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Ma collection de Baïonnettes

Category Archives: ZZZ avec n° du nouvel ABC

Baïonnette modèle 1870 « N 1477 »

Longueur : 645 mm
ø interne de la douille : 17,5 mm

Fusil M-1870 non modifié

Le M-1870 Vetterli était le fusil de service italien de 1870 à 1891. En 1887, il serait modifié en la variante italienne répétée M-1870/87 Vetterli-Vitali. Le fusil Vetterli utilisait la cartouche à percussion centrale Vetterli de 10,4 mm, d’abord chargée de poudre noire, puis de poudre sans fumée.

vetterli 187087-1vetterli 187087-2Fusil modèle 1870-87 Vetterli-Vitali

Le modèle 1870 Vetterli italien en calibre d’origine 10,35 x 47R à été modifiée en 1887 par rajout d’un boitier magasin chargeur de 4 cartouches. Ce fusil a été retiré du service lorsque le Mannlicher-Carcano devint disponible. La pénurie d’armes légères est apparue dès le début de l’entrée de l’Italie dans la guerre en 1915 du côté des Alliés. L’approvisionnement en armes légères modernes est tombé lamentablement à court de besoins et un grand nombre de « Fucile di Fanteria, Modello 1870/87 Vetterli-Vital » furent délivrés aux régiments nouvellement formés avant la fin de 1915. Une grande partie de ces armes devenues obsolètes ont été envoyées en Russie tsariste. Une fois la Révolution bolchevique de 1917 terminée, elles ont fini leurs carrières dans les années (1936-38) aux mains des Républicains dans la guerre civile espagnole.

Italian Vetterli modifié en 1916Photo trouvée sur internet

Cette arme provenant des divers arsenaux du gouvernement italien de Terni, Brescia, Torre Annunziata et Torino a été modifiée une nouvelle fois en 1915/16 au nombre de 400 000.

Plusieurs modifications ont été effectuées, les tubes du canon de calibre 10,4 mm originaux ont été replacés par un manchon de 6,5 mm canon rayé soudé à l’argent dans le cylindre d’origine. Le boitier magasin de 4 cartouches a été remplacé par un nouveau acceptant les clips de 6 cartouches réglementaires de calibre 6,5 x 52 mm Carcano, et modification de la tête de culasse. Ces armes seront distribuées aux unités territoriales, aux troupes coloniales et à certaines unités de seconde ligne durant la première guerre mondiale. En 1937 ce sera encore 120.000 fusils M-1870-87-15 Vetterli Vitali qui seront utilisés par les troupes coloniales italiennes d’Afrique de l’Est.

Armement : fusil M-1870 Vetterli en calibre d’origine 10,35 x 47R
Fixation : sur le côté droit du canon

Valeur : €€€ €€€ €€
Rareté :  che1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

La baïonnette-épée M-1870 que je ne possède pas, de (635 mm) et son fourreau en cuir assorti, est quelque peu difficile à trouver aujourd’hui, car un grand nombre d’entre elles ont été converties pour être utilisées avec les fusils M-1870/87/15 Vetterli-Mannlicher-Carcano en raccourcissant la lame.

Le long ressort plat recouvre une des vis de maintien des plaquettesL’excroissance du pommeau intègre l’extrémité de la soie qui est matéeLa poignée intègre la soie de la lame qui peut éventuellement être remplacée 

La poignée comporte un pommeau en acier massif avec une excroissance au talon, il intègre un mécanisme de verrouillage avec bouton-poussoir et ressorts plats en acier. Deux types de ressorts existent, le ressort court des premiers modèles sera remplacé du mode de fabrication par un ressort long (89 mm) plus résistant. Les plaquettes en matière synthétique lorsqu’elles sont dégradées seront remplacées par des plaquettes en bois. Elles sont maintenues entres elles par vis et écrous de forme ovale.

Avec évidement rectangulaireSans évidement

Les premiers modèles étaient fabriqués avec un petit évidement rectangulaire dans l’anneau de bouche dans lequel s’inscrirait la patte de guidage située à droite sur la bouche des fusils. Les exemples ultérieurs de baïonnette ont été fabriqués sans évidement car ils n’étaient plus nécessaires après la suppression de l’ergot de guidage des variantes ultérieures du fusil.

Les baïonnettes démunies de cet évidement ne peuvent évidemment pas se fixer sur une arme de fabrication antérieure avec canon muni d’un ergot à son extrémité.

