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Ma collection de Baïonnettes

Baïonnette MAS 36 1ère et 2ème VERSION « N 590 »

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La baïonnette modèle 36, à la veille de la Seconde Guerre mondiale est une innovation, elle ne se loge plus dans un fourreau fixé au ceinturon, mais à l’intérieur du fût du fusil avec lequel elle est associée. Un système de logement en acier intégré à l’arme permet l’utilisation de la baïonnette « à l’envers » pour la position de transport ou « à l’endroit » pour le combat.

Ce modèle atypique, par rapport à une baïonnette classique à lame plate possède plusieurs avantages :

  1. Il est beaucoup moins encombrant, car plus léger et ne porte pas atteinte au point d’impact lors du tir.
  2. Son mode de fabrication simplifié est très rapide.
  3. Son coût de fabrication est dérisoire, pas de poignée avec plaquettes, pas de fourreau, et en l’occurrence pas de porte-fourreau.
  4. Il ne possède pas de fourreau, (peu pratique lors d’un déplacement rapide).

Seul inconvénient, sa lame est dépourvue de tranchant bien pratique pour la préparation d’un poste de combat dans les zones boisées.

Les trois différents moletages :

La poignée, d’une longueur de 92 mm, est constituée d’un cylindre d’acier qui comporte sur sa partie centrale un manchon moleté d’une longueur de 15 mm. Le moletage de ce manchon est usiné selon un angle de 45°, 60°, 90°, mais les exemplaires primitifs se rencontrent le plus souvent avec un moletage usiné à 45° ou à 90°. Un bouchon en acier vissé, bloqué mécaniquement obture la partie arrière de la poignée. Le cylindre de la poignée creux intègre le système de verrouillage à levier avec ressort qui permet de fixer la baïonnette à l’arme.

La lame profilée à quatre pans creux du modèle 1886 est conservée, au départ de section ronde elle est rendue cruciforme par forgeage à chaud. Suivant les constructeurs, sa finition, son profil et son extrémité peuvent être différents.

Finition phosphatée et peinte

Les toutes premières baïonnettes fabriquées, sont généralement recouvertes d’une peinture noire cuite au four, ensuite les fabrications suivantes seront bronzées, et les toutes dernières phosphatées.

Les marquages :

Les premiers modèles fabriqués avant le 22 juin 1940 possèdent le même matricule que les fusil auxquels ils sont associés (une lettre F, G, H, J et K suivie d’une série de cinq chiffres). Pour information la série de lettre F, G, H, J, K, L, M, N, P, Q  était réservée à la Manufacture Nationale d’Armes de Saint-Etienne (MAS), la seule à avoir fabriqué le fusil.

Les baïonnettes fabriquées après 1944 possèdent un code matricule du fusil simplifié : Seulement les deux derniers chiffres de celui-ci sont reportés sur le talon de la 1ère ou de la 2ème version. On retrouve dans certain cas le matricule complet (lettre et chiffres) et le matricule simplifié reporté sur le talon. La plupart des baïonnettes ne comportent aucun code matricule.

Marquage : C.M.RMarquage : T

Il est possible de rencontrer des modèles du second type portant sur le talon de la lame, un marquage composé d’un code de trois lettres en caractère bâton frappées perpendiculairement à l’axe directeur de la lame, ce marquage, est celui du sous-traitant civil ayant fabriqué la baïonnette.

1) la première lettre correspondant au lot d’acier.
2) la deuxième lettre indiquant l’année de fabrication.
3) la troisième lettre indiquant le mois de fabrication.

Ces marquages se rencontrent assez rarement et les seuls connus sont :
CA T et BA N

La plupart des baïonnettes ne comportent aucun marquage fabriquant.

En plus des manufactures d’armes d’état, l’Armée Française a dû faire appel à des sous-traitants privés pour la fabrication des baïonnettes du fusil MAS-36.

