l’arme est alors inscrit, soit sur le méplat où se trouvait initialement le crochet, soit sur la poignée.

A= Variante antérieure à 1893, B= ultérieure à 1893

A partir de 1893, suite au décrochage des baïonnettes lors du tir, les taquets de fixation furent modifiés en largeur, passant de 5 à 7 mm.

La lame d’aspect identique au modèle à soie courte est munie d’une soie longue avec extrémité filetée. Sa finition est généralement polie brillant, certaines ont été bleuies à la fin de la Première Guerre mondiale, et dans les années 20.

Marquage MP (fabrication privée)

Au cours de la grande Guerre, les trois manufactures d’armes Nationales ont du faire appel à l’industrie privée pour la fourniture de certaines pièces (lames, pommeaux, croisières). Beaucoup de ces pièces ne portent donc pas les poinçons habituels du directeur et du contrôleur de la manufacture.

Certaines pièces ont été fabriquées par des entreprises privées, notamment :

1). L. Delage & Cie qui a fait des poignées et ont été marqués du code : LC sur la poignée
2). M. Guinard qui a fait les ressorts pour le loquet à collier rotatif
3). Établissement Malicet & Blin qui a fait des gardes-croisés et qui ont été marqués du code: M
4). Société des Anciens Établissements Panhard & Levassor qui ont fabriqué le loquet à collier rotatif et qui ont été marqués du code: PL sur la pièce
5). Société des Automobiles & Cycles Peugeot qui a fabriqué les lames, les vis de serrage et les fourreaux et ceux-ci seront marqués du code: P sur ces pièces
6). Les automobiles Renault qui ont fait l’adhérence et ont été marquées du code: R sur la poignée
7). Maison Vichard et Conge : 30 000 lames
Des lames ont également été rencontrées avec les codes suivants: (P, SG, SC, C&P, CF, GR, MP, etc ….) et des poignées ont également été rencontrées avec un B et M. entrelacés. On ne sait pas pour l’instant qui étaient ces entrepreneurs privés.

Le fourreau utilisé avec la baïonnette à soie longue, peut être en tôle d’acier brasée ou à partir de 1893 fabriqué par emboutissage ceci afin d’améliorer la solidité du corps. A partir de février 1915 la bouterolle d’extrémité sera percée afin de faciliter l’évacuation de l’eau, certains rares exemplaires sont munis d’une grosse bouterolle de diamètre 13 mm.

En 1903, est publiée au BMO une circulaire relative à l’utilisation de rivets de fourreaux de trois tailles différentes afin de compenser l’ovalisation des trous lors de la remise en état (jeu) du ressort. Ces rivets sont fournis par les manufactures au diamètre de 2,5, 3, et 3,6 mm.

  1. Le modèle 1886 modifié en 1915

Longueur : 640 mm
ø interne de la douille : 15 mm

Armement : fusil Lebel M-1886 et dérivés

Valeur : €€€ €
Rareté :  che1valierche1valierche1valier
Remarques :
Lorsque la Première Guerre mondiale a éclaté, l’armée française a commandé des centaines de milliers de baïonnettes, de ce fait les usines d’armement Nationales ont dû prendre des mesures pour maintenir le rythme. En novembre 1914, lorsque les usines réalisèrent qu’elles ne seraient pas en mesure de produire suffisamment de baïonnettes dans les délais convenus, une série de propositions furent faites pour simplifier le processus de production (décision prise en janvier 1915).

La poignée officiellement modifiée à partir de 1916, malgré un aspect général différent, est de constitution identique au modèle à soie longue.

La croisière et la virole sont de fabrication simplifiée afin de facilité leurs forgeages :

  1. La croisière à angle droit est dépourvue de crochet, cela évite également que celui-ci ne s’accroche dans les fils de fer Barbelés, bien présents aux abords des tranchées.
  2. Le bouton de la virole plat et quadrillé ne fait plus saillie.

