Modèle 1892 du premier type
Longueur : 515 mm
ø interne de la douille : 13 mm
Poids : 455 g
Armement : Le mousqueton Berthier M-1892 destiné initialement à l’artillerie, diffère essentiellement de la carabine de cavalerie M-1890 par l’adjonction d’un porte-baïonnette. Cette arme trapue, courte facile à utiliser était appréciée des soldats, pour sa compacité dans les tranchées, elle sera aussi populaire pour son recul viril donnant une impression de puissance au tireur.
Valeur : €€€ €€
Rareté :
Comparatif de poignée, en haut 1er type, en bas 2ème type
Le sabre-baïonnette M-1892 pourvu d’une lame tranchante a plus une vocation d’outil que d’une baïonnette. Pour ce modèle il existe deux types de poignées. En avril 1912, à la suite de plaintes relatives à la faiblesse de la bague, celle-ci est renforcée et allongée vers la poignée. Les nouvelles baïonnettes fabriquées issues de cette modification seront officiellement nommées (2ème type).
La poignée du premier type comporte un système de verrouillage spécifique, le tenon porte-baïonnette du fusil pénètre à l’intérieur du pommeau évidé, obligeant que celui-ci soit démuni de tous détritus. Le verrouillage à l’arme s’effectue à l’aide d’un bouton fendu actionné par un ressort. Les plaquettes faites d’un matériau composite sont fixées à la soie par deux petits rivets. Certaines sources décrivent ce matériau comme Bakélite mais cette matière a seulement été inventées en 1902 par le médecin belge Leo Baekeland. Le composite était cher à produire et il rétrécissait en fonction de la température et souvent se fissurait autour des rivets. La production des baïonnettes avec plaquettes en bois (chutes de crosse du fusil Berthier) a débuté en novembre 1917. La croisière fixée à la lame par deux rivets saillants est munie d’une bague avec une encoche qui intègre le guidon de l’arme. Elle comporte un crochet destiné en théorie à briser la baïonnette de l’ennemi, ce crochet est aussi utilisé pour former les faisceaux à trois fusils baïonnette fixée au canon.
Faiblesse de la bague du 1er type (amorce de fissure)
En avril 1912, à la suite de plaintes relatives à la faiblesse de la bague, celle-ci est renforcée et allongée vers la poignée. Les nouvelles baïonnettes fabriquées issues de cette modification seront officiellement nommées (2ème type).
Le crochet comporte le matricule de l’arme répété sur le pontet du fourreau à laquelle la baïonnette était affectée. Trois manufactures d’armes Nationales ont fabriqué ce modèle, suivant la ou les premières lettres du n° de série de (1 à 99 999), il est possible d’en connaitre sa provenance.
Le matricule
- Manufacture Nationale d’Armes de Châtellerault (MAC) … A, B, C, D, E.
- Manufacture Nationale d’Armes de Saint-Etienne (MAS) … F, G, H, J, K, L, M, N, P, Q.
- Manufacture Nationale d’Armes de Tulle (MAT) … R, S, T, U, V.
Lame sans encoches
La lame de finition polie brillant, est munie d’une large gouttière sur chaque face sur pratiquement toute la longueur, le contre-tranchant comporte sur les 15 derniers cm de l’extrémité un pan creux. A partir de juillet 1898, deux petites encoches destinées à la maintenir correctement dans le fourreau seront réalisées. La lame de bonne constitution peut être aiguisée réglementairement, opération bien utile pour la préparation d’un poste de combat.
Comme pour le modèle Gras 1874, les toutes premières baïonnettes fabriquées à Châtellerault seront marquées sur le dos jusqu’en 1893.
Baïonnettes modèle 1892 du second type
Longueur : 515 mm
ø interne de la douille : 13 mm
Valeur : €€€ €
Rareté :
Les baïonnettes du 2ème type, sont celles que l’on rencontre le plus couramment.
Plaquettes en matériau composite
Plaquettes en bois
La poignée du second type nouvellement conçue à partir d’avril 1912, est munie d’une bague renforcée et allongée, à part cela, sa constitution est identique à celle du 1er type. Vers 1917, les plaquettes en matériau composite endommagées, très couteuses et fragiles sont systématiquement remplacées par des plaquettes en bois maintenues entre elles par deux gros rivets.
