Modèle : VZ 24 de première production avec bague
Longueur : 433 mm
ø interne de la douille : 15,5 mm
Poids : 405 g
Militaires tchèques armés de fusil VZ 24 peu de temps avant le début de la Seconde Guerre mondialeFantassin allemand équipé d’un fusil VZ 24 (levier d’armement droit) et baïonnette, 11 divisions de l’armée allemande furent ainsi équipées
Armement : Le fusil VZ 24 (« VZ » abréviation du mot « Vzor» qui signifie «modèle»), est une carabine à verrou conçue et fabriquée en Tchécoslovaquie de 1924 à 1942. Il a été développée à partir du Mauser Gewehr 98 et présente un design de verrou très similaire. Le VZ 24 a été mis au point pour remplacer l’obsolète VZ 98/22, également un dérivé tchèque du Gewehr 98. Le VZ 24 était muni d’un canon de 590 mm plus court et considéré comme plus fonctionnel que le canon de 740 mm du Gewehr 98.
Les installations de production de Brno provenaient de Mauser et furent vendues à la Tchécoslovaquie après la fin de la guerre. Comme le Reich allemand n’était pas autorisé à fabriquer ou à exporter des armes de guerre après 1919, les installations en Allemagne étaient inutiles. Grâce à l’intervention d’un membre italien de la Commission d’armistice alliée, toutes les machines de production furent vendues. Le VZ 24 est devenu le fusil standard des forces armées tchécoslovaques et a remplacé divers types tels que le Pistole 98 ou le Mannlicher Model 1895.
Entre 1924 et 1938, la Tchécoslovaquie a fabriqué plus de 775 600 fusils, les premiers fusils étant entrés en service en 1926. La dernière commande a été passée en juillet 1938, alors que les tensions avec l’Allemagne nazie s’intensifiaient au sujet des Allemands des Sudètes.
Utilisé par la Tchécoslovaquie (775 000 ex) et fabriqué en grosses quantités (1 290 300 ex), le fusil VZ 24 fut également exporté vers divers pays (Brésil, Chine, Estonie, Guatemala, Honduras, Iran, Lettonie, Nicaragua, Pérou, en Roumanie avant et durant la Seconde Guerre mondiale, Salvador, Turquie, Uruguay et Yougoslavie).
En mars 1939, Brno fait partie du protectorat de Bohême-Moravie, entité créée par l’Allemagne nazie pour liquider ce qui reste de la Tchécoslovaquie après l’annexion des Sudètes (1938) et la proclamation d’indépendance de la Slovaquie.
Avec l’occupation par les troupes allemandes en 1939, la production se poursuivit sous la direction allemande sous le nom de Pistole 24(t). Les fusils fabriqués étaient principalement destinés à la Waffen-SS, mais furent également utilisés par la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1942, selon les chiffres du Bureau des armes de l’armée, 330 000 fusils Pistole 24(t) avaient été fabriqués. A la fin de 1942, la production de fusils à répétition à Brno était entièrement concentrée sur la carabine 98k dans le cadre des efforts de rationalisation menés par le ministre de l’Armement et des Munitions du Reich, Albert Speer.
La baïonnette VZ 24, a spécialement été conçue pour le canon court du fusil du même modèle, sa lame est un peu plus longue que la baïonnette VZ 23 utilisée avec le VZ 98/22 à canon long. Le fantassin avait la même portée lors d’un combat au corps à corps à la baïonnette, qu’avec un fusil VZ 98/22.
Ce qui est atypique pour ce modèle est la position de la lame à tranchant inversé, héritée des baïonnettes (M-1895, et VZ 23). Cette position rendait l’utilisation de la baïonnette fixée au fusil plus efficace car il est plus facile d’appliquer une force vers le haut que de pousser le fusil vers le bas.
Les baïonnettes étaient initialement fabriquées exclusivement à Brno, et depuis 1937 également dans l’usine Zbrojovka Brno nouvellement construite à Považská Bystrica.
La République slovaque où se situe Považská Bystrica était un état satellite de l’Allemagne nazie créé le à la suite du démantèlement de la Tchécoslovaquie. Dans l’historiographie, ce régime formellement indépendant est désigné sous le nom d’Etat slovaque.
La poignée est munie un pommeau oblique qui comporte une rainure en forme de trèfle, sa conception lui permet de s’adapter à toutes les armes de type Mauser 98. Le verrou de fixation à l’arme est légèrement proéminent évitant ainsi un usinage précis de celui-ci par rapport au pommeau. Les plaquettes sont maintenues entre elles par boulons à tête ronde dentée et écrous fendus. La croisière est maintenue à la lame par deux rivets saillants, elle porte généralement le logo Z (Zbrojovka Brno).