Sur le modèle 1886-15, trois types de poignées ont été utilisées :

  1. En maillechort, cet alliage, (de cuivre, nickel et de zinc) était un matériau coûteux, notamment en raison du coût élevé du nickel en pleine guerre. Ce type d’alliage aurait été mis au point en France, entre 1819 et 1823, par les ouvriers métallurgistes lyonnais, les Français Maillot et Chorier (ou Chortier), ce qui explique ce nom composé par abréviation technique. Par la suite, de 1938 à 1940 on utilisera cet alliage pour la frappe des 5, 10 et 25 centimes « troués » type Lindauer.
  2. En laiton (cuivre et zinc), utilisée à partir du 25 octobre 1914, le laiton était moins coûteux que le maillechort.
  3. En fonte grise d’acier, utilisée à partir du 20 juillet 1917, mais très rarement rencontrée. La fonte a été testée par la Manufacture Nationale d’Armes de Châtellerault en mars 1917 et a été autorisée en raison de la facilité de coulée des entreprises privées.

Il est possible de rencontrer des modèles munis de poignées en laiton et crochets, par contre les poignées en fonte n’ont jamais été montées avec crochets.

lebel 1893 03B 94 023FK 34 876

Le matricule de l’arme, composé d’une ou deux lettres en cursive suivie d’une série de 1 à 5 chiffres inscrit sur le méplat de la tranche inférieure de la croisière.

Le fourreau utilisé avec la baïonnette 1886-15, peut être en tôle d’acier brasée ou à partir de 1893 fabriqué par emboutissage ceci afin d’améliorer la solidité du corps. A partir de février 1915 la bouterolle d’extrémité sera percée afin de faciliter l’évacuation de l’eau, certains rares exemplaires sont munis d’une grosse bouterolle de diamètre 13 mm.

Les porte-fourreaux utilisés pour toutes ces variantes du M-1886 et M-1886-15 sont, voir (Porte-fourreaux français).

Il arrive de rencontrer des baïonnettes modèle 1866, 1886-15 dont la lame a été raccourcie aux alentours de 35 cm. Dans la majorité des cas, ces armes raccourcies sont des armes qui ont été appointées, fournissant ainsi un poignard de tranchée fort convenable. Les fourreaux sont aussi réduits en longueur artisanalement de diverses manières, le plus souvent par brasure de la bouterolle.

Remarques perso : 
Dans certains films durant la Première Guerre mondiale, un oeil averti peut remarquer des erreurs, comme par exemple dans le film « Joyeux Noël » de Christian Carion avec entre autre Guillaume Canet et Dany Boon, le choix du modèle des baïonnettes n’est pas le bon : lors du premier assaut, les soldats utilisent le modèle 1886 modifié en 1915 alors qu’il est apparu en 1916 et non en décembre 1914, date de la scène du film.

Période d’utilisation :
Utilisée durant la Première, Seconde Guerre mondiale et encore après.

La fabrication du fusil Lebel s’arrête avec la fin de la Première Guerre mondiale, mais sa carrière continue et on le retrouve encore durant la Seconde Guerre mondiale aux mains des unités de réserve principalement, les troupes d’actives étant équipés du modèle 07-15 ou du fusil modèle 16. Il est néanmoins gardé un fusil Lebel dans chaque 1/2 groupe de combat aux mains du tireur VB, le fusil Lebel étant plus résistant au fort recul de ce lance grenade que les autres fusils.

Remarques perso :
Ouvrage conseillé : « Les Baïonnettes Réglementaires Françaises de 1840 à 1918 » de la Gazette des Armes Hors Série N°7, très complet !

Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Ces baïonnettes, vestiges historiques de la Grande Guerre, sont encore bien présentes, cachées au fond de certains greniers ou caves de la France rurale, chacune de celle-ci a vécu une histoire personnelle, évoquant à elle seule la souffrance de tous les militaires blessés ou morts pour la France.

Il existe une multitude de variantes, (soie courte, soie longue, sans crochet, types de poignées), tous ces modèles sont intéressants dans une collection.

Le 16/03/21.