Une dernière modification en temps de guerre a eu lieu en septembre 1918, elle consistait à raccourcir le crochet inutile d’environ un tiers principalement pour les unités de cavalerie. En 1925, la suppression partielle du crochet est officiellement approuvée, il est possible quoique très rarement de rencontrer des modèles du 1er type ainsi modifiés. Lors de cette opération toutes les parties métalliques sont généralement bronzées.
Le fourreau est en tôle d’acier brasée, son corps de finition bronzée épouse parfaitement le profil de la lame, son extrémité est terminée par une bouterolle percée. Le ressort interne est maintenu par deux rivets, le pontet constitué d’une seule pièce enveloppe le corps.
Les porte-fourreaux utilisés pour ce modèle sont, voir (Porte-fourreaux français).
Période d’utilisation :
Ce sabre-baïonnette a été utilisé principalement durant la Première, Seconde Guerre mondiale, et après Guerre d’Indochine, Algérie.
A partir de 1895, le mousqueton M-1892 commence à être attribué en dehors de l’artillerie à certains spécialistes des corps de troupes à pied à qui l’arme longue ne convient pas. En 1914, la liste de ces hommes dotés à titre spécial du mousqueton M-1892 avec sabre-baïonnette est la suivante :
- dans les sections de mitrailleuses (tous corps d’infanterie).
- dans les bataillon de chasseurs alpins, les vélocipédistes, conducteurs d’animaux et ordonnances.
- Les secrétaires d’état-major des divisions et brigades de cavalerie.
- Les personnels des sections d’état-major, d’infirmiers militaires et de commis ouvriers d’administration stationnés en Afrique.
- dans le génie et dans le train.
En 1921, la gendarmerie adopte à son tour le mousqueton M-1892 M-16 et sa baïonnette.
Remarques perso :
Ouvrage conseillé : « Les Baïonnettes Réglementaires Françaises de 1840 à 1918 » de la Gazette des Armes Hors Série N°7, très complet !
Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Ces baïonnettes, vestiges historiques de la Grande Guerre, sont encore bien présentes, cachées au fond de certains greniers ou caves de la France rurale, chacune de celle-ci a vécu une histoire personnelle, évoquant à elle seule la souffrance de tous les militaires blessés ou morts pour la France.
Il existe une multitude de variantes, (types de poignées), tous ces modèles sont tous intéressants dans une collection.
Le 10/03/21.
Baïonnette P-1859 « N 878 »
novembre 19th, 2021
Longueur : 518 mm
ø interne de la douille : 21,2 mm
Longueur de la douille : 76 mm
Armement : mousquet à âme lisse britannique P-1859
Valeur : €€€ € avec fourreau
Rareté :
Le mousquet britannique modèle 1859, également appelé mousquet indien deuxième modèle, a été approuvé pour le service le 7 mai 1859. Ce modèle a été approuvé à Enfield après la mutinerie indienne (révolte des cipayes 1857-59), lorsque les fusils P-1853 délivrés aux soldats indiens ont été transformés en mousquets, afin de les désavantager s’ils combattaient à nouveau les troupes britanniques. La portée effective du mousquet a été réduite de 500 à 50 mètres. Le mousquet diffère extérieurement du fusil modèle 1853, en ce que la hausse est un simple V sans possibilité de réglage et un guidon triangulaire en bloc.
La baïonnette qui l’accompagnait, également appelée « Native Infantry Smoothbore Musket Bayonet », était pratiquement identique à la Baïonnette P-1853, elle se différencie par une légère augmentation du diamètre interne de la douille. Une grande partie de la production initiale a eu lieu en Angleterre, comme la baïonnette P-1853 sa qualité de fabrication est exceptionnelle.