Deux variantes du bouton de verrouillage : à gauche pleine, à droite avec incision 

Il existe deux variantes du bouton de verrouillage, une pleine et une avec incision probablement réalisée afin d’éviter les frottements facilitant ainsi son dégagement lors du verrouillage.

Matricule de l’arme répété sur la croisière

Les systèmes de codes de numéros de série des armureries des fabricants italiens de fusils sont pour le moins compliqués. Presque tous les Vetterlis italiens sont numérotés en série avec un numéro à trois ou quatre chiffres précédé d’un code d’armurerie d’une ou deux lettres.

La lame est droite, à tranchant, contre-tranchant et gouttière à extrémités pointues sur chaque face. A la base de la lame on retrouve généralement la marque de l’arsenal de production (par exemple Brescia, Torino, Terni, Torre Annunziata abréviation TA).

Le fourreau est en cuir noir avec garnitures en laiton. Deux types de fourreau existent : le premier très rare est muni d’une chape semi-sphérique, le deuxième est équipé d’une chape très similaire à celle que nous avons l’habitude de voir pour les fourreaux de baïonnettes M-1891. La date et le lieu de fabrication sont généralement clairement visibles sur le corps.

Les porte-fourreaux utilisés pour ce modèle sont, voir (Porte-fourreaux italiens).

Période d’utilisation :
Antérieure à 1916.

Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Cette baïonnette dans sa longueur d’origine est pratiquement introuvable.

Le 01/01/24.

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Baïonnette-épée Gras modèle 1874 « N 1489 »

Longueur : 645 mm
ø interne de la douille : 17,4 mm
Poids : 600 g

Armement : fusil Gras 1874, Chassepot 1866
Fixation : sur le côté droit du canon

Valeur : €€€ €
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valier

Au début des années 1890, les fusils à un coup étaient déjà devenus obsolètes, par conséquent, le fusil Gras modèle 1874 a très rapidement été remplacé par le fusil à répétition Lebel M-1886. 

La baïonnette Gras M-1874 avec un pommeau légèrement modifié a également été utilisée avec le fusil à répétition Kropaschek M-1878 de Marine.

france gras invalidesPhoto faite au musée de l’armée aux Invalides à Paris (si vous avez l’occasion d’y aller, n’hésitez pas, cela vaut le détour !)

Comme pour le sabre-baïonnette M-1866, le M-1874 se fixe sur le côté droit du canon, cette position nuit fortement à l’équilibre de l’arme et contrarie les vibrations du canon.


La poignée est constituée d’un pommeau en laiton massif qui intègre un mécanisme de verrouillage avec bouton-poussoir avec lame à ressort de rappel en acier fixée par un rivet. Les plaquettes en noyer, dont une intègre également une partie de la lame ressort sont maintenues à la soie par deux rivets sur rondelles.

Quelques exemples de poinçons de contrôle imposés sur le crochetFrance Gras matriculeMatricule (R 97 908), de réception à la manufacture d’armes Matricule (AY 4267), de réception à la manufacture d’armes de ChâtelleraultFrance Gras ancre marineCette baïonnette frappée de l’ancre de marine était destinée à l’infanterie de marine, qui prendra en 1900 le nom de d’infanterie coloniale

La croisière du modèle 1866 Chassepot qui l’a précédé, par économie a été conservée, sa fixation à la soie s’effectue grâce à deux rivets saillants. Elle est munie d’un solide crochet destiné à briser la lame d’une baïonnette adverse lors d’un combat. La fermeture ajustable au diamètre du canon de la bague, qui s’effectuait par vis en arsenal pour le M-1866 a été modifiée par une fermeture maintenue par rivet. Deux petites encoches ont été réalisées à la base pour améliorer la fixation de la baïonnette au canon.

Ces baïonnettes qu’elles soient fabriquées par les trois manufactures d’armes Nationales : Saint-Etienne, Châtellerault, Tulle, par les deux ateliers parisiens civils, (Deny ou Oudry), par Steyr (Autriche) possèdent un matricule identique à l’arme à laquelle elles sont attribuées.

Ce matricule situé sur le crochet de la croisière se compose d’une ou deux lettres de préfixe (indiquant l’arsenal de la combinaison fusil / baïonnette) et d’un nombre de 1 à 99 999. Ce matricule est également répété sur le pontet à l’arrière du fourreau.