Baïonnette modèle 1886 « N 1438 »

septembre 28th, 2021

Longueur : 640 mm
ø interne de la douille : 15 mm

Armement : fusil Lebel M-1886 et dérivés

Valeur : €€€ €€
Rareté :  che1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Cette baïonnette fait partie d’un lot de (baïonnettes et fusils Lebel) arrivés en Pologne avec l’armée bleue du général J Haller en 1918. Avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il y avait environ 237 000 fusils Lebel désignés WZ. 86/93 dans les magasins militaires. 

Pendant la Première Guerre mondiale, les fusils Lebel équipaient l’armée polonaise en France (l’armée bleue). Ils faisaient parti des nombreux types de fusils utilisés par l’armée polonaise en 1918-1921. En 1939, le Lebel wz. 86/93  équipait certaines branches de la Défense Nationale. Encore une fois, cette arme a trouvé son chemin pour armer les troupes de l’armée polonaise en France en 1940.

Dans les années 1935-1939 environ 10 000 fusils wz. 1886 ont été reconstruits en raccourcissant le canon pour en faire des carabines wz. 1886 93R35.

Les modèles 1886 ou 1886-15 peuvent faire partie de ce lot, seuls les marquages spécifiques sur la poignée les distinguent de leurs homologues français.

Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Cette variante avec marquages polonais se rencontre que très rarement, à ne surtout pas laisser passer.

Le 03/04/20.

Baïonnette M-1895 d’essai Daudeteau « N 1453 »

septembre 27th, 2021

Longueur : 640 mm
ø interne de la douille : 15 mm ou 14 mm

Armement : fusil Daudeteau

Valeur : €€€ €€€ €€
Rareté :  che1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Le commandant Louis d’Audeteau était un inventeur prolifique et autodidacte. De 1884 à 1885 il inventa un système d’arme comportant un magasin particulier qui lui est propre. Autour de ce magasin vient se greffer une boîte de culasse et un canon adaptable à de nombreuses cartouches allant du calibre de 6 mm à 8 mm, certaines à gorge, d’autres à bourrelet ou semi-bourrelet et toutes de son invention.
Suite à ses travaux, plusieurs prototypes seront proposés aux autorités militaires françaises et étrangères, la plupart en calibre 6,5 mm. La France déclinera l’offre malgré une campagne d’essai au camp de Châlon en 1895-1896, d’autres pays l’essayeront (Portugual, Roumanie, Chine, Chili, Espagne et Japon entre autres) mais seul la République de San Salvador en achetera un certain nombre. Pour ces essais et cette commande 10 000 fusils et 5 000 carabines en 6,5 mm seront construits pour le compte de la Société Française d’Armes Portatives de Saint-Denis.
En 1926, à la mort du commandant Louis Daudeteau (qui avait entretemps supprimé la particule de son nom) les différents prototypes seront rassemblés dans la propriété familiale en Normandie. C’est là qu’ils disparaitront dans la débâcle allemande de 1944 suite à leur « confiscation » par la gendarmerie en 1940 et leur pillage par les occupants.

Ce prototype, jamais adopté par l’armée française est une transformation de l’épée-baïonnette modèle 1886 à soie courte. Il y a eu en tout 10 000 baïonnettes ainsi transformées, par la manufacture d’armes de Saint-Etienne à partir de février 1894.

La poignée de ce modèle est uniquement en maillechort (alliage de cuivre, nickel et de zinc). Le verrouillage à l’arme s’effectue grâce au bouton poussoir quadrillé situé sur une virole qui pivote autour de la poignée, son rappel est assuré de manière classique par un ressort intégré avec goupille vissée. La croisière fixée à la lame par un rivet saillant est munie d’une bague avec un petite encoche destinée à intégrer le guidon de l’arme. Elle comporte un crochet destiné en théorie à briser la baïonnette de l’ennemi est aussi utilisé pour former les faisceaux à trois fusils baïonnette fixée au canon.