La douille de bonne constitution, à triple fente et virole médiane est reliée à la lame par un court coude de section ronde. Lors de la fabrication de la baïonnette, la lame en acier et le coude forgé sont soudés à la douille en fer. Il s’agissait d’une la méthode et les matériaux habituels de fabrication des baïonnettes qui, jusque’ en 1853, utilisaient une douille et un coude en fer avec une lame en acier. Lors des tests le coude en acier s’est révélé plus résistant.
Voir fixation de la baïonnette au canon.
La lame d’exilante qualité, est de section triangulaire, les deux pans extérieurs ainsi que la face supérieure un peu plus large sont légèrement évidés, son extrémité est déportée de façon caractéristique.
Le seul marquage visible, (B ? Birmingham)
Plusieurs fabriquant de Birmingham ont produit ce modèle : Aston, Hill, Salter, Roe, Deeakin, etc. S’il n’est pas effacé le nom du fabriquant est frappé sur la base de la lame. La manufacture d’Enfield en a fabriqué également, la lettre E sous couronne figure alors sur la lame.
Le fourreau de type P-1853, s’il est de fabrication indienne est en cuir brun avec garnitures en laiton.
Le 08/08/24.
Baïonnette modèle 1934 de fabrication tchécoslovaque « N 886 »
novembre 19th, 2021
Longueur : 518 mm
ø interne de la douille : 15,3 mm
Armement : fusil Mauser brésilien CZ 1908/34 (version similaire du fusil VZ24 court, carabine 12/33), et M-1949
Valeur : €€€
Rareté :
Ce modèle a spécialement été conçu pour le canon court du fusil CZ M-1908/34. Sa lame est un peu plus longue que la courte baïonnette M-1908 utilisée avec le fusil du même modèle à canon long. Le fantassin devait avoir la même portée de combat en cas de corps à corps à la baïonnette, qu’avec un fusil M-1908.
Cette variante, la plus couramment rencontrée a été produite à partir de 1934 à (Československá zbrojovka as, Brno).
Ecrou du bouton du système de verrouillage fendu
Matricule inscrit sur la croisière répété sur le bouton de suspension du fourreau
La poignée du modèle tchèque est munie d’un pommeau oblique qui comporte une rainure en forme de trèfle, sa conception ne lui permet pas de s’adapter aux armes de type Mauser G98. Les plaquettes, comme pour le modèle VZ 24 sont maintenues entre elles par boulons à tête ronde dentée et écrous fendus. Comme pour le M-1908, la croisière comporte un crochet probablement utilisé pour la formation de faisceau à trois fusils.
Un poinçon de contrôle brésilien (lettre grecque Alpha) est apposé sur la croisière, le dessus du pommeau, l’écrou du système de verrouillage, et les écrous fendus de maintien des plaquettes. La lettre (Bêta) est frappée sur chaque plaquette et quelque fois un minuscule Z à l’intérieur d’un cercle est apposé sur la soie.
La lame de finition polie brillant, avec évidement ne comporte aucun marquage, elle est munie d’un contre-tranchant à l’extrémité soigneusement usiné. Sa longueur est de 388 mm.
Le fourreau en cuir avec chape et extrémité en acier bleui peut être de fabrication tchèque lettre grecque faisant office de contrôle sur la cuvette, ou locale marquage FI inscrit sur le bouton de suspension (Fabrica Itajubá – FI).
Ce porte-fourreau en cuir de fabrication brésilienne, renforcé par quatre petit rivets en acier a été conçu pour équiper les baïonnettes M-1908 et M-1934.
Le 06/09/23.
Baïonnette modèle 1934 de fabrication brésilienne « N 886 »
novembre 19th, 2021
Longueur : 507 mm
ø interne de la douille : 15,3 mm
Armement : fusil Mauser brésilien CZ 1908/34 (version similaire du fusil VZ24 court, carabine 12/33), et M-1949
Valeur : €€€
Rareté :
Ce modèle a spécialement été conçu pour le canon court du fusil CZ M-1908/34. Sa lame est un peu plus longue que la courte baïonnette M-1908 utilisée avec le fusil du même modèle à canon long. Le fantassin devait avoir la même portée de combat en cas de corps à corps à la baïonnette, qu’avec un fusil M-1908.