Les lettres de A à C, sont réservées aux fusils fabriqués à Châttelerault, de F à Q à Saint-Etienne sauf I et O, de R à T à Tulle. Dans de rares cas, il est possible de rencontrer des modèles complets dont la lettre ne correspond pas à la Manufacture, le lieu de fabrication sur le contre tranchant étant le bon, mais la lettre et le numéro de série correspondent au matricule d’un fusil d’une Manufacture d’armes différente. 

La quatrième manufacture d’armes Nationale de Mutzig (lettres D à E), située dans le département du Bas-Rhin (ex-Alsace) annexée, avait fermé définitivement ses portes quelques années plus tôt en 1870.

Gras 01Quelques exemples de poinçons de contrôle imposés sur la lameLe 7 indique le lot ou la qualité du métal utilisé

La lame en forme de T qui s’amincie progressivement est très robuste, mais dépourvue de tranchant bien pratique pour la préparation d’un poste de combat dans les zones boisées, son extrémité de combat est munie d’un double tranchant usiné sur environ 13 cm.

france gras comparaison 02Manufacture d’armes de Châtellerault (novembre 1876)Gras 02Manufacture d’armes de Saint-Etienne (1875)

Les baïonnettes fabriquées en grande série en France entre 1875 et 1886 par les trois manufactures d’armes militaires portent sur le dos le nom du fabricant (Châttelerault, Saint-Etienne, Tulle), ainsi que le mois et l’année de fabrication inscrits en toute lettre.

france gras comparaison 04Marquages d’un des deux fournisseurs civils, L. Deny.france gras comparaison 05Marquages de l’atelier Oudry.

Les manufactures d’armes Nationales ne pouvant assumer la forte demande d’épée-baïonnette, certaines ont également été fabriquées dans deux ateliers parisiens civils, marquages (L.Deny ou Paris Oudry) suivis de l’année de fabrication.

D’autres baïonnettes extrêmement rares ont aussi été produites en privé en France par Sutterlin Lippman & Cie et François Louis Henry. 

François Louis Henry était entrepreneur à Châtellerault, lorsqu’il a produit ces baïonnettes M1874. Henry est également devenu entrepreneur à Saint-Étienne en 1884, succédant à Sutterlin Lippmann & Cie.

En général, la manufacture indiquée sur le dos de la lame correspond à la lette qui précèdent le nombre sur le crochet, mais ce n’est pas une règle absolue, car parfois une baïonnette fabriquée dans une manufacture est réceptionnée dans une autre.

Modèle de fabrication très précoce

Manufacture d’Armes de Châttelerault, septembre 1873

Ci-dessus présenté, un modèle de fabrication très précoce que je ne possède pas, un vrai trésor, merci à Philippe pour ces quelques photos.

Poinçon de contrôle

Le fourreau d’une qualité de finition irréprochable, en tôle d’acier reliée par brasure, de finition bronzée, épouse parfaitement le profil de la lame, son extrémité est terminée par une bouterolle non percée. La cuvette/ressort est maintenue par deux rivets, le pontet constitué d’une seule pièce enveloppe le corps.

Les porte-fourreaux utilisés pour ce modèle sont, voir (Porte-fourreaux français).

Le 20/03/21.

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Baïonnette-épée modèle 1874 (Steyr) « N 1490 »

Longueur : 645 mm
ø interne de la douille : 17,4 mm
Poids : 595 g

Armement : fusil Gras 1874, Chassepot 1866
Fixation : sur le côté droit du canon

Valeur : €€€ €
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valier

Quelques baïonnettes M-1874 Gras qui faisaient partie d’un petit contrat pour le gouvernement français ont été fabriquées par la Manufacture d’armes de Steyr en Autriche (200 000 exemplaires) principalement dans les années 1878 et 1879. Le mode de fabrication de ces baïonnettes, à quelques petits détails près est identique au modèle 1874 français.

La manufacture d’armes de Steyr a également produit des baïonnettes M-1874 pour la Grèce, elles sont marquées sur le dos en allemand, « Waffenfabrik Steyr » (Usine d’armement Steyr).

Spécificités

Marquage sur la soie sous la poignée : (OEWG)Marquage sur le bouton poussoirQuelques exemples de poinçons de contrôle imposés sur le crochet

La poignée est de constitution identique au modèle 1874 fabriqué en France. Après leurs arrivées sur le territoire national, ces baïonnettes autrichiennes étaient réceptionnées et contrôlées par une des trois manufactures d’armes. Comme leurs cousines françaises, elles étaient ensuite immatriculées au même numéro que l’arme à laquelle elles étaient attribuées.