Les marquages régimentaires tchèques sur le talon
Rares marquages régimentaires (22e régiment d’infanterie), (Artillerie du département automobile)
Le talon porte quelquefois les marquages de l’unité et du numéro d’enregistrement. Cela a été fait sur la base du décret du Département de l’armement et de l’économie (dossier n° 536735 de juillet 1922). Au cours des années suivantes, l’obligation de marquer les armes de cette manière a été inscrite dans le règlement D-XIII-3 « Entretien et réparation des blindés ». Ce marquage comprenait le numéro de l’unité, l’abréviation de son nom, composée généralement de 1 à 3 lettres et le numéro d’enregistrement de l’arme. La même marque était également estampillée sur une plaque ronde, qui était fixée à la crosse du fusil auquel appartenait la baïonnette.
Les marquages sur la soie
E lion 28E lion 36
A partir de 1928, la marque d’acceptation tchécoslovaque (lion de bohème) qui se trouvait sur le côté droit de la lame a été déplacée sur la soie.
A partir de 1937 la forme de base de la marque d’acceptation reste, mais après la lettre E a été ajouté le numéro VTLU (Institut technique militaire et d’aviation), selon lequel il est possible de déterminer quel arsenal a fabriqué l’arme.
E1 état slovaque 40
Liste des codes des arsenaux de fabrication des baïonnettes et fusils VZ 24 à partir de 1937 :
- E1 – Pilsen est une ville de la République tchèque
- E2 – Adamov
- E3 – Brno est une ville de la République tchèque
- E4 – Považská Bystrica est une ville de la République slovaque
- E5 – Vlasim
- E6 – Semtín
- E7 – Strakonice
- E8 – Prague
La lame comporte une gouttière sur chaque face et un petit contre-tranchant à son extrémité, son profil restera inchangé jusqu’à la fin de production. Certains de ces modèles peuvent avoir toutes les parties métalliques entièrement bronzées, probablement après la Seconde Guerre lors d’un dernier reconditionnement.
En temps de paix, on utilisait des baïonnettes dites semi-tranchantes avec une largeur de lame de 0,3 mm et elles n’étaient complètement affûtées qu’après l’annonce de la mobilisation.
Les marquages sur la lame
Marquage précoce (année 1924), sans lettre de traçabilitéMarquage CSZ suivi d’une lettre (traçabilité) qui désigne la Manufacture d’Etat tchécoslovaque
En général, les modèles destinés à l’armée tchèque portent la marque CSZ, tandis que ceux destinés à l’exportation portent un Z dans un cercle à cet endroit.
Marquages précoces du même type que sur le modèle VZ 23E lion 26
A partir de 1928, la marque d’acceptation qui se trouvait sur le côté droit de la lame a été déplacée sur la soie.
Le fourreau comporte une cuvette avec ressort interne maintenue au corps par deux rivets, le bouton de suspension est généralement de forme ovale ou très rarement ronde pour certains modèles destinés à l’Amérique du Sud.
Les fourreaux étaient marqués sur le bouton de suspension, ce marquage était similaire à celui des baïonnettes. En plus des fourreaux marqués de la marque CSZ, il existe également des fourreaux marqués du logo du fabricant, notamment de la société KOMO (ovale dans lequel se trouvent deux lettres O, tandis qu’à l’intérieur la première est K et la seconde M) et Zbrojovka Brno (lettre Z dans un cercle). Sous le logo du fabricant, il y a généralement une marque de contrôle d’acceptation comme décrit ci-dessus, seulement chez KOMO sa forme est H lion date (jusqu’en 1928), puis elle passe à ZI lion date. Ce marquage a été conservé jusqu’en 1933, lorsque Zbrojovka Brno est devenu un fournisseur monopolistique de fourreaux.
Certains fourreaux destinés à l’exportation portent un Z dans un cercle.
Modèle : VZ 24 ayant subi une suppression partielle de la bague
Longueur : 433 mm
Armement : fusil VZ 24, nomination officielle allemande G 24 (t)
Valeur : €€€
Rareté :
La Tchécoslovaquie est annexée par les allemands et cesse d’exister en tant qu’état indépendant le 15 mars 1939. Une partie des fusils VZ 24 et baïonnettes en stock ou encore en dotation dans l’armée tchèque est saisie par l’armée allemande (762 000 fusils et 986 000 baïonnettes).
Certaines de ces baïonnettes ont été partiellement transformées, la bague de fixation qui intégrait le canon du fusil VZ 24, re-nommé G 24 (t), jugée inutile est en partie supprimée, ne laissant subsister suivant le cas qu’un embryon de douille.