Cette variante a probablement été fabriquée au Brésil après la Seconde Guerre mondiale à la (Fabrica Itajubá – FI) inaugurée en 1934.
Ecrou du bouton du système de verrouillage rond
Matricule inscrit sur le crochet
La poignée de conception identique au M-1908 ne comporte aucun marquage, les plaquettes sont maintenues entre elles par rivets sur rondelles.
La lame de finition polie brillant, avec évidement ne comporte aucun marquage, elle est munie d’un contre-tranchant à l’extrémité non usiné. Sa longueur est de 377 mm.
Le fourreau en cuir avec chape et extrémité en acier bleui peut être de fabrication tchèque lettre grecque faisant office de contrôle sur la cuvette, ou locale marquage FI inscrit sur le bouton de suspension (Fabrica Itajubá – FI).
Ce porte-fourreau en cuir de fabrication brésilienne, renforcé par quatre petit rivets en acier a été conçu pour équiper les baïonnettes M-1908 et M-1934.
Le 06/09/23.
Baïonnette modèle 1853 « N 896 »
novembre 18th, 2021
Longueur : 525 mm (théorique)
ø interne de la douille : 20 mm
Longueur de la douille : 76 mm (théorique)
Armement : fusil Enfield P-1853
Valeur : €€€ € avec fourreau
Rareté :
Cette baïonnette a été fabriquée en Angleterre de 1853 à 1870 environ et a été utilisée jusqu’en 1875 environ.
Le modèle P-1853 à été fabriqué pour la majeure partie en Grande Bretagne, mais aussi aux USA, en France, en Belgique, et en Australie. Ces pièces fabriquées hors de Grande Bretagne se reconnaissent par les poinçons spécifiques qu’elles portent.
La douille de bonne constitution, à triple fente et virole médiane est reliée à la lame par un court coude de section ronde. Lors de la fabrication de la baïonnette, la lame en acier et le coude forgé sont soudés à la douille en fer. Il s’agissait d’une la méthode et les matériaux habituels de fabrication des baïonnettes qui, jusque’ en 1853, utilisaient une douille et un coude en fer avec une lame en acier. Lors des tests le coude en acier s’est révélé plus résistant.
Voir fixation de la baïonnette au canon.
La lame d’exilante qualité, est de section triangulaire, les deux pans extérieurs ainsi que la face supérieure un peu plus large sont légèrement évidés, son extrémité est déportée de façon caractéristique.
WD (War Department) et D
R = réserve, Broad Arrow (large flèche), WD (War Department), et poinçons de contrôle d’Enfield
Marquage S.Hill & Son
Plusieurs fabricants de Birmingham ont produit ce modèle : Aston, Hill, Salter, Roe, Deeakin etc. S’il n’est pas effacé le nom du fabriquant est frappé sur la base de la lame. La manufacture d’Enfield en a fabriqué également, la lettre E sous couronne figure alors sur la lame.
Le fourreau dont il existe trois types est en cuir avec garnitures en laiton.
Période d’utilisation :
Ce modèle a été utilisé durant la guerre de Crimée, la guerre civile américaine, les guerres terrestres de Nouvelle-Zélande et la mutinerie indienne.
Le 02/08/24.
Baïonnette modèle 1891 « N 903 »
novembre 18th, 2021
Longueur : 522 mm
ø interne de la bague : 15,5 mm
Poids :
Armement : fusil Mauser argentin M-1891, l’Argentine a commandée 180 000 fusils et 30 000 carabines non munies de baïonnettes, tous chambrés en 7,65 × 53 mm Mauser. Les armes, désignées Mauser Modelo 1891, ont été fabriquées par la société Ludwig Loewe et la Deutsche Waffen und Munitionsfabriken.
Valeur : €€€
Rareté :
Ces baïonnettes, de finition très soignée, ont toutes été fabriquées par Weyersberg, Kirschbaum & C°, Solingen, en Allemagne de 1893 à 1898. L’Argentine a opté pour équiper leurs fusils Mauser M-1891, une baïonnette à lame de longueur 400 mm, après avoir appris que le Chili allait adopter une baïonnette M-1895 à lame courte (252 mm) pour leurs futurs carabines et fusils Mauser 1895.