Le matricule situé sur le crochet de la croisière se compose d’une lettre de préfixe (indiquant l’arsenal de la combinaison fusil / baïonnette) et d’un nombre de 1 à 99 999. Celui-ci est également répété sur le pontet à l’arrière du fourreau.

Les lettres de A à C, sont réservées aux fusils fabriqués à Châttelerault, de F à Q à Saint-Etienne sauf I et O, de R à T à Tulle. 

La lame en forme de T est très robuste, mais dépourvue de tranchant bien pratique pour la préparation d’un poste de combat dans les zones boisées, son extrémité de combat est munie d’un double tranchant usiné sur environ 15 cm, son profil est légèrement différent du modèle français.

Les baïonnettes fabriquées en Autriche sont marquées « Usine de Steyr », suivi de l’année de fabrication, à noter que si le marquage avait été en allemand « Waffenfabrik Steyr » cela aurait peut être choqué, suite à la défaite subie lors de la guerre franco-prussienne, la susceptibilité des militaires l’utilisant. 

Le fourreau est de constitution identique au modèle 1874 français.

Le 06/06/22.

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Baïonnette-épée Gras M-1874 de prise « N 1511 »

Longueur : 643 mm
ø interne de la douille : 17,5 mm

Armement : fusil G 88
Fixation : sur le côté droit du canon

Valeur : €€€ €€€
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Durant la première Guerre Mondiale, le fusil Gras était attribué aux territoriaux français. Certaines baïonnettes épée M-1874 de prises ont été récupérées et transformées pour être de nouveau utilisées avec un G-88 par le « Landwhr garde de prisonniers ».

Evidement sur le pommeau destiné à intégrer l’extension Poignée en partie abrasée
Ergot de verrouillage du système Gras, à l’intérieur de la rainure supprimé

La poignée, malgré son apparence, a subi plusieurs grosses modifications. Le ressort à lame a été désolidarisé de la soie afin de pouvoir dégager le verrou, l’ergot inutile qui était utilisé pour la fixation sur le fusil Gras, supprimé. Le dessus du pommeau ainsi qu’une partie de la poignée ont été usinés afin d’en réduire la hauteur. Un évidement à droite sur l’arrière du pommeau, près du logement du ressort a été réalisé afin de pouvoir intégrer une petite extension en acier destinée à verrouiller la baïonnette au fusil G-88. Le ressort d’origine maintenant l’extension a ensuite été remis en place dans le pommeau.

Poignée munie de l’extension montée sur un fusil G 88 (photo trouvée sur internet)

La bague n’a subi aucune transformation, elle n’intègre pas l’extrémité du canon, la fixation de la poignée sur l’arme n’est pas assurée.

Dos de la lame meulé car déformé lors de la pliure

La lame a dû subir une délicate opération qui consistait à la plier afin de la dégager légèrement de l’axe de tir du canon, car du fait de la transformation de la poignée le dos aurait gêné la balle.

Le fourreau n’a subi aucune transformation.

Le 28/07/21.

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Baïonnette M-1898 du premier et du second type « N 1550 »

Longueur : 655 mm

Armement : fusil Mauser G 98

Valeur : €€€ €€€
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Cette épée-baïonnette destinée à l’infanterie fut la première baïonnette produite pour une utilisation avec le fusil Mauser Gewehr 98. Les tous premiers modèles appelés S 98 a/A, a/A.S (dents de scie) auraient été fabriqués à partir de 1902 par l’entreprise Simson & C° avec une poignée enveloppante en noyer rainuré d’une seule pièce durant quelques mois. A partir de 1903 deux plaquettes furent utilisées, simplifiant grandement le mode de fabrication. Pour cette transformation la soie a dû être modifiée, avec une pièce en acier afin d’assurer la jonction entre la garde et les plaquettes. Ces modèles appelés (n/A, neuer Art = modèle plus récent) furent en grande partie fabriqués par (Alexander Coppel & Co., Weyersberg, Kirschbaum & Co., Solingen, Simson & Co., Suhl, Prussienne Royale Arsenal, Erfurt, Thuringen).

all-1898Poignée enveloppante du premier type Poignée du second type constituée de deux plaquettesallemangne-1998-007Poinçons de contrôle (lettre gothique sous couronne)