Comparatif entre pommeaux du M-1895 et M-1886 à soie courte

Pour s’adapter au fusil Daudeteau, il est fort probable que la poignée brute spécifique de la baïonnette M-1890 de gendarmerie a été réutilisée. Elle comporte d’origine une rainure longitudinale réalisée lors du moulage sur le côté gauche afin d’y intégrer la baguette de nettoyage. L’arrière du pommeau obturée pour l’esthétique par un petit bouchon en acier, a été réduit à un diamètre d’environ 15,5 mm.

Il aurait été impossible mécaniquement de réaliser la réduction du diamètre de l’arrière du pommeau avec une poignée nouvellement conçue, utilisée à partir de mai 1890, dont la fixation de la soie s’effectue grâce à un écrou.

A= Variante antérieure à 1893, B= ultérieure à 1893

Particularité, ce modèle à soie courte fabriqué à partir de 1894, possède un taquet de fixation modifié en largeur en 1893, de 5 mm à 7 mm, suite au décrochage des baïonnettes lors du tir.

Cette baïonnette ainsi que son fourreau jamais attribués, sont dépourvus de tous poinçons de contrôle ainsi que du n° de matricule à l’arme.

La lame de section quadrangulaire munie de quatre arêtes et de quatre gouttières est vissée sur la poignée.

Le fourreau d’origine est de constitution identique au modèle 1886 standard, à partir de 1893, il sera fabriqué par emboutissage, afin d’améliorer la solidité du corps, son extrémité n’est pas percée.

Période d’utilisation :
Jamais en France.

Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Pour tout bon collectionneur de matériel « made in France », ce modèle est indispensable, seul hic son prix assez élevé, attention à la bonne concordance du fourreau dépourvu de matricule.

Le 11/03/21.

Baïonnette modèle 1870 « N 1477 »

septembre 27th, 2021

Longueur : 645 mm
ø interne de la douille : 17,5 mm

Fusil M-1870 non modifié

Le M-1870 Vetterli était le fusil de service italien de 1870 à 1891. En 1887, il serait modifié en la variante italienne répétée M-1870/87 Vetterli-Vitali. Le fusil Vetterli utilisait la cartouche à percussion centrale Vetterli de 10,4 mm, d’abord chargée de poudre noire, puis de poudre sans fumée.

vetterli 187087-1vetterli 187087-2Fusil modèle 1870-87 Vetterli-Vitali

Le modèle 1870 Vetterli italien en calibre d’origine 10,35 x 47R à été modifiée en 1887 par rajout d’un boitier magasin chargeur de 4 cartouches. Ce fusil a été retiré du service lorsque le Mannlicher-Carcano devint disponible. La pénurie d’armes légères est apparue dès le début de l’entrée de l’Italie dans la guerre en 1915 du côté des Alliés. L’approvisionnement en armes légères modernes est tombé lamentablement à court de besoins et un grand nombre de « Fucile di Fanteria, Modello 1870/87 Vetterli-Vital » furent délivrés aux régiments nouvellement formés avant la fin de 1915. Une grande partie de ces armes devenues obsolètes ont été envoyées en Russie tsariste. Une fois la Révolution bolchevique de 1917 terminée, elles ont fini leurs carrières dans les années (1936-38) aux mains des Républicains dans la guerre civile espagnole.

Italian Vetterli modifié en 1916Photo trouvée sur internet

Cette arme provenant des divers arsenaux du gouvernement italien de Terni, Brescia, Torre Annunziata et Torino a été modifiée une nouvelle fois en 1915/16 au nombre de 400 000.

Plusieurs modifications ont été effectuées, les tubes du canon de calibre 10,4 mm originaux ont été replacés par un manchon de 6,5 mm canon rayé soudé à l’argent dans le cylindre d’origine. Le boitier magasin de 4 cartouches a été remplacé par un nouveau acceptant les clips de 6 cartouches réglementaires de calibre 6,5 x 52 mm Carcano, et modification de la tête de culasse. Ces armes seront distribuées aux unités territoriales, aux troupes coloniales et à certaines unités de seconde ligne durant la première guerre mondiale. En 1937 ce sera encore 120.000 fusils M-1870-87-15 Vetterli Vitali qui seront utilisés par les troupes coloniales italiennes d’Afrique de l’Est.