Poignée en laiton
RA dans un ovale est une marque de propriété argentine, représentant « Republica Argentino »
Poignée en alliage d’aluminium
La poignée est munie d’un pommeau oblique qui comporte une rainure en forme de T, sa conception lui permet de s’adapter aux armes de type Mauser 93. Les plaquettes finement rainurées sont maintenues entre elles par deux gros rivets soigneusement abrasés. La croisière est bloquée mécaniquement entre la soie et la lame par deux petites tiges.
Deux types de matériaux ont été utilisés :
Les 40 000 baïonnettes produites de 1892-1893 possédaient une poignée en laiton, il a été suggéré que celles munies de « poignée en laiton » soient utilisées par les unités de « Police » ainsi que par la « Marine ».
La production est ensuite passée avec poignée plus légère en alliage d’aluminium avec 6 % de cuivre, mi-1893, 190 000 baïonnettes environ ont ainsi été fabriquées jusqu’en 1898.
La lame de très bonne qualité de finition polie brillant, porte sur le côté gauche le marquage du constructeur, de l’autre côté l’année 1891 du modèle, la crête Nationale, et le matricule à quatre chiffres précédé d’une lettre ou deux lettres.
Matricule: lettre toujours suivie de 4 chiffres
Le matricule arme/baionnette, le A est utilisé jusqu’au numéro 9 999, ensuite on utilise le B jusqu’à 19 999, (pour exemple B 5678 correspond à 15 675). Lorsque les caractères alphabétiques simples sont épuisés, les préfixes de production sont remplacés par des préfixes doubles, tels que AA, BB, etc. Le matricule est répété sur le dessus du bouton de suspension du fourreau.
La plupart des fusils et baïonnettes modèle 1891 ont été exportés vers les Etats-Unis dans les années 1950 et 1960, lorsque les lois argentines pour l’exportation exigeaient que la crête Nationale soit meulée avant de quitter le territoire.
Une autre hypothèse est possible, des fusils et carabines excédentaires ont été fournis à l’Espagne (20 000 fusils), à la Bolivie (2 000 fusils, 500 carabines), à la Bolivie (16 000 fusils, 4 000 carabines), il est peut être possible que la crête Nationale des baïonnettes attribuées à ces armes est été meulée.
Les lettres RA sont frappées sur la bouterolle à l’extrémité
Le fourreau bronzé comporte une cuvette maintenue au corps par deux rivets, le bouton de suspension est de forme arrondie, typique des modèles destinés à l’Amérique du Sud, il est identique au M-1909. Particularité, la lame ne rentre correctement dans le fourreau que dans un sens.
Ce porte-fourreau en cuir de fabrication argentine, renforcé par deux rivets métalliques a été conçu pour équiper les fourreaux des baïonnettes M-1891, et 1909.
Ce porte-fourreau en cuir de fabrication argentine, a été conçu pour équiper les fourreaux des baïonnettes M-1891, et 1909.
Modèle 1891 raccourci
Longueur : 360 mm
ø interne de la bague : 15,5 mm
Poids : /
Armement : fusil M-1909 péruvien
Ces baïonnettes ont peut être été utilisées pour accompagner les 16 000 fusils, et 4 000 carabines M-1891 renvoyés en 1912 en Allemagne (à la Mauser Waffenfabrik Oberndorf) où ils ont reçu un nouveau canon (fabriqué par SIG) avec un guidon de style Gewehr 98 et une hausse de type lange. De cette façon, les fusils ressemblaient au Mauser péruvien M-1909 et ils pouvaient être vendus au Pérou. Le blason argentin a été effacé, parfois remplacé par celui du Pérou mais pas toujours. Dans les années 1930, certains de ces fusils furent raccourcis à une longueur d’environ 1 mètre suite aux enseignements de la Grande Guerre en matière d’encombrement des armes d’épaule.
Préfixe S
La poignée de cet exemplaire comporte un nouveau numéro de série (0082) sans préfixe sur la croisière ainsi qu’à l’arrière du pommeau, la plupart de celles rencontrées avaient un préfixe R, S ou W.