La poignée comporte une rainure du pommeau en forme de trèfle destinée à intégrer la baguette de nettoyage du fusil. Ce système sera repris par la suite pour toutes les baïonnettes équipant tous les autres fusils Mauser à verrou qui sont basés sur l’action M-1898. L’écrou du système de verrouillage sur le pommeau est rond. La poignée enveloppante ou les deux plaquettes, suivant le type sont maintenues entre elles par boulons à tête ronde et écrous fendus. Comme la baïonnette se fixe désormais sous le canon, les autorités militaires prussiennes ont jugé l’utilisation d’une douille de fixation au canon inutile, seul un embryon de celle-ci subsiste. L’absence de douille permet en autre l’utilisation du protège bouche lorsque la baïonnette est fixée à l’arme. La croisière est munie d’un crochet courbé non pas destiné à briser la lame d’une baïonnette adverse, mais à protéger la main du fantassin lors d’un combat baïonnette au canon.

allemangne-1998-008Marquage  86.R.4.106 = 86ème Fusilier Regiment Reine (Schleswig-Holstein), 4ème compagnie, n° 106 

Au tout début de la guerre, on trouve généralement sur la croisière à gauche le n° régimentaire répèté sur la cuvette du fourreau.

Monogramme royal couronne et W (Wilhelm II), de l’empereur Guillaume II de Prusse, qui régna de 1898 à 1918 et année de fabrication Marquage d’un des dix fabricants 

La longue lame mince souvent appelée «dos épineux», assez fragiles à la torsion peut être affutée en période de combat. Le dos près de la croisière est frappé d’une couronne au-dessus d’un marquage spécifique pour chaque état, le plus courant étant bien sur celui du Royaume de Prusse (W). Ce modèle de longueur totale de 655 mm, tout comme le modèle français équivalent Lebel 1886 (640 mm) est inadapté pour le combat à l’intérieur des tranchées. Si un fantassin plante son fusil muni de la baïonnette, à l’intérieur du corps d’un ennemi la lame de cette dernière reste généralement coincée entre les côtes. Le fusil et la baïonnette ne pouvant être retirés rapidement, le fantassin est alors exposé un laps de temps aux coups de l’ennemi.
Le très rare modèle (6%) nommé S 98 a/A.S ou n/A.S à 28 dents doubles était destiné essentiellement aux sous-officiers mais également distribué à certains soldats expérimentés de la troupe. La production de ce modèle peu conventionnel utilisé comme scie par l’infanterie cessa à partir de septembre 1914.

Le fourreau en cuir mince avec chape et extrémité en acier poli-brillant. La cuvette avec ses deux petits ressorts internes est maintenue sur la chape par une vis. Malheureusement pour les collectionneurs, il n’a pas été conçu pour les conditions météorologiques extrêmes des tranchées, beaucoup de ceux-ci ont tendance à rétrécir et à se déformer avec le temps.

Un fourreau spécifique avec corps plus important et chape d’entrée spécifique fut spécialement conçu pour les modèles dotés de dents de scie. Ces fourreaux en cuir seront progressivement remplacés par de rares fourreaux en acier avec chapes d’entrée spécifiques spécialement conçues pour les modèles dotés de dents de scie.

Remarques perso : 
Pour plus d’informations, ouvrage conseillé : Les baïonnettes allemandes (1898-1945) de Christian Méry.

Le 21/06/22.

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Baïonnette modèle 1860 à virole « N 1560 »

Longueur : 655 mm
ø interne de la douille : 19 mm
Longueur de la douille : 65 mm
Poids : 460 g

Armement : fusil à percussion M-1860, à chambre M-1860-64, à culasse M-1860-64-68 et M-1860-67
Fixation : lame sur le côté droit du canon

Valeur :  €€€ €€ avec fourreau
Rareté :
 che1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Cette baïonnette a été fabriquée à partir de 1860 par deux fabricants (Husqvarna et Carl Gustaf Stad). Ce modèle a pour particularité d’être le plus long des modèles à virole.

Les lettres (LRN CF) correspondent aux initiales d’un des inspecteurs de contrôle et n° d’armeEn haut fabricant(Carl Gustafs), en bas (Husqvarna)

La douille à triple fente et virole médiane est reliée à la lame par un court coude de section ovale. Lors de la fabrication de la baïonnette, la douille et la lame sont fabriquées indépendamment et ensuite soudées ensemble.

Voir fixation de la baïonnette au canon.