Armement : fusil M-1870 Vetterli en calibre d’origine 10,35 x 47R
Fixation : sur le côté droit du canon

Valeur : €€€ €€€ €€
Rareté :  che1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

La baïonnette-épée M-1870 que je ne possède pas, de (635 mm) et son fourreau en cuir assorti, est quelque peu difficile à trouver aujourd’hui, car un grand nombre d’entre elles ont été converties pour être utilisées avec les fusils M-1870/87/15 Vetterli-Mannlicher-Carcano en raccourcissant la lame.

Le long ressort plat recouvre une des vis de maintien des plaquettesL’excroissance du pommeau intègre l’extrémité de la soie qui est matéeLa poignée intègre la soie de la lame qui peut éventuellement être remplacée 

La poignée comporte un pommeau en acier massif avec une excroissance au talon, il intègre un mécanisme de verrouillage avec bouton-poussoir et ressorts plats en acier. Deux types de ressorts existent, le ressort court des premiers modèles sera remplacé du mode de fabrication par un ressort long (89 mm) plus résistant. Les plaquettes en matière synthétique lorsqu’elles sont dégradées seront remplacées par des plaquettes en bois. Elles sont maintenues entres elles par vis et écrous de forme ovale.

Avec évidement rectangulaireSans évidement

Les premiers modèles étaient fabriqués avec un petit évidement rectangulaire dans l’anneau de bouche dans lequel s’inscrirait la patte de guidage située à droite sur la bouche des fusils. Les exemples ultérieurs de baïonnette ont été fabriqués sans évidement car ils n’étaient plus nécessaires après la suppression de l’ergot de guidage des variantes ultérieures du fusil.

Les baïonnettes démunies de cet évidement ne peuvent évidemment pas se fixer sur une arme de fabrication antérieure avec canon muni d’un ergot à son extrémité.

Deux variantes du bouton de verrouillage : à gauche pleine, à droite avec incision 

Il existe deux variantes du bouton de verrouillage, une pleine et une avec incision probablement réalisée afin d’éviter les frottements facilitant ainsi son dégagement lors du verrouillage.

Matricule de l’arme répété sur la croisière

Les systèmes de codes de numéros de série des armureries des fabricants italiens de fusils sont pour le moins compliqués. Presque tous les Vetterlis italiens sont numérotés en série avec un numéro à trois ou quatre chiffres précédé d’un code d’armurerie d’une ou deux lettres.

La lame est droite, à tranchant, contre-tranchant et gouttière à extrémités pointues sur chaque face. A la base de la lame on retrouve généralement la marque de l’arsenal de production (par exemple Brescia, Torino, Terni, Torre Annunziata abréviation TA).

Le fourreau est en cuir noir avec garnitures en laiton. Deux types de fourreau existent : le premier très rare est muni d’une chape semi-sphérique, le deuxième est équipé d’une chape très similaire à celle que nous avons l’habitude de voir pour les fourreaux de baïonnettes M-1891. La date et le lieu de fabrication sont généralement clairement visibles sur le corps.

Les porte-fourreaux utilisés pour ce modèle sont, voir (Porte-fourreaux italiens).

Période d’utilisation :
Antérieure à 1916.

Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Cette baïonnette dans sa longueur d’origine est pratiquement introuvable.

Le 01/01/24.

Baïonnette-épée Gras modèle 1874 « N 1489 »

septembre 25th, 2021

Longueur : 645 mm
ø interne de la douille : 17,4 mm
Poids : 600 g

Armement : fusil Gras 1874, Chassepot 1866
Fixation : sur le côté droit du canon

Valeur : €€€ €
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valier

Au début des années 1890, les fusils à un coup étaient déjà devenus obsolètes, par conséquent, le fusil Gras modèle 1874 a très rapidement été remplacé par le fusil à répétition Lebel M-1886. 