Le fourreau du modèle raccourci (283 mm) est probablement de fabrication neuve, la cuvette est identique au modèle long, il ne comporte aucun n°.
Le 16/05//25.
Baïonnette modèle 1909/47 « N 905 »
novembre 17th, 2021
Longueur : 522 mm
ø interne de la bague : 15,5 mm
Poids : 520 g
Fusil Mauser M-1909 de calibre (7,65×53 mm) modifié en 1947 en carabine
Armement : fusil Mauser argentin M-1909/47
Valeur : €€€ €€
Rareté :
Cette baïonnette de fabrication argentine a été utilisée avec le fusil Mauser modèle 1909 modifié en 1947. La conception de la poignée lui permettait de pouvoir également être montée sur les obsolètes fusils d’infanterie (long) M-1891 et M-1909. Elle fut produite à environ 20 000 exemplaires de 1947 à 1959, ainsi qu’un nombre similaire de carabines M-1909/47.
Les carabines et les baïonnettes M-1909/47 ont été fabriquées sous les auspices de la Direccion General de Fabricaciones Militares (Direction générale de la production militaire), à la Fabrica Militar de Armas Portailes à Santa Fe. Cette usine était également connue sous le nom d’usine « Domingo Matheu », du nom d’un membre fondateur du premier gouvernement national indépendant de l’Argentine, la Primera Junta (première assemblée). La grande majorité de la production de Domingo Matheu était destinée à l’armée. Toutefois, de petites quantités de carabines et baïonnettes ont également été fabriquées pour la police civile et les organisations de sécurité.
Baïonnette M-1909 montée sur une carabine, la rainure en forme de trèfle est inutile
Système anti-desserrement de l’écrou, deux coups de pointeau sur une partie du bouton
Comparaison de la rainure du pommeau, M-1909/47 à gauche et M-1909 à droite
La poignée est munie d’un pommeau oblique qui comporte une rainure en forme de T. Les plaquettes sont maintenues entre elles par rivets sur rondelles. Son aspect général est identique au modèle 1909, sauf au niveau de la rainure, l’usinage avec rainure en forme de trèfle, s’avérant inutile.
FMAP: Fabrica Militar de Armas Portables (usine militaire d’armes légères)
La lame du même type que le M-1891, de finition polie brillant, porte sur le côté gauche le marquage commun du constructeur et l’année (modèle 1909).
Marquage (E.A. armée argentine), F.M. suivi du n° de série
Marquage (G.N)
Marquage (C.F.S), dans ce cas sans blason argentin au dessus
Sur le côté droit, on peut rencontrer les lettres suivantes : EA armée argentine le plus courant, GN gendarmerie Nationale (garde frontière), CFS conseil général de sécurité, PM police maritime, PNM préfecture Nationale maritime. Sous ces lettres on trouve le n° de série.
Il existe deux variantes du modèle destiné à la gendarmerie (GN) : les 500 premières baïonnettes portant le blason argentin et les 405 restantes sont dépourvues du blason.
La gendarmerie nationale a été créée en 1938 en tant que force paramilitaire chargée de libérer l’armée régulière des tâches liées à la sécurité des frontières. La mission de la gendarmerie a ensuite été élargie aux tâches de police et de sécurité intérieure. La gendarmerie nationale faisait partie des forces argentines à engager les Britanniques lors de la guerre des Malouines de 1982.
Le fourreau bronzé associé à ces baïonnettes de fabrication locale comporte une cuvette maintenue au corps par deux rivets, le bouton de suspension est de forme arrondie. Particularité, la lame rentre correctement dans le fourreau que dans un sens.
Ce porte-fourreau de type 1909 en cuir vert a été fabriqué dans les années 1970, il est muni d’une sangle fixée par un rivet, destinée à améliorer le maintien de la poignée de la baïonnette. Il a aussi été utilisé avec les baïonnettes FAL (type A et C).
Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Ce modèle est d’une qualité de fabrication moindre que le M-1909, il se rencontre que très rarement, à saisir.
Le 05/03/25.