La lame très longue, à oreilles abattues, de section triangulaire à pans extérieurs évidés sur toute leur longueur. La face interne est légèrement concave sur 547 mm à partir de la pointe. Cette concavité se termine en une ligne légèrement arrondie dégageant un assez long ricasso.

A gauche, marquage (AC) Adam Carlsson, à droite (C sous couronne) Carl Gustafs Stads Gevärsfaktori, n° de série et année 

Adam Carlsson était fabricant-maître de baïonnette chez Husqvarna dans les années 1860.

Carl Gustafs Stads Gevärsfaktori (Fabrique de carabine de Eskilstuna) fut fondée en 1812 comme fabrique Nationale de la ville de Eskilstuna, avec Husqvarna, elle a fourni des armes à l’armée suédoise pendant près de deux siècles.

Période d’utilisation :
Très courte, jamais utilisée lors d’un conflit.

Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Ce modèle assez facilement identifiable (longueur), peu courant, est indispensable dans une collection.

Le 05/10/21.

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Baïonnette modèle 1909 « N 1562 »

Longueur : 656 mm

Armement : fusil Mauser M-1909 péruvien

Valeur : €€€ €€€
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Cette baïonnette d’une finition irréprochable, dépourvue de tous poinçons de contrôle allemand est identique au M-1898 du second type. Elle a été fabriquée à environ 50 000 exemplaires, par trois constructeurs entre 1910 et 1914 : E & F Hoster à Solingen, P.D. Lunescholoss, et Simson & C°.

perou-1909

La poignée identique au M-1898 du second type, porte sur la croisière le matricule de l’arme et à l’arrière du pommeau un poinçon d’appartenance au Pérou.

perou-mauser-02

La lame adopte le même profil que le M-1898.

Le fourreau est identique au M-1898, il porte normalement sur le bouton de suspension le matricule de l’arme.

Pour info :
Le gouvernement d’Hitler a forcé la famille juive Simson à fuir le pays en 1936. Sous la dépossession d’industriels juifs, un fiduciaire a pris le contrôle de l’entreprise et ainsi, par fusion avec d’autres usines, le Berlin Suhler Waffen und Fahrzeugwerke (BSW) a été formé.

Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Généralement, ces baïonnettes jamais utilisées lors d’un combat sont dans un état de conservation remarquable. Ce modèle identique au M-1898 allemand est indispensable dans une collection.

Le 11/06/21.

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Sabre-Baïonnette Chassepot modèle 1866 « N 1783 »

Longueur : 697 mm
ø interne de la douille 17,5 mm
Poids : 630 gChassepot 1866 France

Armement : fusil Gras 1874, Chassepot 1866
Fixation : sur le côté droit du canon

Valeur : €€€ €€
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Ce sabre-baïonnette a été fabriqué à partir de 1867 jusqu’en avril 1875, il a donc la particularité d’avoir été utilisé avant, et après la chute de l’Empereur Napoléon III, suite à la défaite de l’Empire français face au Royaume de Prusse en 1871.

Il remplace à la fois la baïonnette à douille et le glaive des troupes à pied modèle 1831 vulgairement appelé « coupe-choux ». Un document officiel daté de 1869 décrit ce modèle en ces termes :

« Une arme de main commode et puissante dans un corps à corps, fixé au canon, il devient baïonnette. Porté dans son fourreau d’acier, il flatte le soldat bien plus que ne peut le faire la baïonnette à douille dans son fourreau de cuir mince. En campagne, il peut servir dans maintes circonstances comme outil tranchant pour couper du bois, appointer des piquets, faire du fagot pour la soupe, etc. »

Malgré toutes ses qualités énoncées plus haut, cette baïonnette souffre de trois principaux inconvénients :

  1. Le premier est imputable à son ajustage particulier pour chaque arme. Afin de mieux faire comprendre au soldat, que désormais la baïonnette fait partie intégrante de l’armement et non de l’équipement, il est décidé d’adapter en manufacture chaque baïonnette à un fusil précis. Cette décision entérinera de fâcheux inconvénients durant la guerre de 1870-71, lorsque des soldats ayant échangé leurs fusils hors de service s’apercevront de la non-interchangeabilité de leur baïonnette et se retrouveront dans l’impossibilité de l’assujettir au bout du canon.
  2. Le deuxième inconvénient vient de la position du sabre-baïonnette sur le coté droit du canon. Cette disposition nuit fortement à l’équilibre de l’arme et contrarie les vibrations du canon. A 500 mètres on constate une dérivation de 1 mètre en bas et à gauche.
  3. Enfin troisième reproche fait à la baïonnette, son fourreau métallique poli-blanc brille et reflète les moindres lueurs. Il cliquette et signale la présence des patrouilles à l’ennemi. Son poids est également prohibitif.

