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Baïonnette modèle 1909 « N 1562 »
Longueur : 656 mm
Armement : fusil Mauser M-1909 péruvien
Valeur : €€€ €€€
Rareté :
Cette baïonnette d’une finition irréprochable, dépourvue de tous poinçons de contrôle allemand est identique au M-1898 du second type. Elle a été fabriquée à environ 50 000 exemplaires, par trois constructeurs entre 1910 et 1914 : E & F Hoster à Solingen, P.D. Lunescholoss, et Simson & C°.
La poignée identique au M-1898 du second type, porte sur la croisière le matricule de l’arme et à l’arrière du pommeau un poinçon d’appartenance au Pérou.
La lame adopte le même profil que le M-1898.
Le fourreau est identique au M-1898, il porte normalement sur le bouton de suspension le matricule de l’arme.
Pour info :
Le gouvernement d’Hitler a forcé la famille juive Simson à fuir le pays en 1936. Sous la dépossession d’industriels juifs, un fiduciaire a pris le contrôle de l’entreprise et ainsi, par fusion avec d’autres usines, le Berlin Suhler Waffen und Fahrzeugwerke (BSW) a été formé.
Avis personnel sur l’attrait de ce modèle :
Généralement, ces baïonnettes jamais utilisées lors d’un combat sont dans un état de conservation remarquable. Ce modèle identique au M-1898 allemand est indispensable dans une collection.
Le 11/06/21.
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Sabre-Baïonnette Chassepot modèle 1866 « N 1783 »
Longueur : 697 mm
ø interne de la douille : 17,5 mm
Poids : 630 g
Armement : fusil Gras 1874, Chassepot 1866
Fixation : sur le côté droit du canon
Valeur : €€€ €€
Rareté :
Ce sabre-baïonnette a été fabriqué à partir de 1867 jusqu’en avril 1875, il a donc la particularité d’avoir été utilisé avant, et après la chute de l’Empereur Napoléon III, suite à la défaite de l’Empire français face au Royaume de Prusse en 1871.
Il remplace à la fois la baïonnette à douille et le glaive des troupes à pied modèle 1831 vulgairement appelé « coupe-choux ». Un document officiel daté de 1869 décrit ce modèle en ces termes :
« Une arme de main commode et puissante dans un corps à corps, fixé au canon, il devient baïonnette. Porté dans son fourreau d’acier, il flatte le soldat bien plus que ne peut le faire la baïonnette à douille dans son fourreau de cuir mince. En campagne, il peut servir dans maintes circonstances comme outil tranchant pour couper du bois, appointer des piquets, faire du fagot pour la soupe, etc. »
Malgré toutes ses qualités énoncées plus haut, cette baïonnette souffre de trois principaux inconvénients :
- Le premier est imputable à son ajustage particulier pour chaque arme. Afin de mieux faire comprendre au soldat, que désormais la baïonnette fait partie intégrante de l’armement et non de l’équipement, il est décidé d’adapter en manufacture chaque baïonnette à un fusil précis. Cette décision entérinera de fâcheux inconvénients durant la guerre de 1870-71, lorsque des soldats ayant échangé leurs fusils hors de service s’apercevront de la non-interchangeabilité de leur baïonnette et se retrouveront dans l’impossibilité de l’assujettir au bout du canon.
- Le deuxième inconvénient vient de la position du sabre-baïonnette sur le coté droit du canon. Cette disposition nuit fortement à l’équilibre de l’arme et contrarie les vibrations du canon. A 500 mètres on constate une dérivation de 1 mètre en bas et à gauche.
- Enfin troisième reproche fait à la baïonnette, son fourreau métallique poli-blanc brille et reflète les moindres lueurs. Il cliquette et signale la présence des patrouilles à l’ennemi. Son poids est également prohibitif.
La poignée en laiton moulé est munie de quinze rainures, elle intègre un mécanisme de verrouillage avec bouton-poussoir avec lame ressort de rappel en acier fixée par un rivet. Dans la majorité des cas, sauf cas exceptionnel, le premier rivet de maintien de la poignée se situe sur le troisième cordon, et le rivet de maintien du ressort entre le cinquième et sixième cordon.