Modèle : VZ 24 ayant subi une suppression de la bague et retravaillé
Longueur : 433 mm
Armement : fusil VZ 24, nomination officielle allemande G 24 (t), ou K 98
Cette variante issue d’un modèle standard de première production, a subi quelques petites modifications, probablement après l’occupation allemande.
La poignée est spécifique à cette variante, le verrou de fixation à l’arme soigneusement usiné n’est pas proéminent comme pour le modèle standard. Les plaquettes sont maintenues entre elles non pas par boulons mais par vis et écrous fendus.
La lame a été soigneusement affûtée après l’annonce de la mobilisation.
Le fourreau est doté d’une vis de maintien supplémentaire en plus des deux rivets.
Modèle : VZ 24 fabrication de Guerre
Longueur : 433 mm
Armement : fusil VZ 24, K 98
Valeur : €€€
Rareté :
La fabrication des baïonnettes VZ 24 s’est poursuivie pendant la Guerre sous contrôle allemand. Les baïonnettes nouvellement fabriquées dépourvues de bagues et de tous marquages tchèques portent sur le talon du pommeau ou sur la lame les codes DOT ou DOV attribués par les allemands. Le poinçon du Waffenamt est frappé sur l’arrière du pommeau.
Le Waffenamt était un numéro donné aux inspecteurs de l’usine qui inspectaient l’article pour s’assurer qu’il répondait aux spécifications militaires. S’il répondait aux spécifications, l’article était tamponné et accepté par l’armée. Les lames peuvent être frappées d’un n° de série à la manière allemande.
Poinçon du Waffenamt
La poignée est munie de plaquettes maintenues entre elles par boulons à tête ronde dentée et écrous fendus.
Année 42N° de série de la baïonnette
La lame comme le reste des autres parties métalliques est fortement bronzée.
Modèle : VZ 24 fabriquée après la Seconde Guerre mondiale
Longueur : 433 mm
ø interne de la douille : 15,5 mm
Armement : fusil VZ 24 ou K 98
Valeur : €€
Rareté :
A partir de 1945 jusqu’en 1950, les arsenaux tchécoslovaques ont repris leurs productions de baïonnettes, qui ont été utilisées en petit nombre par l’armée tchèque et vendues sous contrat à d’autres nations durant cette courte période.
Lettres tgf arsenal de Brno
Celles fabriquées sous la troisième République tchécoslovaque, (de 1945 à 1948) portent le marquage, tgf qui signifie (Tschechische Gewehr Fabrik) et le lion tchèque. Après la prise de pouvoir des communistes le lion disparaîtra définitivement des marquages, il sera remplacé par deux épées croisées.
Ces baïonnettes sont généralement très bien préservées, leur finition suivant le cas peut être bleuie, ou légèrement phosphatée. Les lames ne portent aucun marquage sauf si elles proviennent d’anciens stocks (marquées CSZ).
Il est aussi possible de trouver des modèles fabriqués avant 1938 qui ont été re-conditionnés ainsi : plaquettes neuves, et toutes les parties métalliques bleuies sans marquage tgf.
La date de fabrication est inscrite sur la soie et sur le bouton de suspension du fourreau, le Lion signifie appartenance à l’armée tchèque, E suivi d’un chiffre le code usine (ci-dessous).
Liste des codes des arsenaux de fabrication des baïonnettes et fusils VZ 24 :
- E1 – Pilsen
- E2 – Adamov
- E3 – Brno
- E4 – Považská Bystrica
- E5 – Vlasim
- E6 – Semtín
- E7 – Strakonice
- E8 – Prague
- E95 -Brno (1950)
Les tous derniers modèles fabriqués en 1950 à BRNO sont marqués (E 95, épées croisées, 50) sur le dessus de la soie et sur le bouton de suspension du fourreau.
Modèle fabriqué en Tchécoslovaquie, fabricant, F. Franek, lieu D.BERKOVICE associé à un lion
La République tchécoslovaque a été créée en 1918 à partir de l’empire austro-hongrois démembré. Les porte-fourreaux utilisés avec les baïonnettes ex-autrichiennes M 1888 et M 1895 et ceux fabriqués pour les nouvelles baïonnettes (VZ 23,24) étaient identiques au modèle austro-hongrois. Comme la plupart ne sont pas marqués, il est impossible de les identifier avec précision, quelques-uns portent des marques nationales (lion) ou des marques incluant les noms de villes tchécoslovaques. Les marques nationales les plus courantes sont la date, généralement entre (1935 et 1939), associée à un lion.
Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Les baïonnettes VZ 24 encore bien présentes en bourse aux armes, font par leurs multiples variantes le bonheur de nombreux collectionneurs.
Le 24/10/24.