Baïonnette modèle 1909 « N 905 »
novembre 17th, 2021
Longueur : 520 mm
ø interne de la bague : 15,5 mm
Poids : 500 g
Mauser argentin M-1909
Armement : fusil Mauser argentin M-1909, (de type G98) et Mauser argentin M-1891
Valeur : €€€
Rareté :
Les fusils modèle 1909 de type G98 ont été commandés suite à la tension aux frontières avec le Chili. Lorsque les 3 000 premiers fusils et baïonnettes sont arrivés, les autorités militaires ont constaté bien tardivement que les baïonnettes fournies avec ses armes ne s’adaptaient pas avec le fusil Mauser argentin M-1891 plus ancien, et vice-versa que la baïonnette M-1891 ne se montait pas sur un fusil M-1909.
M-1909 du premier contrat
Ces 3 000 baïonnettes du premier contrat, possédaient une poignée avec rainure sur le pommeau en forme de trèfle, et une bague à ras de la croisière. La conception de la poignée leur permettait de s’adapter qu’au fusil M-1909, mais pas au fusil M-1891. Un gros problème de logistique s’est alors posé. Afin de permettre l’échange de baïonnettes entre les fusils M-1891 et M-1909, la poignée a dû être modifiée (longueur et type de croisière) du mode de fabrication sur le reste de la production à venir.
Adaptateur Ricchieri
L’adaptateur Ricchieri a spécialement été développé pour être installé uniquement sur les fusils et carabines M-1909, il permet l’adaptation des baïonnettes M-1891 et M-1909 du second contrat. Le général Ricchieri décédé en 1936 était responsable de l’introduction des fusils de type Mauser, du service militaire obligatoire et de la modernisation générale de l’armée argentine au cours des dernières années du XIXe siècle.
M-1909 du second contrat
Les baïonnettes du premier et du second contrat ont toutes été fabriquées par Weyersberg, Kirschbaum & C°, Solingen, en Allemagne de 1909 à 1912, à environ 170 000 exemplaires.
RA dans un ovale est une marque de propriété argentine, représentant Republica Argentino
La poignée est munie d’un pommeau oblique qui comporte une rainure en forme de trèfle, sa conception ne lui permet pas de s’adapter aux armes de type Mauser 98. Sa longueur initiale a dû être raccourcie de 10 mm, par rapport au modèle du premier contrat, ceci afin de permettre la mise en place de la baïonnette sur un fusil M-1891.
La croisière avec crochet brise-lame est identique au M-1891, la croisière initiale à bague basse a dû être remplacée par une croisière à bague haute, elle est bloquée mécaniquement entre la soie et la lame par deux petites tiges.
Uniquement dans ce cas atypique, la rainure en forme de trèfle est inutile car la baguette du fusil M-1909 ou M-1891 ne rentre pas à l’intérieur de la poignée. Les plaquettes qui possèdent deux trous d’évacuation des déchets eux-aussi inutiles sont maintenues entre elles par deux rivets sur rondelles. Pour des raisons économiques, la conception initiale de la poignée (rainure en forme de trèfle et plaquettes fendue) n’a pas été modifiée du processus définitif de fabrication.
Autre petit détail, le bouton poussoir du système de déverrouillage se situe à droite du pommeau, et à gauche pour le M-1891.
La lame de très bonne qualité, de finition polie brillant, identique au M-1891 porte sur le côté gauche le marquage du seul constructeur, de l’autre côté l’année 1909 du modèle, la crête Nationale, et le matricule à quatre chiffres précédé d’une lettre.
Matricule : lettre de A à R, toujours suivie de 4 chiffres
Le matricule, le A est utilisé jusqu’au numéro 9 999, ensuite on utilise le B jusqu’à 19 999, (pour exemple B 5678 correspond à 15 675). Lorsque les caractères alphabétiques simples sont épuisés, les préfixes de production sont remplacés par des préfixes doubles, tels que AA, BB, etc. Le matricule est répété sur le dessus du bouton de suspension du fourreau.