La baïonnette Gras M-1874 avec un pommeau légèrement modifié a également été utilisée avec le fusil à répétition Kropaschek M-1878 de Marine.

france gras invalidesPhoto faite au musée de l’armée aux Invalides à Paris (si vous avez l’occasion d’y aller, n’hésitez pas, cela vaut le détour !)

Comme pour le sabre-baïonnette M-1866, le M-1874 se fixe sur le côté droit du canon, cette position nuit fortement à l’équilibre de l’arme et contrarie les vibrations du canon.


La poignée est constituée d’un pommeau en laiton massif qui intègre un mécanisme de verrouillage avec bouton-poussoir avec lame à ressort de rappel en acier fixée par un rivet. Les plaquettes en noyer, dont une intègre également une partie de la lame ressort sont maintenues à la soie par deux rivets sur rondelles.

Quelques exemples de poinçons de contrôle imposés sur le crochetFrance Gras matriculeMatricule (R 97 908), de réception à la manufacture d’armes Matricule (AY 4267), de réception à la manufacture d’armes de ChâtelleraultFrance Gras ancre marineCette baïonnette frappée de l’ancre de marine était destinée à l’infanterie de marine, qui prendra en 1900 le nom de d’infanterie coloniale

La croisière du modèle 1866 Chassepot qui l’a précédé, par économie a été conservée, sa fixation à la soie s’effectue grâce à deux rivets saillants. Elle est munie d’un solide crochet destiné à briser la lame d’une baïonnette adverse lors d’un combat. La fermeture ajustable au diamètre du canon de la bague, qui s’effectuait par vis en arsenal pour le M-1866 a été modifiée par une fermeture maintenue par rivet. Deux petites encoches ont été réalisées à la base pour améliorer la fixation de la baïonnette au canon.

Ces baïonnettes qu’elles soient fabriquées par les trois manufactures d’armes Nationales : Saint-Etienne, Châtellerault, Tulle, par les deux ateliers parisiens civils, (Deny ou Oudry), par Steyr (Autriche) possèdent un matricule identique à l’arme à laquelle elles sont attribuées.

Ce matricule situé sur le crochet de la croisière se compose d’une ou deux lettres de préfixe (indiquant l’arsenal de la combinaison fusil / baïonnette) et d’un nombre de 1 à 99 999. Ce matricule est également répété sur le pontet à l’arrière du fourreau.

Les lettres de A à C, sont réservées aux fusils fabriqués à Châttelerault, de F à Q à Saint-Etienne sauf I et O, de R à T à Tulle. Dans de rares cas, il est possible de rencontrer des modèles complets dont la lettre ne correspond pas à la Manufacture, le lieu de fabrication sur le contre tranchant étant le bon, mais la lettre et le numéro de série correspondent au matricule d’un fusil d’une Manufacture d’armes différente. 

La quatrième manufacture d’armes Nationale de Mutzig (lettres D à E), située dans le département du Bas-Rhin (ex-Alsace) annexée, avait fermé définitivement ses portes quelques années plus tôt en 1870.

Gras 01Quelques exemples de poinçons de contrôle imposés sur la lameLe 7 indique le lot ou la qualité du métal utilisé

La lame en forme de T qui s’amincie progressivement est très robuste, mais dépourvue de tranchant bien pratique pour la préparation d’un poste de combat dans les zones boisées, son extrémité de combat est munie d’un double tranchant usiné sur environ 13 cm.

france gras comparaison 02Manufacture d’armes de Châtellerault (novembre 1876)Gras 02Manufacture d’armes de Saint-Etienne (1875)

Les baïonnettes fabriquées en grande série en France entre 1875 et 1886 par les trois manufactures d’armes militaires portent sur le dos le nom du fabricant (Châttelerault, Saint-Etienne, Tulle), ainsi que le mois et l’année de fabrication inscrits en toute lettre.

france gras comparaison 04Marquages d’un des deux fournisseurs civils, L. Deny.france gras comparaison 05Marquages de l’atelier Oudry.