La poignée en laiton moulé est munie de quinze rainures, elle intègre un mécanisme de verrouillage avec bouton-poussoir avec lame ressort de rappel en acier fixée par un rivet. Dans la majorité des cas, sauf cas exceptionnel, le premier rivet de maintien de la poignée se situe sur le troisième cordon, et le rivet de maintien du ressort entre le cinquième et sixième cordon.

Quelques exemples de poinçons de contrôle imposés sur le crochet et sur la lame

La croisière comporte une bague avec fermeture ajustée à l’arsenal au diamètre du canon du fusil auquel la baïonnette était attribuée. Un petite encoche a été réalisée afin d’intégrer le tenon à l’extrémité du canon pour améliorer la fixation de la baïonnette. Deux petites encoches ont été réalisées à la base pour améliorer la fixation de la baïonnette au canon.

Toutes les baïonnettes possèdent un matricule situé à gauche qui se compose d’une lettre de préfixe (indiquant l’arsenal de la combinaison fusil / baïonnette) et d’un nombre de 1 à 99 999. Ce matricule est également répété sur le corps du fourreau. Les lettres de A à C sont réservées à Châttelerault, de D à E à Mutzig, de F à Q à Saint-Etienne sauf I et O, de R à T à Tulle. Dans de rares cas, il est possible de rencontrer des modèles complets dont la lettre ne correspond pas à la Manufacture, le lieu de fabrication sur le contre tranchant étant le bon, mais la lettre et le numéro de série correspondent au numéro d’un fusil d’une Manufacture d’armes différente. 

La lettre X suivie du matricule généralement re-frappé, indique une fabrication de la baïonnette durant le siège de Paris (du 17 septembre 1870 au 26 janvier 1871), soit après 1874, arme de théorie de fabrication ancienne destinée à équiper les mousquetons et carabines de gendarmes à pied (Gras M-1874).

Les lettres U ou V suivi du matricule, très rarement inscrites sur le fourreau, indiquent que celui-ci est d’importation. En effet, après la fermeture de la manufacture de Mutzig, celles de Tulle, St Étienne et Châtellerault ne pouvant satisfaire à la demande, la firme Cahen-Lyon fut mandaté par l’état pour importer ces armes de l’étranger. Ainsi, la firme Cahen-Lyon s’est fournie en Angleterre, Belgique, Allemagne, Autriche…, (merci à Michel pour l’info).

Fourreau avec un ancien matricule barré et un nouveau avec un Z

La lettre Z suivie d’un matricule, indique que le sabre-baïonnette était destiné aux troupes non combattantes non armées de fusil, il restera jusqu’en 1914 l’arme des tambours, musiciens, ouvriers, soldats du service auxiliaire ainsi que les agents de police. Dans certains cas un nouveau matricule précédé de la lettre Z peut être re-frappé sur un fourreau de récupération.

La lame de type (yatagan), à un tranchant et contre-tranchant et pan creux de 430 mm de long sur chaque face convient parfaitement pour les travaux de bivouac. « Yataghan » est dérivé du mot turc pour « celui qui se couche » pour décrire le profil de la lame à double courbe de descente. La double courbe ajoute de la résistance et de la rigidité, tout en gardant la poignée et le point d’alignement pour une efficacité de poussée. Son extrémité à double tranchant augmente ses propriétés de coupe et de pénétration.

chassepot-02Manufacture Impériale de Saint-Etienne septembre 1868Saint-Etienne mars 1871Chassepot 1866 03Manufacture d’armes de Saint-Etienne septembre 1874

Les baïonnettes fabriquées en France comportent un marquage sur le dos qui varie suivant la période de fabrication, plusieurs types de marquages existent.

  1. Marquages ​​du Second Empire de 1867 à 1870 : Manufacture Impériale de (Châttelerault, Saint-Etienne, Tulle, Mutzig), mois et année.
  2. Marquages du gouvernement de Défense Nationale et début de la Troisième République de 1870 à 1872 : Manufacture Nationale de (Châttelerault, Saint-Etienne, Tulle), mois et année.
  3. Marquages du gouvernement de Défense Nationale et début de la Troisième République de 1871 à 1873 : Uniquement (Saint-Etienne, Tulle), mois et année.
  4. Marquages de la Troisième République de 1873 à 1875 : Manufacture d’armes de (Châttelerault, Saint-Etienne, Tulle), mois et année.