Voici la liste alphabétique des industriels fournisseurs de matériel d’armement attributaires d‘une marque distinctive :

B = Compagnie Générale du Duralumin et du Cuivre. Usine de Boisthorel (Orne).
C = Compagnie Française des Métaux. Usine de Castelsarrazin (Tarn et Garonne).
C.M.R = Dupré Constructions Mécaniques de Romilly (Aude).
D = Compagnie Générale du Duralumin et du Cuivre. Usine de Dives (Calvados).
D.M.R = Etablissements Delettre à Montrouge (Seine).
D.N = Etablissements Camille Dumont à Pont Saint-Uze (Drôme).
K = Société Ame des Etablissements Charpentier, Vogt, G Goguel et Compagnie à Montbéliard (Doubs). Usine de Niederbruck (Haut-Rhin).
R = Tréfileries et Laminoirs du Havre. Usine de Rugles (Eure).
S = Compagnie Française des Métaux. Usine de Sérifontaine (Oise).
T =Tréfileries et Laminoirs du Dauphiné à Domene-Bonmartin (Isère).

Source : Secrétariat d’Etat Aux Forces Armées. Direction Des Etudes et Fabrications d’Armement. 02 Juillet 1958

La première version

Modèle : MAS36 première version
Longueur : 432 mm environ
Poids : 165 g

MAS 36_4 (1939)

Armement : fusil MAS-36, MAS36 LG 48, MAS 36-51

Valeur : €€
Rareté :che1valierche1valierche1valierche1valier

A la veille de la Seconde Guerre mondiale la fabrication du fusil MAS36 ne démarre qu’en 1938, avec malheureusement une cadence de production très faible, ce qui fait qu’à la déclaration de guerre à l’Allemagne, il n’a été livré que 63 000 exemplaires aux unités combattantes.

Les baïonnettes MAS 36 (de la première version) les plus rares, ont été fabriquées entre 1938 et 1950, elles ne comportent pas de trou de déverrouillage dans la poignée. Ces baïonnettes sans trou de déverrouillage permettaient qu’en cas de prise imminente par l’ennemi, les militaires pouvaient neutraliser de manière quasi-définitive leurs fusils MAS 36 en leur possession.
Pour réaliser cette opération, il suffisait de se faire face avec deux armes, de jeter une des deux baïonnettes, l’autre étant à « l’envers » en position dit de transport, et ensuite de l’enfiler dans le logement resté vide de l’arme lui faisant face, cette petite manœuvre complétait le sabotage par enlèvement de la culasse.

En bas la première version

Période d’utilisation :
Certaines baïonnettes avec la lettre suivie du matricule ont probablement été utilisées durant la bataille de France, l’occupation, et encore après, après modification.

Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Pour les fervents passionnés d’histoire de la Seconde Guerre mondiale, ce rare modèle, de préférence avec une lettre et matricule, est indispensable dans une collection.

La deuxième version

Modèle : MAS36 deuxième version
Longueur : 432 mm environ
Poids : 165 g

1936mas-logementMAS 36-Fusil MAS-36 modifié avec trou permettant le déverrouillage (Photos trouvées sur internet)

Armement : fusil MAS-36, MAS36 LG 48, MAS 36-51

Valeur : €
Rareté :che1valierche1valierche1valier

A partir de 1950 jusqu’en 1956, les fusils et baïonnettes neufs ainsi que ceux ou celles d’anciennes générations furent modifiés afin de permettre leur séparation, qui par accident ou par jeu se seraient trouvés verrouillés à une même baïonnette. Un trou de 4 mm de diamètre permettait à l’aide d’une pointe de tournevis, de cartouche ou de tout autre outil pointu le déverrouillage de la baïonnette.

Les baïonnettes fabriquées après 1950 seront toutes phosphatées. Certains modèles de la première et de la deuxième version, utilisés par la garde républicaine possèdent une lame chromée jusqu’au moletage, ce travail est réalisé après avoir soigneusement poli le traitement précèdent, (peinture cuite au four, phosphatation ou bronzage).

En haut la deuxième version

Période d’utilisation :
Utilisées durant les Guerres d’Indochine, d’Algérie. Pour info, en 2000, le MAS-36 était toujours en service dans les brigades de gendarmerie, accompagné en général par un MAS-49 ou 49/56 avec lunette APX-L806, un FM-24/29 et plusieurs MAT-49. Ces armes ont été reversées en 2002/2003.

Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Pour un prix d’achat dérisoire une quinzaine d’euro, idéal pour débuter une collection.

Le 09/09/24.


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