Quelques exemples de poinçons de contrôle imposés sur le crochet et sur la lame
La croisière comporte une bague avec fermeture ajustée à l’arsenal au diamètre du canon du fusil auquel la baïonnette était attribuée. Un petite encoche a été réalisée afin d’intégrer le tenon à l’extrémité du canon pour améliorer la fixation de la baïonnette. Deux petites encoches ont été réalisées à la base pour améliorer la fixation de la baïonnette au canon.
Toutes les baïonnettes possèdent un matricule situé à gauche qui se compose d’une lettre de préfixe (indiquant l’arsenal de la combinaison fusil / baïonnette) et d’un nombre de 1 à 99 999. Ce matricule est également répété sur le corps du fourreau. Les lettres de A à C sont réservées à Châttelerault, de D à E à Mutzig, de F à Q à Saint-Etienne sauf I et O, de R à T à Tulle. Dans de rares cas, il est possible de rencontrer des modèles complets dont la lettre ne correspond pas à la Manufacture, le lieu de fabrication sur le contre tranchant étant le bon, mais la lettre et le numéro de série correspondent au numéro d’un fusil d’une Manufacture d’armes différente.
La lettre X suivie du matricule généralement re-frappé, indique une fabrication de la baïonnette durant le siège de Paris (du 17 septembre 1870 au 26 janvier 1871), soit après 1874, arme de théorie de fabrication ancienne destinée à équiper les mousquetons et carabines de gendarmes à pied (Gras M-1874).
Les lettres U ou V suivi du matricule, très rarement inscrites sur le fourreau, indiquent que celui-ci est d’importation. En effet, après la fermeture de la manufacture de Mutzig, celles de Tulle, St Étienne et Châtellerault ne pouvant satisfaire à la demande, la firme Cahen-Lyon fut mandaté par l’état pour importer ces armes de l’étranger. Ainsi, la firme Cahen-Lyon s’est fournie en Angleterre, Belgique, Allemagne, Autriche…, (merci à Michel pour l’info).
Fourreau avec un ancien matricule barré et un nouveau avec un Z
La lettre Z suivie d’un matricule, indique que le sabre-baïonnette était destiné aux troupes non combattantes non armées de fusil, il restera jusqu’en 1914 l’arme des tambours, musiciens, ouvriers, soldats du service auxiliaire ainsi que les agents de police. Dans certains cas un nouveau matricule précédé de la lettre Z peut être re-frappé sur un fourreau de récupération.
La lame de type (yatagan), à un tranchant et contre-tranchant et pan creux de 430 mm de long sur chaque face convient parfaitement pour les travaux de bivouac. « Yataghan » est dérivé du mot turc pour « celui qui se couche » pour décrire le profil de la lame à double courbe de descente. La double courbe ajoute de la résistance et de la rigidité, tout en gardant la poignée et le point d’alignement pour une efficacité de poussée. Son extrémité à double tranchant augmente ses propriétés de coupe et de pénétration.
Manufacture Impériale de Saint-Etienne septembre 1868
Saint-Etienne mars 1871
Manufacture d’armes de Saint-Etienne septembre 1874
Les baïonnettes fabriquées en France comportent un marquage sur le dos qui varie suivant la période de fabrication, plusieurs types de marquages existent.
- Marquages du Second Empire de 1867 à 1870 : Manufacture Impériale de (Châttelerault, Saint-Etienne, Tulle, Mutzig), mois et année.
- Marquages du gouvernement de Défense Nationale et début de la Troisième République de 1870 à 1872 : Manufacture Nationale de (Châttelerault, Saint-Etienne, Tulle), mois et année.
- Marquages du gouvernement de Défense Nationale et début de la Troisième République de 1871 à 1873 : Uniquement (Saint-Etienne, Tulle), mois et année.
- Marquages de la Troisième République de 1873 à 1875 : Manufacture d’armes de (Châttelerault, Saint-Etienne, Tulle), mois et année.
La manufacture d’armes de Mutzig, située dans le département du Bas-Rhin (ex-Alsace) annexée a fermé définitivement ses portes en 1870.
Le fourreau d’une qualité de finition irréprochable, en tôle d’acier reliée par brasure, épouse parfaitement le profil de la lame, la cuvette/ressort est maintenue sur le corps par deux rivets, le pontet est directement fixé sur le corps. Il sera bronzé seulement à partir de février 1883, pour une utilisation avec les baïonnettes destinées aux mousquetons et aux carabines de gendarmes à pied modèle (Gras 1874) et pour celles de la (série Z).