La manufacture d’armes de Mutzig, située dans le département du Bas-Rhin (ex-Alsace) annexée a fermé définitivement ses portes en 1870.

Le fourreau d’une qualité de finition irréprochable, en tôle d’acier reliée par brasure, épouse parfaitement le profil de la lame, la cuvette/ressort est maintenue sur le corps par deux rivets, le pontet est directement fixé sur le corps. Il sera bronzé seulement à partir de février 1883, pour une utilisation avec les baïonnettes destinées aux mousquetons et aux carabines de gendarmes à pied modèle (Gras 1874) et pour celles de la (série Z).

Apparition :
Ce modèle, utilisé comme arme de côté fait une brève apparition dans la série « Police Paris 1900 ».

Période d’utilisation :
Le sabre-baïonnette a été utilisé à partir de 1867 jusqu’en 1939 où il accompagnait le mousqueton Gras modèle 1874 converti, afin de pouvoir tirer la munition Lebel (8 x 50 mm) à poudre sans fumée dans certaines unités de garde de terrain d’aviation.

Remarques perso :
Ouvrage conseillé : « Les Baïonnettes Réglementaires Françaises de 1840 à 1918 » de la Gazette des Armes Hors Série N°7, très complet !

Le 22/12/22.

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Sabre-Baïonnette Chassepot M-1866 (Kirschbaum, série X) « N 1792 »

Longueur : 697 mm
ø interne de la douille 17,5 mm
Poids : 630 gr

Chassepot 1866 France

Armement : fusil Gras 1874, Chassepot 1866
Fixation : sur le côté droit du canon

Valeur : €€€ €€
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Ce sabre-baïonnette a la particularité d’avoir été fabriqué à Solingen, la lame porte uniquement le poinçon de Fritz Weyersberg « le casque de chevalier » de la marque déposée de la famille Kirschbaum. Il a probablement été fabriqué pour honorer les commandes sous-traitées par l’industrie privée vers 1867-1868 du contrat Cahen Lyon le seul fournisseur privé de l’état pour le fusil Chassepot. Cet exemplaire avec lettre x a ensuite été utilisé pour l’instruction.

Casque de chevalier

La lettre X suivie du matricule généralement re-frappé, indique une fabrication de la baïonnette durant le siège de Paris (du 17 septembre 1870 au 26 janvier 1871), soit après 1874, arme de théorie de fabrication ancienne destinée à équiper les mousquetons et carabines de gendarmes à pied (Gras M-1874).

Le 29/12/24

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Sabre-Baïonnette Chassepot M-1866 (Stehelin & Cie) à Bitschwiller-les-Thann « N 1787 »

Longueur : 697 mm
ø interne de la douille 17,5 mm
Poids : 630 gr

Chassepot 1866 France

Armement : fusil Gras 1874, Chassepot 1866
Fixation : sur le côté droit du canon

Valeur : €€€ €€
Rareté : che1valierche1valierche1valierche1valierche1valierche1valier

Ce sabre-baïonnette a la particularité d’avoir été fabriqué à la manufacture alsacienne (Stehelin & Cie) à Bitschwiller-les-Thann (68). Cette entreprise privée fabrique, outre ses productions traditionnelles (moteurs, chaudières, transmissions, chaudronnerie lourde, roues et essieux pour wagons, etc.), des machines pour des tissages de laine et de coton, puis des machines de filatures et de préparation aux tissages. De février 1868 à mai 1869, la société reçoit une commande de baïonnettes en quantité limitée pour l’Armée Française.

Cet exemplaire (matricule K 96210) a été réceptionné à la Manufacture Impériale de Saint-Etienne en combinaison avec un fusil fabriqué dans cette Manufacture. Après le conflit franco-prussien (1870-71), cet exemplaire a réintégré un fourreau qui fut bronzé par la suite à partir de février 1883.

Marquages : Stehelin & Cie à Bitschwiller-Thann Février 1868 Marquages : Stehelin & Cie Bitschwiller Février 1868

Il existe plusieurs types de graphismes utilisés pour les marquages sur le dos.

Le 17/11/21.

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