Les lettres RA sont frappées sur la bouterolle à l’extrémité
Le fourreau bronzé comporte une cuvette maintenue au corps par deux rivets, le bouton de suspension est de forme arrondie, typique des modèles destinés à l’Amérique du Sud, il est identique au M-1891. Particularité, la lame ne rentre correctement dans le fourreau que dans un sens.
Ce porte-fourreau en cuir de fabrication argentine, renforcé par deux rivets métalliques a été conçu pour équiper les fourreaux des baïonnettes M-1891, et 1909.
Ce porte-fourreau en cuir de fabrication argentine, a été conçu pour équiper les fourreaux des baïonnettes M-1891, et 1909.
Le 27/02/25.
Baïonnette modèle 1913 « N 916 »
novembre 16th, 2021
Longueur : 525 mm
ø interne de la douille : 17,5 mm
Poids : 500g
Mauser espagnol M-1916
Armement : fusil Mauser M-1893, mousqueton d’artillerie M-1916, et M-1943 muni d’un adaptateur
Valeur : €€€
Rareté :
Cette baïonnette conçue en 1913 et fabriquée jusqu’en 1936 (300 000 ex) à l’arsenal National de Toledo, était destinée à remplacer la baïonnette M-1893 jugée trop courte. Ce modèle a logiquement été adopté avec le nouveau mousqueton d’artillerie M-1916, et ensuite utilisé avec le fusil court M-1943 avec un adaptateur. Cette baïonnette a également été utilisée par le Mexique et le Portugal.
Mauser espagnol M-1916 (détail du porte-baïonnette)
La poignée est munie d’un pommeau oblique, qui comporte une rainure en forme de T, sa conception lui permet de s’adapter aux armes de type Mauser M-93. Les plaquettes en bois quadrillé ou rarement lisses sont maintenue entre elles par vis et écrous. Toutes les parties métalliques de la baïonnette sont de finition polie brillant ou plus rarement chromée.
Particularité de ce modèle, la croisière est bloquée mécaniquement entre la soie et la lame par deux petites tiges.
Numéro de série (traçabilité), nombre suivi d’une lettre
Marquage de la Fabrique Nationale de Tolède (1906 à 20)
Marquage de la Fabrique Nationale de Tolède (1920 à 36)
La lame de bonne qualité, avec extrémité en forme de pointe de lance est munie d’une gouttière sur chaque face.
La cuvette épouse le profil de la lame
Le fourreau en cuir très souple assez fragile, avec chape et extrémité en acier poli-brillant est de type M-1871 allemand. La cuvette d’entrée avec ses deux petits ressorts internes est maintenue sur la chape par une vis.
Période d’utilisation:
Largement employée dans les deux camps lors de la Guerre civile espagnole (1936-38).
Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Cette baïonnette fabriquée au début du XX siècle, a sa place dans une collection pour un prix relativement correct par rapport au produit, attention à l’état du fourreau très fragile.
Le 22/02/21.
Baïonnette pour fusil M-1822 « N 921 »
novembre 10th, 2021
Longueur : 525 mm
ø interne de la douille : 21,8 mm
Longueur de la douille : 68,2 mm
Poids : 345 g
Armement : fusil modèle 1822-42 français
Valeur : €€€ € avec fourreau
Rareté :
Le fusil français modèle 1822 a été fabriqué avec une platine à silex sous Louis-Philippe, a été modifié en 1841 à percussion au cours de son règne, puis en 1860 a vu son canon rayé sous Napoléon III. Ses dérivés ont été utilisés par de nombreux pays européens jusqu’à la fin du 19ème siècle.
Cette baïonnette de fabrication néerlandaise est de constitution pratiquement identique à la baïonnette française du même modèle, mais comparativement, celle-ci semble être de meilleur qualité de fabrication.
Poinçon de réception
La douille est à triple fente et virole médiane. Lors de la fabrication de la baïonnette, la douille et la lame sont fabriquées indépendamment et ensuite soudées ensemble.
Voir fixation de la baïonnette au fusil.
La lame en acier trempé, puis recuite est de forme triangulaire, les deux pans extérieurs sont munis de deux profondes gouttières, la face supérieure est pratiquement plane.
Le 09/06/21.