Apparition :
Ce modèle, utilisé comme arme de côté fait une brève apparition dans la série « Police Paris 1900 ».
Période d’utilisation :
Le sabre-baïonnette a été utilisé à partir de 1867 jusqu’en 1939 où il accompagnait le mousqueton Gras modèle 1874 converti, afin de pouvoir tirer la munition Lebel (8 x 50 mm) à poudre sans fumée dans certaines unités de garde de terrain d’aviation.
Remarques perso :
Ouvrage conseillé : « Les Baïonnettes Réglementaires Françaises de 1840 à 1918 » de la Gazette des Armes Hors Série N°7, très complet !
Le 22/12/22.
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Sabre-Baïonnette Chassepot M-1866 (Stehelin & Cie) à Bitschwiller-les-Thann « N 1787 »
Longueur : 697 mm
ø interne de la douille : 17,5 mm
Poids : 630 gr
Armement : fusil Gras 1874, Chassepot 1866
Fixation : sur le côté droit du canon
Ce sabre-baïonnette a la particularité d’avoir été fabriqué à la manufacture alsacienne (Stehelin & Cie) à Bitschwiller-les-Thann (68). Cette entreprise privée fabrique, outre ses productions traditionnelles (moteurs, chaudières, transmissions, chaudronnerie lourde, roues et essieux pour wagons, etc.), des machines pour des tissages de laine et de coton, puis des machines de filatures et de préparation aux tissages. De février 1868 à mai 1869, la société reçoit une commande de baïonnettes en quantité limitée pour l’Armée Française.
Cet exemplaire (matricule K 96210) a été réceptionné à la Manufacture Impériale de Saint-Etienne en combinaison avec un fusil fabriqué dans cette Manufacture. Après le conflit franco-prussien (1870-71), cet exemplaire a réintégré un fourreau qui fut bronzé par la suite à partir de février 1883.
Marquages : Stehelin & Cie à Bitschwiller-Thann Février 1868
Marquages : Stehelin & Cie Bitschwiller Février 1868
Il existe plusieurs types de graphismes utilisés pour les marquages sur le dos.
Le 17/11/21.
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Sabre-Baïonnette Chassepot M-1866 (Kirschbaum, série X) « N 1792 »
Longueur : 697 mm
ø interne de la douille : 17,5 mm
Poids : 630 gr
Armement : fusil Gras 1874, Chassepot 1866
Fixation : sur le côté droit du canon
Ce sabre-baïonnette a la particularité d’avoir été fabriqué à Solingen, la lame porte uniquement le poinçon de Fritz Weyersberg « le casque de chevalier » de la marque déposée de la famille Kirschbaum. Il a probablement été fabriqué pour honorer les commandes sous-traitées par l’industrie privée vers 1867-1868 du contrat Cahen Lyon le seul fournisseur privé de l’état pour le fusil Chassepot. Cet exemplaire avec lettre x a ensuite été utilisé pour l’instruction.
Casque de chevalier
La lettre X suivie du matricule généralement re-frappé, indique une fabrication de la baïonnette durant le siège de Paris (du 17 septembre 1870 au 26 janvier 1871), soit après 1874, arme de théorie de fabrication ancienne destinée à équiper les mousquetons et carabines de gendarmes à pied (Gras M-1874).
Le 29/12/24
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Sabre-Baïonnette Chassepot modèle 1866 de prise « N 1805 »
Longueur : 697 mm
ø interne de la douille : 17,5 mm
Armement : fusil Chassepot 1866 ou arme de côté
Valeur : €€€ €€
Rareté :
Pour être historiquement concordant, seuls les sabres-baïonnettes M-1866, fabriqués durant le Second Empire entre (1867 et 1870) et récupérés après la guerre franco-prussienne (1870-71) sont concernés par cet article.
Dans certains cas, les anciens marquages sur le dos de la lame sont soigneusement effacés.
Poinçon de contrôle en haut (lettre gothique sous couronne)
Le fourreau d’origine, non bronzé a simplement été modifié par remplacement du pontet par un bouton de suspension, ceci afin d’être compatible avec les porte-fourreaux allemands.
Le porte-fourreau utilisé avec ce modèle est d’origine allemande, il s’adapte parfaitement au bouton de suspension du fourreau.
Le 28/07/21.