Les manufactures d’armes Nationales ne pouvant assumer la forte demande d’épée-baïonnette, certaines ont également été fabriquées dans deux ateliers parisiens civils, marquages (L.Deny ou Paris Oudry) suivis de l’année de fabrication.

D’autres baïonnettes extrêmement rares ont aussi été produites en privé en France par Sutterlin Lippman & Cie et François Louis Henry. 

François Louis Henry était entrepreneur à Châtellerault, lorsqu’il a produit ces baïonnettes M1874. Henry est également devenu entrepreneur à Saint-Étienne en 1884, succédant à Sutterlin Lippmann & Cie.

En général, la manufacture indiquée sur le dos de la lame correspond à la lette qui précèdent le nombre sur le crochet, mais ce n’est pas une règle absolue, car parfois une baïonnette fabriquée dans une manufacture est réceptionnée dans une autre.

Modèle de fabrication très précoce

Manufacture d’Armes de Châttelerault, septembre 1873

Ci-dessus présenté, un modèle de fabrication très précoce que je ne possède pas, un vrai trésor, merci à Philippe pour ces quelques photos.

Poinçon de contrôle

Le fourreau d’une qualité de finition irréprochable, en tôle d’acier reliée par brasure, de finition bronzée, épouse parfaitement le profil de la lame, son extrémité est terminée par une bouterolle non percée. La cuvette/ressort est maintenue par deux rivets, le pontet constitué d’une seule pièce enveloppe le corps.

Les porte-fourreaux utilisés pour ce modèle sont, voir (Porte-fourreaux français).

Le 20/03/21.

Baïonnette-épée modèle 1874 (Steyr) « N 1490 »

septembre 25th, 2021

Longueur : 645 mm
ø interne de la douille : 17,4 mm
Poids : 595 g

Armement : fusil Gras 1874, Chassepot 1866
Fixation : sur le côté droit du canon

Valeur : €€€ €
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valier

Quelques baïonnettes M-1874 Gras qui faisaient partie d’un petit contrat pour le gouvernement français ont été fabriquées par la Manufacture d’armes de Steyr en Autriche (200 000 exemplaires) principalement dans les années 1878 et 1879. Le mode de fabrication de ces baïonnettes, à quelques petits détails près est identique au modèle 1874 français.

La manufacture d’armes de Steyr a également produit des baïonnettes M-1874 pour la Grèce, elles sont marquées sur le dos en allemand, « Waffenfabrik Steyr » (Usine d’armement Steyr).

Spécificités

Marquage sur la soie sous la poignée : (OEWG)Marquage sur le bouton poussoirQuelques exemples de poinçons de contrôle imposés sur le crochet

La poignée est de constitution identique au modèle 1874 fabriqué en France. Après leurs arrivées sur le territoire national, ces baïonnettes autrichiennes étaient réceptionnées et contrôlées par une des trois manufactures d’armes. Comme leurs cousines françaises, elles étaient ensuite immatriculées au même numéro que l’arme à laquelle elles étaient attribuées.

Le matricule situé sur le crochet de la croisière se compose d’une lettre de préfixe (indiquant l’arsenal de la combinaison fusil / baïonnette) et d’un nombre de 1 à 99 999. Celui-ci est également répété sur le pontet à l’arrière du fourreau.

Les lettres de A à C, sont réservées aux fusils fabriqués à Châttelerault, de F à Q à Saint-Etienne sauf I et O, de R à T à Tulle. 

La lame en forme de T est très robuste, mais dépourvue de tranchant bien pratique pour la préparation d’un poste de combat dans les zones boisées, son extrémité de combat est munie d’un double tranchant usiné sur environ 15 cm, son profil est légèrement différent du modèle français.

Les baïonnettes fabriquées en Autriche sont marquées « Usine de Steyr », suivi de l’année de fabrication, à noter que si le marquage avait été en allemand « Waffenfabrik Steyr » cela aurait peut être choqué, suite à la défaite subie lors de la guerre franco-prussienne, la susceptibilité des militaires l’utilisant. 

Le fourreau est de constitution identique au modèle 1874 français.

Le 06/06/22.